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Délibération 17610107(03)
| Nature |
Délibération en séance plénière |
| Code de la délibération |
17610107(03) |
| CODE de la session |
17601127 |
| Date |
07/01/1761 |
| Cote de la source |
C 7523 |
| Folio |
222v-224r |
| Espace occupé |
2,8 |
Texte :
Monseigneur l'archevêque d'Alby a dit ensuite que les Etats ayant deliberé le 3e janvier de l'année derniere de n'avoir aucun égard au memoire du s(ieu)r Delsol par lequel il offroit d'établir dans la province des moulins à recoupe moyenant le privilege exclusif, qu'il demandoit de les établir à ses depens, il fut en même tems convenû que MM. les deputés prendroient à Paris tous les eclaircissements necessaires sur l'utilité qu'on pourroit retirer de la mechanique de ces moulins et sur les moyens de les etablir dans la province.
Qu'il resulte des eclaircissements qui ont été pris à ce sujet que c'est une très bonne economie que de faire repasser les recoupes ou gruaux par les moulins et qu'on en tire une farine très fine, qui donne de fort beau pain, de sorte qu'il a parû que l'etablissement des moulins a recoupe dans les principales villes de la province est un objet utile et digne des soins economiques des Etats qui cherchent volontiers touts les moyens de tirer du bled et autres grains tout le produit possible.
Que sans entrer dans le detail des changements qu'il y aura a faire aux moulins pour y adapter cette nouvelle mechanique, il suffit d'observer qu'ils ne sont pas considerables et, quoy qu'on ne puisse pas determiner precisement ce qu'il en coûtera pour rabiller les meules autrement qu'elles ne le sont, pour les remonter et y mettre les bluteaux necessaires, on a lieu de croire cependant qu'il n'en coûtera pas plus de 3 000 l. pour etablir cette mechanique dans les villes de Toulouse, Montpellier, Carcassonne, Narbonne et Beziers, d'où elle poura se repandre dans les autres villes de la province ou l'on desirera de l'etablir.
Que, pour y parvenir, il faut des ouvriers entendus, sçavoir un constructeur de moulins pour rabiller les meules et un garçon moulant pour enseigner les meuniers de la province à se servir de cette mechanique, et de plus un homme capable de veiller à leur travail et de les corriger.
Qu'on a fait des recherches pour trouver des ouvriers tels qu'on peut les desirer et que ceux qu'on a trouvés ont promis de passer dans la province tout le tems qui sera necessaire moyenant le payement des fraix de leur voyage pour l'aller et le retour de 3 l. par jour pour le constructeur et de 2 l. aussi par jour pour le garçon moulant, sur lesquelles sommes ils seront obligés de se nourrir, et qu'a l'égard du directeur de l'ouvrage qui est le frere François Le Fevre, cordelier de Mante, conû par son genie de mechanique hidraulique, il ne demande que d'être nourry et voituré jusqu'à ce que le travail soit finy, après quoy, si les Etats en sont satisfaits, ils lui donneront ce qu'ils jugeront à propos, s'en remettant à leur justice et à leur generosité.
Que MM. les commissaires, ayant été instruits de tout ce detail par un mémoire dont il a été fait lecture, dans lequel on a aussi exposé que led. frere François Le Fevre, cordellier, a des connoissances particulieres sur l'agriculture, nommement pour l'usage de la marne que les Etats ont cherché a favoriser et a introduire dans la province, ils ont regardé l'etablissement de la mechanique des moulins a recoupe comme utile et les moyens qu'on a proposé d'y parvenir comme très praticables, ce qui les a determinés à proposer à l'assemblée de deliberer d'imposer une somme de 3 000 l. pour être employée aux fraix de cet etablissem(en)t en la maniere qu'on vient d'expliquer.
Sur quoy, il a été deliberé d'imposer la presente année la somme de trois mille livres pour fournir aux fraix de l'etablissement des moulins a recoupe et de prier monseigneur l'archevêque de Narbonne de vouloir bien donner les ordres necessaires pour l'execution de cet etablissement.
| Economie |
17610107(03) |
| Grains et meunerie |
| Après information sur les avantages des moulins à recoupe proposés par le sr Delsol, il est décidé de faire venir des ouvriers capables d'établir leur mécanique dans les moulins des grandes villes de la province & d'imposer pour cela une somme de 3 000 l. |
Action des Etats
Agriculture, élevage, commerce, industrie |
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| Culture |
17610107(03) |
| Découvertes scientifiques et techniques |
| La mécanique des moulins à recoupe présentée par le sr Delsol produit "une farine très fine qui donne de fort beau pain" ; elle pourrait être introduite sous la direction du cordelier François Le Fèvre, "connu pour son génie de mécanique hydraulique" |
Action des Etats
Culture |
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| Economie |
17610107(03) |
| Agriculture |
| Au sujet des connaissances agricoles du frère François Le Fèvre, cordelier de Mantes, les Etats rappellent qu'ils ont "cherché à favoriser et à introduire dans la province" l'usage de la marne |
Action des Etats
Agriculture, élevage, commerce, industrie |
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