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Délibération 16801213(001)

Nature	Délibération en séance plénière
Code de la délibération	16801213(001)
CODE de la session	16801107
Date	13/12/1680
Cote de la source	C 7207
Folio	45v-46r
Espace occupé	1,15

Texte :

Du vendredy treiziesme du mois de decembre president Monseigneur le cardinal de Bonsy.
Monseigneur l'evesque de Lodeve a dit qu'il avoit à faire une proposition a l'assemblée qui luy parroistroit sans doute extraordinaire s'il ne scavoit que le nom et la reputation de M[r] de Plateville ne luy estoit pas inconnus, que c'estoit un gentilhomme d'un merite singulier qui avoit fait reunir l'academie que feu M[r] Dupois avoit establie à Carcassonne, qu'on scavoit avec quelle application il esleve les jeunes gentilhommes et le soin extraordinaire qu'il a pris pour avoir un grand nombre de chevaux et surtout pour avoir d'excellentz maistres capables d'enseigner ausditz gentilhommes tous les exercices qui conviennent à leur naissance, que tout cela ne se pouvoit pas faire sans une grande despense a laquelle ledit S[ieu]r Plateville n'estoit pas en estat de fournir longtemps si l'assemblée n'avoit la bonté de luy accorder pour cela quelque secours, qu'elle avoit desja fait la mesme chose en faveur du S[ieu]r de Vitrac auquel elle a accordé annuellement quinze cent livres de pention pour l'ayder à tenir une academie dans la ville de Montp[elli]er et cela sans doute pour donner moyen aux gentilhommes d'eslever leurs enfans dans la province et par là leur espargner une partie des grandes despenses qu'ilz seroient obligez de faire en les envoyant à Paris ou ailleurs hors de la province, en suitte de quoy Son Em[inen]ce a dit que le S[ieu]r de Vitrac estoit un gentilhomme qui avoit tousjours merité de la province, que si pendant les derniere anneez il n'avoit pas tenu son academie en aussy bon estat qu'on l'avoit pu desirer, on scavoit qu'une grande maladie et quelques voyages qu'il a fait l'en avoient empesché, que si l'assemblée vouloit partager entre le S(ieu]r Plateville et luy la pention de quinze cent livres qu'elle a desja commencé de faire audit S[ieu]r Vitrac on pouvoit esperer que par l'emulation qu'ilz avoient l'un pour l'autre ilz redoubleroient leurs soins pour l'education de la noblesse et par ce moyen la province pourroit en retirer un plus grand avantage sans pourtant qu'elle fut obligée d'entrer dans une plus grande despense.
Sur quoy a esté deliberé que la pension de quinze cent livres qui fut accordée au S[ieu]r de Vitrac par deliberation du 16 janvier 1673 pour luy donner moyen de tenir une academie dans la ville de Montpellier sera partagée a l'avenir entre luy et ledit S[ieu]r de Plateville pour leurs estre payée tant et si long temps qu'ilz tiendront leurs academies en estat avec les maistres necessaires pour l'education de la noblesse et pour tout autant de temps qu'il plaira aux Estatz de la leur accorder.

Culture	16801213(001)
Enseignement
La pension de 1 500 l. accordée le 16/01/1673 au sr de Vitrac, maître de l'académie de Montpellier, sera partagée entre lui et le sr de Plateville, maître de celle de Carcassonne pour créer une émulation entre eux, leurs établiss. étant nécess. à la nobl.	Action des Etats Culture