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Délibération 17781031(03)



Nature Délibération en séance plénière
Code de la délibération 17781031(03)
CODE de la session 17781029
Date 30/10/1778
Cote de la source C 7600
Folio 09/11/09
Espace occupé 2

Texte :

Monseigneur l'évêque de Lodève a dit ensuite : Que le sieur de La Fage, syndic-général, a rendu compte à la commission des preuves de noblesse de M. le chevalier de Vernon, qui se presente pour remplir aux Etats la place d'envoyé d'Aureville, en vertu de la procuration de M. le comte de Rochechouard ; desquelles il résulte :
Que Messire Etienne-Bruno, chevalier de Vernon, est fils de haut & puissant seigneur Messire Etienne de Vernon, seigneur de Villerembert, & de dame Claire de Salles ; ce qui est justifié par son extrait-baptistere duement légalisé, du troisieme avril 1746.
Qu'Etienne de Vernon, seigneur de Villerembert, est fils de Messire Guillaume de Vernon, gouverneur de la ville & château d'Hombourg , chevalier de l'ordre de St. Louis, commandant pour le roi dans la ville & citadelle de Montpellier ; ce qui est prouvé par son extrait-baptistere légalisé du 23 novembre 1719 & par son contrat de mariage avec demoiselle Claire-Philippe-Françoise de Salles, retenu par Gros, notaire du Mas-Cabardés, le 24 octobre 1741.
Que Guillaume de Vernon, seigneur de Villerembert, étoit fils de Messire François de Vernon & de demoiselle Marie de Sapte ; ce qui est justifié par son extrait-baptistere du neuvième juin 1667, & par son contrat de mariage avec demoiselle Marie-Claude Davice, du 11 juin 1709, retenu par Daugerville & Grimond, notaires de Metz.
Que noble François de Vernon, seigneur de Villerembert, étoit fils d'autre François de Vernon, premier du nom ; preuve acquise par son contrat de mariage avec demoiselle Marie de Sapte, en date du quatrième mai 1661, retenu par Brassac, notaire de Conques, collationné Falgous, détenteur des notes, & par son testament du 10 mars 1681, ouvert le 17 octobre 1682 par Louis Vauron, notaire de Caunes, collationné par François Gouefou, détenteur des cèdes dudit Vauron.
Que François de Vernon, premier du nom, seigneur de Villerembert, étoit fils de noble Raymond de Vernon & de demoiselle Miramonde de Loubens, ainsi qu'il conste de son contrat de mariage avec demoiselle Françoise de Belissens, du 7 août 1620, retenu par Rey, notaire de Villeneuve-lez-Chanoines, & d'une donation de Miramonde de Loubens, veuve de Raymond de Vernon, en faveur de François de Vernon son fils, en date du premier avril 1612, retenue par Bernard Besse, notaire de la Cité de Carcassonne.
Que Raymond de Vernon, seigneur de Villerembert, étoit fils de noble Pierre de Vernon ; ce qui est prouvé par son contrat de mariage avec demoiselle Miramonde de Loubens, du 29 juin 1585, retenu par Bernos, notaire de Montoulieu, collationné Glories, notaire de Saissac, détenteur des notes dudit Bernos, & par le testament de Pierre de Vernon son père, du 22 février 1568, retenu par Dumont, notaire de Caunes.
Que le produisant prouve surabondamment par des actes en bonne & due forme que ledit noble Pierre de Vernon, seigneur de Villerembert & de Rouairoux, marié avec Jeanne Dupuy, était fils de noble Robert de Vernon, aussi seigneur de Villerembert & de Rouairoux, marié avec demoiselle Claire d'Hautpoul, & que celui-ci étoit fils de noble homme Jean de Vernon, seigneur de Villerembert & de Rouairoux, marié avec demoiselle Blanche de Donos ; lequel Jean de Vernon étoit fils de noble homme Nicolas de Vernon, aussi seigneur de Villerembert & de Rouairoux ; lequel Nicolas de Vernon obtint le 29 juillet 1446 une ordonnance du sénéchal de Carcassonne, qui le maintient dans tous les privileges de la noblesse, à cause des services rendus à l'Etat, tant par lui, que par ses auteurs ; & ledit Nicolas de Vernon étoit fils de noble Pierre de Vernon, châtelain du Fort-Royal d'Angles, suivant les lettres qui lui furent accordées par le roi Charles VI les 2 mai & 20 octobre 1385 ; ce qui, par une filiation suivie, fait remonter la preuve produite à l'an 1399 avec une possession constante de la terre et seigneurie de Villerembert au diocese de Narbonne.
Qu'enfin, pour décorer d'une manière plus particulière la preuve de M. le chevalier de Vernon, on a cru devoir énoncer dans ce rapport une lettre du Roi Henri III datée de Blois le 10 février 1589, écrite à noble Philippe de Vernon, des seigneurs d'Aiguesvives, dans laquelle ce prince le qualifie de gentilhomme, & l'appelle Monsieur d'Aiguesvives ; lettre honorable & rapportée au long dans le procès-verbal du 29 novembre 1671 des preuves de noblesse & extraction de noble François de Vernon , lorsqu'il fut reçu chevalier de Justice dans l'Ordre de Malte, où cette maison étoit déjà connue depuis longtemps par André-Thomas de Vernon, chevalier du même Ordre.
Sur quoi il a été délibéré, conformément à l'avis de MM. les Commissaires, que Messire Etienne-Bruno, chevalier de Vernon, sera reçu aux Etats en qualité d'envoyé de la baronnie d'Aureville ; après quoi étant entré dans l'assemblée, il a pris sa place.

Qualité des membres 17781031(03)
Envoyés des barons
Après examen de ses preuves de noblesse, Messire Etienne Bruno, chevalier de Vernon, est reçu aux Etats en qualité d'envoyé d'Aureville Eléments concernant l'assemblée, ses membres et son fonctionnement

Institutions et privilèges de la province