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Délibération 17601231(21)



Nature Délibération en assemblée de sénéchaussée : Carcassonne
Code de la délibération 17601231(21)
CODE de la session 17601127
Date 31/12/1760
Cote de la source C 7523
Folio 244v-246v
Espace occupé 4,3

Texte :

Le sieur de Montferrier a dit ensuite que la senechaussée accorda l'année d(ernie)re au diocese de Castres une somme de 840 l. pour contribuer à la construction d'un pont sur la riviere de Thoré entre La Cabarede et Caylus dont la depense avoit été estimée par le s(ieu)r Garipuy à la somme de 2 400 l., le surplus qui étoit de 1 560 l. devant être fourny par le diocese de Castres et par les communautés interessées au moyen de leurs preciputs. Que la construction de ce pont a été adjugée depuis par MM. les commissaires du diocese de Castres au prix de 2 600 l., mais que l'entrepreneur de cet ouvrage n'en ayant pas encore jetté les fondements, il n'y a actuelement rien a deliberer à cet égard.
Que le bail de la reconstruction d'un pont sur la riviere de Gassac entre les dioceses de Montpellier et de Beziers ayant été passé par MM. les commissaires de ces dioceses le 18e oc(o)bre 1759 au prix de 4 500 l., dont la moitié, qui est de 2 250 l., excedoit le preciput du diocese de Beziers et de la comm(unau)té de Gignac dans laquelle un des côtés de ce pont est scitué, la senechaussée accorda l'année derniere la somme de 850 l. pour parfaire la moitié de la depense dont l'autre moitié devoit être fournie par le diocese de Montpellier, que depuis ce tems la on a reconnû la necessité de former de nouvelles avenües pour faciliter le passage de ce pont, ce qui a occasionné une augmentation de depense de 1001 l. 13 s. 4 d. ainsy qu'il conste du toisé cy attaché, qu'une moitié de cette somme a deja été payée par le diocese de Montpellier et qu'il reste à faire un fonds de 500 l. 16 s. 8 d. pour le payement de l'autre moitié qui est à la charge de la senechaussée.
Que la senechaussée a fourni deja une somme de 6 000 l. pour la construction du pont de Caussels dont l'autre moitié est à la charge de la senechaussée de Toulouse, qu'il fut rapporté l'année derniere que l'arche étoit achevée, mais que l'entrepreneur n'en ayant pas detourné les eaux qui s'y rendoient des terres superieures, elles y auroient sejourné pendant longtems, ce qui avoit detrempé les mortiers encore fraix et occasionné la chutte d'une partie de l'arche auprès de la clef. Que le sieur de Saget qui arriva à Toulouse bientôt après s'y rendit sur les ordres de monseigneur l'archevêque de Toulouse, qu'il dressa son procès verbal sur les causes de cet accident et qu'il fit sommer l'entrepreneur de travailler tant à la reconstruction de cette arche qu'a la perfection des autres ouvrages qui restoient a faire, qu'on est parvenû enfin à obliger cet entrepreneur à reconstruire en entier toutte l'arche et qu'on a pris touttes les precautions necessaires pour que ce fut d'une maniere solide et durable, que cette arche est en effet achevée et en très bon etat et qu'il a été fait au dessus un pavé avec une pente de part et d'autre afin d'empecher les eaux de sejourner au dessus de la maçonnerie, mais qu'a raison de la hauteur que l'on a donné de plus à l'arche du pont pour en eloigner les eaux, il a falû en exhausser les murs de soutenement, ce qui occasionnera une augmentation de depense de la somme de 867 l. 8 s., a quoy il faudra ajoûter encore une somme de 1 200 l. pour le remblais des avenües qu'on peut regarder comme une suite necessaire du pont, ce qui fait en tout environ 3 000 l., dont la moitié, qui est de 1 500 l., doit être imposée par la senechaussée de Carcassonne.
