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Discours/Cérémonie


Discours de l'un des commissaires du roi - E16480213(03)

Nature Discours de l'un des commissaires du roi
Code du discours/geste E16480213(03)
CODE de la session 16480213
Date 13/02/1648
Cote de la source C 7099
Folio 02r-06v
Espace occupé 9,3

Locuteur

Titre Monsieur
Nom Le Tonnelier de Breteuil
Prénom Louis
Fonction Intendant


Texte :

Mondict sieur de Breteuil a dict :
Messieurs,
Sy, en vous declarant la volonté du Roy, il estoit besoing d'exhorter et persuader de la suivre a des espritz mal affectionnés a son service, il eust fallu que Monsieur le comte d'Aubijoux, qui a commencé de vous parler, eust achevé l'ouvrage, ou bien que pour m'ayder a faire reheussir une telle entreprise (en me renvoyant la parolle), il me donnast aussy la vigueur de son discours et la force de ses graces.
Mais, Messieurs, ce n'est pas chose vulgaire de persuader a des bons sujectz d'obeyr a un bon prince, et s'il y avoit quelqu'un parmy vous quy sentist en soy quelque repugnance a luy accorder ce qu'il desire, je veux croire que ce seroit plustost par manque de cognoissance que de bonne volonté.
S'il vous demandoit quelque chose purement pour luy, vous estes trop fidelles, trop genereux, trop zellés a son service pour luy rien reffuzer, et sy vous prenez la peyne de penser a ce qu'il vous demande et pour quelle fin, il est certain que vous trouverés qu'il le demande veritablemant pour vous mesmes.
Quand il cherche du secours pour l'apuy et la conservation de son estat, n'est ce pas un soing quy regarde ceste province, quy en faict une sy belle partye, travaillant incessamment (comme il faict) pour achever l'ouvrage de la paix après laquelle tous les bons François souspirent, n'est ce pas travailler pour vous, et quand le Roy vous demande le secours que par sa puissance et auctorité il pourroit exiger de vous, n'est ce pas vous tesmoigner avec tendresse l'estime qu'il faict de vous tous et vous dire qu'il ne seroit pas entierement satisfaict s'il n'avoit pas vostre consentement ?
Il fault estre fort ignorant des affaires publicques ou il fault demeurer d'accord que sy la France n'estoit pas tousjours (comme elle est) en estat de combatre et de vaincre, elle seroit obligée, pour esviter son entiere perte, de faire une honteuse paix, Messieurs, vous avés part a sa gloire et a sa grandeur comme vous auriés part a sa ruine, vous estes donc obligés de cooperer a la soustenir.
Quelqu'un d'entre vous penseroit il avoir ses affaires domestiques asseurées sy le salut de son royaume ne l'estoit pas aussy, vraiment il seroit un très mauvais politique, c'est une chose que la seulle lumiere du sens commun nous enseigne qu'il est impossible qu'un corps, qu'un tout soit en danger de se perdre que toutes les partyes quy le composent ne le soyent aussy, et on peult dire qu'il en est d'un estat durant la guerre comme d'un navire en pleine mer battu des flotz couroucés, des ventz et de l'orage, il fault que tout ce quy est dedans perisse ou que tout soit sauvé.
Dieu, quy par sa sagesse conserve cest univers comme il le tire du neant par sa puissance, a donné a toutes les partyes quy le compozent un certain poidz, quelque pente, quelque inclination quy aide a la conservation du tout, et Lactance a fort bien remarqué que tout ainsy que Dieu faict naistre les animaux avec des armes naturelles pour leur deffense, pour ce qu'ilz sont despourveus du secours de la raison, tout de mesmes il a donné a l'homme, tout nud et desarmé qu'il est (quand il vient au monde), un rayon de ceste divine sagesse dont le principal office consiste en ce devoir de pieté par quy tous les hommes sont obligés les uns envers les autres de s'entrayder reciproquement contre toute sorte de perilz, et c'est en cella que consiste le lien, le ciment de toute la societé humaine, et quy n'a pas ceste inclina(ti)on et ceste pieté ne merite pas d'estre appellé homme.
Que sy generallement parlant ceste maxime est indubitable d'homme a homme et encore a plus forte raison entre amis, entre parens, entre voisins, que faudra il dire de l'obligation du sujet envers le prince et son estat, qui comprend tous les au(tr)es debvoirs et obliga(ti)ons ensemble ?
