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Discours/Cérémonie


Lettre du roi ou de ses représ. à l'intent. des E. - E17591217(1)

Nature Lettre du roi ou de ses représ. à l'intent. des E.
Code du discours/geste E17591217(1)
CODE de la session 17591129
Date 17/12/1759
Cote de la source C 7517
Folio 081r-082r
Espace occupé 2,8

Locuteur

Titre np
Nom np
Prénom np
Fonction np


Texte :

A Versailles, le 17 decembre 1759,
Lettre de M. le comte de S(ain)t Florentin, ministre et secretaire d'Etat, a Monseigneur l'Archeveque de Narbonne.
J'ay, Monsieur, rendu compte au Roy des deux deliberations que les Etats ont prises le 11 de ce mois et des remonstrances qu'ils ont en meme tems arretées et que vous avés pris la peine de m'envoyer, j'ay aussi presenté a S(a) M(ajesté) la lettre que vous m'avés adressé pour elle, c'est avec la plus grande satisfaction que S(a) M(ajesté) a vû le concours unanime avec lequel les Etats ont acquiescé a l'execution de l'edit du mois de septembre dernier, conformement aux instructions qu'elle a donné a ses commissaires, S(a) M(ajesté) n'a pas vû avec moins de plaisir la sensibilité avec laquelle les Etats ont reçu le soulagement qu'elle leur a fait annoncer et même l'esprit qui regne dans leurs remonstrances et qui, en manifestant leur attention particuliere pour les interets de la province, montre qu'ils ne sont pas moins zelez pour le bien general du Royaume et pour le service de Sa Majesté. Enfin, elle a eté infiniment contente de la confiance qu'ils marquent dans ses bontés, cette confiance est d'autant plus juste que depuis longtems ils se distinguent par leur empressement a se conformer a ses intentions aussitôt qu'elles leur sont connües. Sa Majesté auroit fort desiré recompenser de pareils sentimens en accordant aux Etats la grace particuliere qu'ils luy demandent, mais il s'y trouve une impossibilité absolüe par raport a la destination faite des fonds du premier vingtieme au payement des arrerages et au remboursement des capitaux de plusieurs emprunts, si Sa Majesté a deja consenty a une remise sur les fonds en faveur de la province, elle n'en sent que mieux aujourd'huy la necessité de ne leur pas faire souffrir une plus grande diminution qui peut les rendre insuffisans pour quelques unes des parties auxquelles ils sont affectés ou qui jettent dans l'embarrras d'y supléer par quelqu'autre voye, et qui dans tous les cas altere le gage des creanciers et peut donner atteinte au credit, mais, comme la nouvelle remise demandée par les Etats auroit fait un objet de 110 000 l. par an, S(a) M(ajesté), voulant accorder aux Etats une grace parfaitement equivalente, charge ses commissaires de leur annoncer en son nom la remise de deux sols pour livre du troisieme vingtieme pour tout le tems durant lequel cette imposition aura lieu, ils pourront juger par la de la satisfaction de S(a) M(ajesté) et des nouvelles marques qu'ils ont lieu d'en attendre lorsqu'il sera question des autres objets portés par l'edit de subvention generalle. Je ne saurois vous exprimer combien Sa Majesté est satisfaite en particulier du zele et de la prudence avec laquelle vous vous etes conduit, soit pour disposer les esprits a une parfaite soumission, soit pour les rassurer contre les inquietudes qui auroient pû les en ecarter, S(a) M(ajesté) connoit tout le prix du service que vous luy avés rendu en cette occasion et elle m'a expressement chargé de vous en temoigner son contentement.
Je vous prie de me croire toujours plus parfaitement que personne du monde, Monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur, signé S(ain)t Florentin.