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Délibération 16530514(02)
| Nature |
Délibération en séance plénière |
| Code de la délibération |
16530514(02) |
| CODE de la session |
16530317 |
| Date |
14/05/1653 |
| Cote de la source |
C 7106 |
| Folio |
250r-250v |
| Espace occupé |
1,2 |
Texte :
Le sieur de Lamamie, syndic general, a dit que les estatz, ayant cy devant resolu de ne pas continuer plus avant la jettée du mole d'Agde ains seulemant de faire bien affermir la teste d'icelle par l'advis de quelques personnes expertes et entendues en cette sorte de travaux, auroient par desliberation prié Monseigneur l'evesque d'Agde, qui avoit la direction dudit ouvrage, d'envoyer a Paris, a Genes, Barcelonne ou autres villes pour tascher de faire venir sur les lieux quelque personne a ce connoissante, ce qu'il auroit fait, et par le moyen de ses amis ayant trouvé dans Paris une personne très intelligente, professeur aux mathematiques nommé le sieur Pequet, lequel il auroit fait venir en ce pais, et, pour l'obliger en quelque façon de s'y arrester, par l'ordre de l'assamblée luy auroit esté donné la commission d'inspecteur dud. mole conjointemant avec le sieur Cavalier pour y vaquer les uns en l'absence des autres, ce qu'il auroit fait avec une exactitude et des soins tous particuliers jusques a la fin de l'année 1651 que par deliberation des estatz tenus a Carcassonne, lesd. Pequet et Cavalier furent revoquez, l'assamblée ayant jugé n'estre plus necessaires audit travail, lequel avoit esté baillé a forfait. Mais comme il leur estoit deu leurs gages jusques au temps de la revoca(ti)on et que pour rai(s)on d'iceux Monseigneur l'evesque d'Agde leur avoit fait expedier de[s] mandemans sur le tresorier de la bource, qui [par] manque de fondz ne les auroit pas acquittés, lesd. Pecquet et Cavalier supplient l'assamblée de leur faire payer ce qui leur est deub de leurs gages jusques au jour qu'ils ont esté revoqués, et de plus ledit Pequet l'a suppliée de mettre en consideration le dommage qu'il souffre d'avoir quitté sa maison pour venir randre ses services a la province, les fraix qu'il a faitz en son voyage et ceux qu'il luy conviendra faire pour s'en retourner a Paris, puisqu'on a deliberé de ne rien plus faire audit mole d'Agde, en luy accordant telle somme qu'il plairra a l'assamblée pour l'indemniser en partie des susditz fraix, dommages et interestz.
Sur quoy, l'affaire ayant esté mize en deliberation, a esté arresté que les gages qui sont deubz ausd. sieurs Pecquet et Cavalier jusques au 30e decembre 1651 leur seront payés par le tresorier de la bource des estatz, et en consideration des fraix faitz par ledit sieur Pecquet, estant venu exprès de Paris a la priere et par les soins de Monseigneur l'evesque d'Agde pour donner ses advis et ses conseilz au travail de jettée dudit mole et de ceux qu'il luy conviendra faire pour s'en retourner a Paris, luy a esté accordé la somme de mil livres qui luy seront aussy payées par led. tresorier de la bource.
| Economie |
16530514(02) |
| Travaux publics |
| Les Etats ordonnent le paiement des gages des inspecteurs des travaux du mole d'Agde jusqu'à leur révocation (30 décembre 1651) et accordent 1 000 l. d'indemnité de séjour et de voyage à celui qu'on a fait venir exprès de Paris (le sieur Pecquet) |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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