Premierement croiriés vous que la conscience feust en bon estat de celluy quy refuzeroit d'obeyr aux commandemens de son prince ? N'auriés vous jamais pensé a ceste verité evangelique que quy vous parle de la part du Roy vous parle de la part de Dieu ? Sainct Paul escrivant a ceux de Rome, quy estoint ses freres pour estre regenerés par l'esprit de Dieu dans le sein de l'Esglize, nostre commune mere, et lesquelz souspiroient soubz le joug tirannique d'un prince infidele, leur ennemy et leur persecuteur, leur dict pour cela et leur enseigna qu'il luy fault obeyr non pas par la crainte de la peyne (car ce seroit obeyr en esclave) mais parce qu'il estoit le ministre du Dieu vivant et que dans un sy hault ministere il exerçoit la puissance de Dieu quy la luy avoit commy[s]e, et quy faict la volonté du prince par ceste considera(ti)on obeyt en chretien.
D'ailleurs, Messieurs, ne seroit ce pas une horrible injustice et ingratitude tout ensemble sy vous refuziés pour v(ost)re prince ce que vostre prince faict pour vous ?
Ce prince, l'amour du ciel et les delices de la terre, cest enfant auguste en quy toutes les vertus royalles ont devancé le nombre des années, en quy la tendresse de l'aage est beaucoup moindre que la tendresse de l'affection qu'il a pour vous, cest enfant quy pour vous agit en pere, quy souspire après vostre repos, quy auroit perdu l'usage des larmes s'il n'en versoit quelquesfois ou pour la douleur qu'il a des maux que vous souffrés ou pour la joye qu'il ressent de la juste esperance qu'ilz finiront bientost, luy quy a espuisé toutes ses finances pour vostre bien, quy a desja exposé sa personne sacrée en divers voyages pour chercher vostre soulagement, seroit il bien possible qu'en vous representant un sy cher objet vos cœurs et vos ames ne s'unissent pas a luy et qu'a mesme temps quelque saincte ardeur, quelque desir non commun, quelque impatience genereuse ne vous portast pas a luy devouer tous vos biens et vos personnes ?
Combien de François y a il eu dignes d'envye d'avoir par leur sang rendu fertille cest empire en lauriers et en palmes, combien y en a il quy sont mortz pour acquerir la paix dont ilz ne jouyront pas, combien y a il d'estrangers quy, voyant clairement que la ruyne de ce royaume entraisneroit la leur, viennent tous les jours sacrifier leurs vies et offrir leurs estatz au demon de la France pour tascher de les garentir des foudres ennemis a l'ombre de nos lauriers ? Et quoy, Messieurs, la province de Languedoc aura elle moins de zelle, moins de courage ou moins de cognoissance ?
Les au(tr)es provinces ne font elles pas autant ou plus que vous ? Le poete tragique a eu bonne grace de dire que nul ne peult se trouver heureux ny miserable que par comparaison, il veult dire qu'il n'y a point d'homme, pour sy bien ou mal fortuné qu'il soit, quy en bonheur ou malheur n'en trouve quelque au(tr)e quy est au dessus de luy et quelque au(tr)e quy est au dessoubz. Comparez, Messieurs, vos maux et vos biens avec ceux des au(tr)es provinces et vous trouverés, je m'asseure, que vous avés raison de vous estimer bienheureux puisque vous avés beaucoup moins de maux et plus de biens.
Encores, Messieurs, est il vray de dire que quy plus est aymé, quy reçoit plus de graces doibt aussy faire quelque choze de plus pour celluy dont il est aymé, et la province de Languedoc a grand subject, ce me semble, de dire qu'elle est comme la fille aisnée, la cherie, la favorite de n(ost)re prince ; en voici une grande raison.
Dieu avoit bien envoyé son filz au monde pour le salut de tous les hommes, mais il avoit tousjours temoigné quelque predilection particuliere pour ceux quy avoint l'honneur d'estre appellés son peuple ; la mai(s)on royalle vous a donné l'aisné de ses princes en la personne de Son Altesse Royalle pour gouverneur, pour protecteur, pour ange tutelaire ; il est bien vray que c'est luy en quy principallement resident l'esperance et le salut de toute la France, il est vray que c'est luy qui par ses armes victorieuses, avant la majorité de n(ost)re Roy, va reduire tous les potentatz de la terre soubz les piedz d'un enfant. Mais, Messieurs, n'est il pas vray aussy et ne le scavés vous pas que par une inclina(ti)on particuliere il desire plus vostre bien et vostre advantage que celluy des autres provinces et qu'en effect il est plus vostre protecteur que gouverneur ? Jugés vous pas, Messieurs, que ce grand prince, ce heros, ce conquerant ayt grande raison d'aymer sa vie, et toutesfois il l'expose tous les jours pour vous, son sang, ses biens, ses plaisirs sont le prix avec lequel il achepte vostre repos et la seureté de vos familles, et vous ne le seconderés pas ?
