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Délibération 17871231(03)



Nature Délibération en séance plénière
Code de la délibération 17871231(03)
CODE de la session 17871213
Date 31/12/1787
Cote de la source C 7643
Folio 133-138
Espace occupé 5,8

Texte :

Monseigneur l'évêque de Montpellier, continuant son rapport, a dit : Que le sieur de Puymaurin, Syndic-Général, a rendu compte à la Commission des ouvrages qu'on a exécutés en 1787 pour la continuation de l'établissement de la nouvelle porte de Saint-Cyprien.
Qu'il résulte des détails dans lesquels il est entré que le nommé Milan, entrepreneur de ces ouvrages, a achevé tous ceux relatifs à la construction des murs de ville entre l'ancienne & la nouvelle porte de Saint-Cyprien ; qu'il a démoli une maison qui restoit encore dans le milieu de la place de Brienne, perfectionné le déblayement & le nivellement de cette place, construit la chaussée & les revers en pavé sur presque toute sa surface ; qu'il a achevé les bâtiments destinés aux logements des commis chargés de percevoir les divers droits d'entrée.
Qu'il ne reste plus, pour achever les ouvrages en maçonnerie, qu'à élever les acroteres sur les logements des commis, faire & poser les amortissements des pavillons entre lesquels la barrière doit être placée, & enfin, à raccorder l'entrée des rues latérales avec les issues pratiquées dans la nouvelle place.
Les ouvrages en maçonnerie qui restent à faire pour perfectionner ces divers objets étant peu considerables, & pouvant être achevés sous peu de temps, il n'a point été dressé de toisé définitif ; il résulte seulement d'un toisé provisionnel arrêté par le sieur Laupies, inspecteur, que les ouvrages exécutés à la nouvelle porte de Saint-Cyprien, depuis le 26 octobre 1786 jusques au 15 novembre 1787, & postérieurement à ceux dont il a été rendu compte à la dernière assemblée, se portent à la somme de quinze mille cinq cents livres, sur laquelle ayant été payé à l'entrepreneur celle de onze mille quatre cents livres, il lui reste encore dû celle de quatre mille cent livres.
A quoi le sieur de Puymaurin a ajouté : Que MM. les Commissaires ayant déterminé dans leur séance du 7 mars 1787 le prolongement du chemin de communication & des allées qui le bordent, entre la porte de Muret & l'ancien ravelin, jusques au bord de la rivière de Garonne, au-dessous de l'Hôpital-Général, on a traité avec M. le chevalier de St. Félix pour acquérir le terrein nécessaire.
Que l'estimation dudit terrein, sur laquelle les premiers experts n'avoient point été d'accord, fut fixée définitivement par le sieur Tremolieres, avocat & féodiste, choisi de part & d'autre. Que l'évaluation faite par ce tiers-expert ayant été adoptée par ledit sieur de St. Félix, quoiqu'inférieure à celle de son propre expert, ainsi que par MM. les Commissaires dans leur séance du 7 août dernier, il a été payé en conséquence audit sieur de St. Félix, par acte passé devant le sieur Campmas, notaire à Toulouse, une somme de neuf mille neuf cents trente livres un sol six deniers, faisant l'entier montant de ladite évaluation.
Que MM. les Commissaires ayant ensuite trouvé convenable dans leur séance du sept mars dernier de faire placer une statue en pierre de taille sur chacun des deux pavillons de la nouvelle porte de Saint-Cyprien, chargèrent le sieur de Saget de faire faire des modèles en relief des susdits pavillons & des statues qui doivent les couronner ; que ce directeur leur ayant présenté dans leur séance du 7 août suivant les modèles en relief des pavillons & des amortissements, portant les statues qu'ils avoient demandées, leur exécution fut approuvée par lesdits sieurs Commissaires, qui autoriserent en conséquence ledit sieur Syndic-Général à traiter avec le sieur Lucas, sculpteur, pour l'exécution de cet ouvrage, que cet artiste s'est obligé d'avoir fait & placé dans le courant de l'année 1788, pour la somme de quatre mille cinq cents livres, à compte de laquelle il a été déjà payé de celle de mille livres à titre d'avance.
Que le sieur de Puymaurin a dit encore : Que les ouvrages qui restent à faire pour l'achevement de la nouvelle porte de Saint-Cyprien se réduisent aux enduits des soubassements des maisons qui bordent la place de Brienne, à ceux des murs de face des logements des commis & des pavillons, à la construction des socles & amortissements en pierre de taille qui doivent régner sur les logements des Commis & sur les pavillons, à l'exécution desdites statues, & enfin, aux déblais, remblais & gravelages nécessaires, à l'effet de perfectionner l'applanissement du ravelin, le prolongement du chemin de communication & des allées qui doivent le border depuis l'ancienne porte de Saint-Cyprien jusques à la rivière de Garonne, au-dessous de l'Hôpital-Général.
Que l'exécution de tous ces ouvrages se portera à une somme d'environ vingt-une mille livres.
