AIDE Fermer

TRI DE RÉSULTATS


Pour trier les tableaux de résultats, il suffit de cliquer sur un des intitulés de colonne.



Vous pouvez également faire des tris sur plusieurs critères en cliquant sur plusieurs intitulés de colonne tout en maintenant la touche "majuscule" enfoncée.


Le nombre de critères de tri n'est pas limité.


aide
Accueil / Recherche session / Session 16801107 / Discours de l'un des commissaires du roi - R16801113(3)

Discours/Cérémonie


Discours de l'un des commissaires du roi - R16801113(3)

Nature Discours de l'un des commissaires du roi
Code du discours/geste R16801113(3)
CODE de la session 16801107
Date 13/11/1680
Cote de la source C 7208
Folio 35v-37v
Espace occupé 2,5

Locuteur

Titre Monsieur le marquis
Nom Montanègues (Montanègre), de
Prénom np
Fonction np


Texte :

Monsieur le marquis de Montanegues auroit commencé son discours et dit : Messieurs, tous les Estatz qui se sont declarés contre les interests de la France sont languissans et les peines qu'ils ont a soûtenir les miseres qui les accablent par le succès d'une guerre desavantageuse ne leur ôtent pas seûlement l'espoir de se rêtablir par la paix de quelque durée qu'elle puisse estre, mais encore il semble que leurs maux deviennent plus grands par la connoiss[an]ce qu'ils ont de nos biens et de tous nos aventages, vous vous en ressentés, Messieurs, et vous avés la gloire de pouvoir dire que vous y avés contribué, mettant sur pied dix mil hommes à la fois pour le service du Roy, fournissant à des fraix necessaires à une armée que Sa Majesté entretenoit sur vos frontieres pour vôtre seureté bien plus que par les progrez qu'elle faisoit, impozant sur vous mémes des sommes immenses pour secourir l'estat dans ses besoins et continuant pendant la guerre d'entrer dans la depance des travaux et des ouvrages qui avoint eû leur naissance dans la paix, vos soins, Messieurs, et vos secours aussi bien que toutes les forces du Royaume auroint esté fort inutilles contre cette foulle d'ennemys assemblés pour destruire s'ilz n'eussent pas rencontré Sa Majesté a la teste de ses armées qui n'a pas eû plus de paine a les vaincre dans les batailles, à les depouiller de leurs estats, prenant leurs villes et leurs forteresses, qu'a les soûmettre à des traittés qui n'ont eû de regles que sa volonté, mais si elle à la gloire d'avoir subjugué ses ennemys, d'avoir mis ses peuples à couvert de l'oppression dont ils les menassoint et d'avoir estandu les bornes de ses Estatz, elle ne ressent pas moins les marques de zelle et de fidelité pour son service qu'elle a receû de tous ses sujets, et si au lieu de remplacer pendant la paix l'epuisement que la guerre a fait de ses tresors, Sa Majesté [blanc] les sommes qui le fairoint à assûrer ses frontieres par de grandes places qui retiennent mémes ceux qui dans leurs bornes voudroint empieter sur les siennes, à entretenir un grand nombre des troupes pour contenir tous les estrangers dans le respect qu'ils doivent a ses armes sur la mer et sur la terre et à restablir le repos de ses sujectz et la fertilitté du commerce dans tous ses Estatz, n'est il pas juste que vous continuiés dans les mémes abonnemens que vous avés toûjours eû pour son service, Sa Majesté s'attand d'en recevoir des marques lorsque ses intentions vous auront esté cognues, vous les aprendrés par Monsieur l'intendant.