Un autre prince a son exemple n'a il pas versé de ce sang pretieux de la maison de Bourbon pour qu'il peult suffire a escrire de[s] livres entiers de ses triomphes et de ses conquestes, combien de noblesse a jonché les plaines de mortz et par la perte de leurs personnes aydé a eriger nos trophées, que de familles perdues par la perte de leurs chefz, que de François estropiés, despouillés volontairement de leurs biens pour ayder a v(ost)re salut, et vous seulz vous n'y ayderés pas ?
En bonne foy, Messieurs, sy vos maisons estoint toutes en feu, ne prendiés vous pas plaisir que vos voisins vous secourussent pour l'esteindre, sy quelqu'un de vos enfans estoit assassiné devant vos yeux, que donneriés vous a celluy quy le sauveroit de ce danger, et sy l'ennemy estoit aux portes de vos villes pour y entrer en conquerans et exercer sur vos personnes ou sur vos biens tous les effortz de sa rage, de quoy est ce que vous rançonneriés vostre liberté ? Helas, pour ce que l'ennemy est loing de vous, il vous semble que vous avés tousjours esté comme vous estes, en seureté, vous faictes comme ceux qui ne scavent que c'est de la mort que lorsqu'ilz la voient dans leurs familles.
Et sy nostre bon Roy n'alloit au devant de tous ces malheurs, sy la force de ses armes, sy la vigueur et la bonté de son con(se)il n'avoint destruict et confondu tous les pernitieux desseins de ses ennemys, n'auroint ilz pas desja eslevé sur les ruines de vos familles et de vos biens des maisons estrangeres quy ne se serviroint de vous que pour vous mettre a leurs piedz ? C'est doncq pour vous que l'on travaille, c'est pour vostre propre salut qu'il fault tous concourir genereusement et avec joye contribuer tout ce quy depend de vous pour entierement desarmer ceste puissance ennemye alterée de vostre sang.
Ignorés vous quelz sont les soingz, les peynes et les travaux de ceste illustre reyne, de ce soleil de la France, que la nature, par un miracle pour nostre seul advantage, a faict naistre et lever ou celluy de l'univers se couche ? Par quel chemin pensés vous que ce bel astre fasse sa coursse ? Il n'y trouve que des brouillardz espais et des nuages qu'il dissipe tous les jours par la force de ses rayons et de sa clarté, il y trouve des monstres qu'il dompte ou qu'il chasse, des soucis et des espines, que sa chaleur et l'amour qu'il a pour nous brusle et desseiche pour y faire fleurir des rozes et des lis quy ne faneront jamais. Vertueuse et incomparable reyne que la providence a faict naistre dans le sein d'une terre ennemye pour qu'elle mesme nous fournist le remede de nos maux et le secours quy doibt terrasser son orgueil et finir toutes nos miseres. Oui, Messieurs, il semble que le Ciel luy ayt preparé tant de matiere de peyne et de travail pour rendre sa regence et son gouvernement d'autant plus glorieux et plus illustre et affin que, nostre bonheur venant d'elle desormais, les demons ennemys de la France soint forcés de le respecter et n'osent y toucher, pour ce que ce sera son ouvrage.
Princesse en cella bienheureuse d'avoir auprès de sa personne et de celle du Roy son fils ce grand et incomparable ministre en quy la pourpre faict moins d'esclat que la vertu, tout ce que je puis oser dire de ce grand homme, dont je dois reverer les vertus par un respectueux silence, c'est que la felicité des estatz consistant en ces deux vertus, la religion quy regarde le culte de Dieu et la justice quy s'exerce au gouvernement des hommes, ces deux grandes vertus se trouvent entierement et estroittement unies en sa personne, il est impossible que de la peyne et des soings qu'il prend pour nous et de ses veilles continuelles il ne nous arrive toute sorte de prosperité.
Reste, Messieurs, que vous y concourrés de vostre part et que le secours que vous y contribuerés soit tel qu'il soit proportionné au besoing et au proffict que vous en recueillerés.
Celluy la sans doubte vous sembleroit ridicule quy, voyant sa maison menacer une entiere et proche ruine, au lieu de la rebastir, s'amuseroit seullement a la peindre, et vous ne trouveriés gueres moins imprudent celluy quy, estant asseuré d'une grande et riche recolte, espargneroit un peu de semence.
Je scay, Messieurs, que vous me pouvés dire que vous avés beaucoup faict par le passé, que vous souffrés beaucoup, que vos maux sont de longue durée, que la playe est fraische de l'effort que vous fistes genereusement et cordiallement l'année derniere et dont je suis fidelle tesmoing, et que de rouvrir ceste playe avant qu'elle soit cicatrisée, c'est, si semble, vous oster jusques a la derniere goutte de vostre sang.
Messieurs, je commanceray par la de vous respondre ce qu'ont dict autresfois en de semblables occasions deux grandz hommes, dont l'un a merité de l'antiquité le nom de sage et l'autre a eu la reputa(ti)on du plus grand politique qui feust jamais.