Monseigneur l'évêque de Montpellier a dit ensuite : que le nommé Adrien dit Champagne, entrepreneur de la barrière en fer qui doit servir de fermeture à la nouvelle porte de Saint-Cyprien, n'a pu achever cet ouvrage pendant le cours de l'année 1787 ; que cependant, il avoit travaillé & disposé à pouvoir mettre en place le 4 septembre dernier, plusieurs pilastres & des travées, pesant ensemble cinq cents soixante-deux quintaux, qui d'après le prix de son bail montent à la somme de vingt-deux mille quatre cents cinquante-une livres dix-huit sols, sur laquelle ledit Adrien ayant reçu la somme de vingt mille huit cents seize livres dix-neuf sols sept deniers, il suit qu'il reste encore dû à cet entrepreneur pour cet objet une somme de mille six cents trente-quatre livres dix-huit sols cinq deniers.
Que d'après l'avis du sieur de Saget, il en coûtera encore pour terminer cet ouvrage environ vingt-cinq mille livres.
Que le nommé Calvet, arboriste, chargé de la fourniture & de la plantation des ormes sur les avenues de la nouvelle porte de Saint-Cyprien & ouvrages en dépendant, ayant planté dans le mois de janvier 1787 deux cents quinze pieds d'ormeaux pour former les allées qui bordent le chemin de communication entre la nouvelle & l'ancienne porte de Saint-Cyprien, a été payé de la somme de six cents soixante-dix-sept livres cinq sols relative au prix de son bail, qui lui accorde trois livres trois sols pour la fourniture, frais de plantation, & garniture de défense de chaque pied d'arbre.
A quoi Monseigneur l'évêque de Montpellier a ajouté : Que ledit sieur de Puymaurin avoit reconnu au commencement de l'année 1787 que les ormeaux plantés aux frais de la province sur le cours Dillon, le canal de Saint-Pierre, les diverses avenues de la ville de Toulouse, & sur le chemin de communication entre les deux portes de Muret & de Saint-Cyprien étoient mal entretenus, couverts de mousses, & attaqués par différentes especes d'insectes qui en dévoroient la feuille & l'écorce ; que ledit sieur Syndic-Général, ayant lieu de craindre les suites les plus fâcheuses de l'état de dépérissement de ces arbres, avoit cru convenable de décharger le nommé Calvet de l'entretien auquel il étoit tenu, & de confier la conduite & les soins que l'état de maladie de ces arbres exigeroit au sieur Ferrieres, jardinier-botaniste de l'Académie des Sciences.
Que ce jardinier, après avoir pris les avis de MM. de Lapeyrouse & de Puymaurin le fils, tous les deux membres de cette Académie, avoit travaillé avec autant d'activité que d'intelligence à arrêter le progrès de la maladie qui attaquoit ces arbres, & avoit réussi à les conserver presque tous.
Que le sieur de Puymaurin, ayant rendu compte des opérations de ce jardinier à MM. les Commissaires des Travaux-Publics dans leur séance du 7 août 1787, il les avoient approuvées , ainsi que les arrangements qu'il avoit pris ; & la dépense que le sieur Ferrieres avoit faite pour cet objet, se portant à la somme de mille quatre cents une livre cinq sols, laquelle a été payée à ce jardinier, sur les contrôles tenus à cet effet, & visés par le sieur de Saget.
Que lesdits sieurs Commissaires s'étant convaincus par la lecture d'un mémoire de M. de Lapeyrouse sur la culture & l'entretien des arbres, qui leur fut remis par ledit sieur de Puymaurin, qu'il est dangereux, & qu'il est même plus dispendieux de confier l'entretien des arbres à un entrepreneur, ont déterminé, 1°. D'autoriser le sieur Syndic-Général à résilier le bail d'entretien dont le nommé Calvet étoit chargé.
2°. D'accorder au sieur Ferrieres une somme de trois cents livres, en paiement du travail qu'il a fait, & des soins qu'il s'est donné pour conserver les arbres appartenant à la province.
3°. Qu'en conformité des observations & des réflexions contenues dans le susdit mémoire sur la culture & l'entretien des ormes, cet entretien sera fait désormais par économie, & confié audit sieur Ferrieres jardinier-botaniste, sous les ordres du Syndic-Général, & du Directeur des Travaux-Publics du département.
En conséquence de cette délibération, il a été payé au sieur Ferrieres une somme de trois cents livres, & celle de mille cinquante-cinq livres onze sols huit deniers au nommé Calvet, pour solde du paiement de l'entretien des arbres dont il a été chargé jusques au dernier mai 1787, époque du résiliement de son bail.
