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Discours/Cérémonie


Discours d'un membre des Etats - E16581223(01)

Nature Discours d'un membre des Etats
Code du discours/geste E16581223(01)
CODE de la session 16581021
Date 23/12/1658
Cote de la source C 7123
Folio 65r
Espace occupé 1,7

Locuteur

Titre Monseigneur
Nom np
Prénom np
Fonction Evêque de Nîmes


Texte :

Monsieur,
Il n'est pas necessaire de consulter ceste assamblée ny de prendre ses instructions pour former la responce que vous entendrés de ma bouche. Je ne suis que l'echo de la voix naturelle quy exprime sy bien les sentimans de ce grand corps quand il n'est point separé de son chef, la maladye quy nous prive de sa conduitte nous rend timides et glacés dans les affaires importantes mais sans nous esloigner des voyes que sa dispozition, sa sagesse et son exemple nous impriment, nous vous assurons hardemant que le secours du Languedoc suffiroit seul au roy pour consommer la gloire de ses armées et la grandeur de son estat sy nous pouvons en prendre la mesure sur l'aveugle obeyssance que nous avons pour tous ses ordres en ce theatre ouvert ou tous nos cœurs s'unissent a bien servir Sa Magesté, toutte eloquance est superflue et les harangues inutilles pour nous persuader nostre devoir et noz obligations. Il n'est pas ung de nous quy ne soit dispozé d'y satisfaire avec plaizir, ne refuzant jamais a nostre souverain que ce que nostre impuissance nous reffuze a nous mesmes. Nous savons bien que ses conquestes, afoiblissant ses ennemis, nous dev[r]oi[en]t conserver le reste de nos forces, que naturelemant les playes quy arrivent aux Espaignols devroyent produire la guerison ou le soulagemant des nostres et que le fruit des victoires de ce grand roy devroyent estre le calme et le repos de ses provinces.
La necessitté ou le roy catholique se trouve maintenant d'abandonner le Pays Bas, c'est une crize quy faict voir l'extremitté de sa foiblesse, contre laquelle il ne fault pas les grands effortz dont nous avons bezoing lorsque les terres et les peubles n'estoint point certaines.
L'archiduc Leopold n'y sera pas non plus redoutable ny plus invincible pour nous lorsqu'il a plié soubz les armées de nostre prince, reduit a quiter son employ pour ne pouvoir le soustenir avec touttes les forces de l'empire jointes a celles de l'Espaigne.
Ainsy, Messieurs, les considerations qu'on nous a mizes en veue pour apuyer les ordres de Sa Magesté pourroyent servir a nous les rendre moins presans, tout cella neanlmoings ne nous dispense pas de recevoir avec regret ce quy nous est propozé de sa part, et quoy que les demandes quy nous ont esté faittes n'ayant aulcung raport a ce que les Estatz peuvent tenter dans les dernières agonnies ou les peubles se trouvent, nous esperons que le roy demurera plainemant satisfait de nostre obeyssance. Surquoy vous serés informés des rezolutions quy auront esté prizes après que l'on aura deliberé sur cest affaire et sur les circonstances quy en peuvent advancer ou retarder la conclu(si)on.