Que le sieur Garipuy fut chargé l'année derniere de veriffier l'etat du pont de Mirepoix auquel on craignoit qu'il y eut des reparations pressantes a faire et même de faire travailler en cas de besoin a ce qu'il y auroit de plus urgent. Que depuis ce tems la, le sieur Garipuy a procedé à la veriffication dont il étoit chargé, de laquelle il resulte que le pont de Mirepoix, qui a quatre vingt quatre toises de longueur, est en bois à la reserve de la culée du côté de la ville, qu'il y a 21 travées, que les palées qui les portent sont composées les unes de cinq, les autres de six pieux, que ce pont n'a actuelem(en)t que huit pieds et demy de largeur entre les gardes foux mais qu'il paroit avoir eû autrefois six pieds de largeur, de plus que la onzieme palée, qui étoit vers le milieu du pont, a été emportée depuis quelques années par une des inondations de la riviere et qu'au lieu de retablir cette palée, on s'est contenté de former une seule travée avec des poutres de sapin qui portent à faux sur le bout de quelques autres poutres qui ne sont assujetties que par leur poids et que tout le reste du pont, a la reserve des poutres, est en bois de chêne, mais le tout en très mauvais etat, le bois étant fort vieux, en sorte qu'on ne peut eviter de le reffaire bientôt à neuf, et jusques à ce que des tems plus favorables permettent de faire cette depense, il convient de se borner à des reparations de pur entretien afin de conserver ce passage du moins pour les gens à pied et à cheval, et qu'à cet effet il estime qu'il convient de rebatir la partie qui a été emportée, de fortiffier celles qui sont les plus faibles et de refaire lesd. deux travées qui porteront sur la palée neuve, de changer quelques pieces deffectueuses et enfin de faire de petites reparations aux lisses qui forment les mains courantes et que la depense de ces reparations montera a environ 2 500 l. au-delà du preciput du diocese et de la ville de Mirepoix, de laquelle somme la senechaussée doit supporter la moitié, l'autre étant à la charge de la senechaussée de Toulouse, le diocese de Mirepoix contribuant aux impositions des deux senechaussées.
Qu'enfin, le diocese de Beziers a deliberé le 21e nov(em)bre d(ernie)r de demander à la senechaussée son secours pour la reconstruction du pont de Tilla sur la riviere de Gravezan dans la communauté de Jaussels, qui fut emporté par l'inondation du mois d'octobre 1745, que la reconstruction de ce pont et de ses avenües a été estimée par le sieur Garipuy à la somme de 3 000 l., d'où distrait celle de 1 320 l. pour les preciputs du diocese de Beziers et de la communauté de Jaussels, la demande du diocese de Beziers se porte à la somme de 1 680 l. necessaires pour parfaire le montant de lad. estimation, mais que malgré les avantages qui pourroient resulter de la reconstruction du pont dont il s'agit, cet ouvrage pouvant être differé sans inconvenient et les circonstances des tems exigeant que l'on diminüe les depenses autant qu'il est possible, l'assemblée pourroit, si elle le juge à propos, renvoyer celle dont il s'agit à des tems plus favorables.
Sur quoy, il a été deliberé d'imposer
1. 500 l. 16 s. 8 d. pour le payement de la moitié à supporter par la senechaussée du reste de la depense du pont sur la riviere du Gassau entre le diocese de Beziers et celui de Montpellier.
2. Quinze cent livres pour la moitié à supporter par la senechaussée du reste de la depense du pont de Caussels.
3. Douze cent cinquante livres pour la moitié à supporter par la senechaussée de la depense des reparations du pont de Mirepoix.
Enfin, de renvoyer à un autre tems la reconstruction du pont de Jaussels.

Economie 17601231(21)
Travaux publics
La s. de Carcassonne, après un rapport sur le bail d'un pont sur le Thoré, impose 500 l. 16 s. 8 d. (pont sur le Gassac), 1 500 l. (pont de Caussels) & 1 250 l. (pont de bois de Mirepoix); les répar. du pont de Joncels sont renvoyées à des temps meilleurs Action des Etats

Travaux publics et communications