Que le sieur de Puymaurin, après avoir rendu compte des progrès des ouvrages de la nouvelle porte de Saint-Cyprien, de leur situation actuelle, des arrangements & des délibérations prises par MM. les Commissaires des Travaux-Publics, a rappellé à la Commission que le 25 octobre 1786, il restoit en caisse, sur les fonds faits pour la nouvelle porte de Saint-Cyprien, une somme de treize mille deux cents quinze livres dix-huit sols sept deniers. Ce résidu, joint à la somme de quarante mille livres imposée pour l'année 1787 par la dernière assemblée, au contingent de la somme de douze mille livres que la ville de Toulouse s'est obligée de payer annuellement jusques & à concurrence de quatre-vingt seize mille livres, & enfin, à la somme de quatre cents livres, provenant de la vente faite (en exécution des précédentes délibérations de MM. les Commissaires), d'un reste de terrein appartenant à la province & situé sur la place extérieure de Saint-Cyprien, a produit un fonds total de soixante-cinq mille six cents quinze livres dix-huit sols sept deniers, sur lequel il a été payé,
1°. Vingt-cinq mille cinq cents douze livres treize sols onze deniers au sieur Milan, pour solde des ouvrages compris au toisé du 26 octobre 1786, dont il a été rendu compte à la dernière assemblée.
2°. Onze mille quatre cents livres au même pour & à compte des ouvrages contenus au toisé provisionnel en date du 15 novembre 1787.
3°. Cinq mille deux cents quinze livres dix-huit sols sept deniers au nommé Adrien dit Champagne, a compte des ouvrages qu'il a exécutés pendant l'année 1787, pour la construction de la barrière en fer qui doit servir de fermeture à la nouvelle porte de Saint-Cyprien.
4°. Mille sept cents trente-deux livres seize sols huit den. au nommé Calvet, pour la plantation des ormeaux faite depuis le 16 oclobre 1786, & pour solde du bail d'entretien qui lui a été résilié.
5°. Mille cinq cents soixante-quatorze livres dix-sept sols six deniers au nommé Ferrieres, jardinier-botaniste de l'Académie des Sciences de Toulouse, pour la réparation & l'entretien desdits ormeaux, depuis le premier juin 1787.
6°. Dix mille sept cents vingt-quatre livres huit sols deux deniers pour le montant des indemnités qui ont eu lieu en 1787, y compris les frais d'expertage.
7°. Mille livres au sieur Lucas, sculpteur, pour & à compte des statues en pierre de taille qu'il s'est obligé d'exécuter & de placer sur les pavillons de la nouvelle porte de Saint-Cyprien.
Que la somme de tous ces paiements se portant à celle de cinquante-sept mille cent soixante livres quatorze sols dix deniers, il n'a dû rester en caisse sur lesdits fonds, le 26 novembre 1787, époque de cet arrêté de compte, que celle de huit mille quatre cents cinquante-cinq livres trois sols neuf deniers.
Comme il résulte des détails qui ont été exposés que le montant des ouvrages qui restent encore à exécuter pour l'achevement & la perfection de la nouvelle porte de Saint-Cyprien & du prolongement du chemin de communication jusques au bord de la Garonne, joint à la somme de quatre mille cent livres qui reste due à l'entrepreneur, sur les ouvrages énoncés dans le toisé provisionnel, arrêté le 15 novembre 1787, doivent se porter ensemble à la somme de cinquante-six mille sept cents quatre-vingt-onze liv. huit sols cinq den., & que le résidu qui reste en caisse ne se porte qu'à la somme de huit mille quatre cents cinquante-cinq liv. trois sols neuf den., il suit qu'il manque une somme de quarante-huit mille trois cents trente-six livres quatre sols huit deniers pour achever & perfectionner tous les ouvrages relatifs à la porte de Saint-Cyprien & au chemin de communication ; mais attendu que tous ces ouvrages ne peuvent être entièrement exécutés & perfectionnés dans le courant de l'année 1788, & que la ville de Toulouse doit payer encore pendant la susdite année douze mille livres, pour le sixieme contingent de pareille somme qu'elle s'est obligée de fournir pendant huit années consécutives, il paroîtra sans doute suffisant de réduire à trente mille livres, pour l'année 1788, l'imposition ordinaire de quarante mille livres que la province avoit appliquée à cet objet.
Sur cet exposé, la Commission a été d'avis de proposer à l'assemblée,
1°. D'approuver les dépenses faites en 1787 pour les ouvrages relatifs à la construction de la nouvelle porte de St. Cyprien, de ses avenues, & des places intérieures & extérieures à lad. porte.
2°. D'autoriser & d'approuver les délibérations prises par MM. les Commissaires des Travaux-Publics, relativement à la construction de la nouvelle porte de Saint-Cyprien, ouvrages en dépendants, & prolongement du chemin de communication.
3°. De réduire à trente mille livres l'imposition à faire en 1788 pour ces objets, en autorisant MM. les Commissaires des Travaux-Publics de prendre les arrangements qui leur paroîtront les plus convenables pour l'accélération & la perfection desdits ouvrages, & pour remettre à la ville de Toulouse les parties des susdits ouvrages à fur & mesure de leur achèvement, qui par leur nature ou leur objet ne sont pas dans le cas de rester à la charge de la province, tels que les allées extérieures, les portes de la ville, de manière que la province ne reste chargée que de la ligne de poste.
Ce qui a été ainsi délibéré.