Caton, quy est le premier, a dict qu'il estoit impossible de faire une loy quy contente tout le monde, mais dans ceste necessité, il nous enseigne qu'il fault tousjours prendre le party le plus advantageux et le plus utille, et il adjouste que tel est celluy la quy regarde l'interest du general, parce qu'a le bien prendre il ne se peult pas faire que l'interest des particuliers ne s'y trouve aussy.
Et c'est pour cella que l'autre, quy est Periclès, s'escrie dans Thucidide que ceux quy s'estiment les plus heureux et les plus riches ne se portent gueres bien quand toute la cité est malade, et adressant ses parolles aux Atheniens, il leur presche, il les exhorte d'appliquer tous leurs soingz a l'interest de la Republique, de travailler pour eux en travaillant pour elle, et de ne faire pas, leur dict il, comme vous faictes lorsque, estonnés et effarouchés de la perte de vos biens, vous trahissés et abandonnés celluy du publicq. Voilla, Messieurs, des parolles qui sembleroint s'adresser a vous sy vous n'estiés tous persuadés de bien faire.
Et pourquoy ne le seriés vous pas puisque ce que vous avés faict jusques icy vous y oblige, vous l'avés faict pour ce que vous le debviés, et la cause et le debvoir dure[nt] encores, vous l'avés faict pour avoir part a la gloire de ceste couronne, pour avoir part a l'ouvrage de la paix que vous desirés, pour voir la fin de vos maux, et maintenant que vous estes au port, que vous touchés au but, que vous tenés la main sur la palme, voudriés vous reculer et prendre haleyne et rendre inutille tout ce que vous avés faict jusques icy ?
Courage, Messieurs, les maux que vous souffrés ne sont que les dernieres tranchées de l'enfantement du plus heureux regne qui feust jamais. Voicy la paix quy vient a vous, mais comme ceste fille du Ciel ne paroist jamais en terre qu'au millieu des armes, il fault encores pour quelque temps entretenir nos armées, quy ne donne pas des hommes doibt donner quelque autre secours, un peu encores de vos revenus pour sauver tout le reste. Vous scavés qu'il en est des Roys comme de l'amour, ilz doibvent tousjours estre armés pour estre craintz et aymés, la paix est un ouvrage quy ne s'acheve pas en un jour, le dernier coup l'acheve, mais sy ce denier coup ne se donne, toute la peyne passée est perdue.
C'est icy, Messieurs, une occa(si)on ou se doibt metre a l'espreuve v(ost)re fidelité envers vostre prince et vostre amour envers Son Altesse Royalle, et tout consiste a perseverer, la crainte est une vertu mais non pas la crainte serville, la crainte quy est une vertu procede de l'amour et l'autre tient de l'aprehension de la peyne, ou celle quy est une vertu mene tousjours avec soy la perseverance, et c'est pourquoy Dieu, parlant par la bouche de son prophete, promet a son peuple luy mectre la crainte dans le cœur affin qu'il persevere et qu'il ne luy desobeisse jamais.
Il fault agir comme sy vous commanciés tous les jours d'agir et suivre l'exemple que nous donne la nature en toutes autres choses qu'elle faict agir avec d'autant plus de vehemence et de vigueur que plus elles s'approchent de leur centre, vous estes plus près de vostre repos que vous n'avés jamais esté, voicy la paix quy vient a vous, tendés luy la main, agissés, courrés, faictes vos derniers effortz, et qu'enfin il vous souvienne qu'il en est de la fin de vos maux comme de ceste fameuse Euridice qu'Orphée alla chercher dans les Enfers avec ceste condi(ti)on toutesfois qu'elle le suivant, il ne tourneroit jamais la teste pour la regarder que premierement il n'eust achevé son voyage, ce pauvre amant, aussytost qu'il vist le jour, il ne sceust deffendre a l'impatience de son amour de la regarder, il la vist veritablement et en mesme temps il la reperdist pour jamais, et pourquoy, pour ce qu'il avoit commancé mais non pas achevé l'ouvrage, encores est il vray de dire que ceste faucte estoit pardonnable puisqu'elle procedoit d'un grand amour, disons nous qu'elle seroit irremissible sy par manque d'affection et du secours que le Roy attend de vous, il perdoit l'occa(si)on ou il se trouve d'achever de vaincre.
Messieurs, c'est tout ce quy m'a semblé que je debvois vous dire, non pas pour vous exorter ny pour vous persuader, mais pour vous faire souvenir de continuer les effortz de vostre amour et de vos obeissances envers Sa M(ajest)é comme vous avés commancé et pour vous supplier de croire que vous n'aurés jamais personne dans cest employ quy ayt plus d'affection et de passion pour v(ost)re service ny plus de respect pour vos personnes.