Economie 17871231(03)
Travaux publics
Les Etats approuvent les dépenses faites pour la porte de Saint-Cyprien, à Toulouse, de ses avenues et des places intérieures, et les projets afférents Action des Etats

Travaux publics et communications

Economie 17871231(03)
Agronomie
Membre de l'Académie des Sciences de Toulouse, le sieur de Lapeyrouse a écrit un mémoire sur la culture et l'entretien des arbres et inspiré le sieur Ferrrières, jardinier botaniste qui a soigné les ormeaux de Toulouse Action des Etats

Agriculture, élevage, commerce, industrie

Culture 17871231(03)
Arts
Le syndic général a traité avec le sieur Lucas, sculpteur, pour la fourniture des statues destinées à décorer la nouvelle porte de Saint-Cyprien à Toulouse, au prix de 4 500 l. ; la "barrière en fer" de la porte est confiée à Adrien, dit Champagne Action des Etats

Culture

Culture 17871231(03)
Urbanisme
Les aménagements de la porte Saint-Cyprien réalisés par les Etats, y compris les "arbres de la province", seront remis à la ville de Toulouse afin de ne pas être à la charge de la province qui ne restera chargée que de la ligne de poste Action des Etats

Culture

Culture 17871231(03)
Société royale des Sciences
Les ormes de Saint-Cyprien à Toulouse, malades, sont retirés des mains de Calvet, arboriste, & confié à Ferrières, jardinier-botaniste de l'Académie des Sciences car, selon Lapeyrouse, "il est dangereux de confier l'entretien des arbres à un entrepreneur" Action des Etats

Culture