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Délibération 17781112(04)



Nature Délibération en séance plénière
Code de la délibération 17781112(04)
CODE de la session 17781029
Date 12/11/1778
Cote de la source C 7600
Folio 74-78
Espace occupé 4,2

Texte :

Monseigneur l'évêque de Montpellier a encore dit : Que les Etats déterminèrent par leur délibération du 16 décembre de l'année dernière , de faire un fonds de douze mille livres pour être employé aux seuls entretiens des ouvrages du Grau d'Agde, & un de cinq mille trois cents livres pour ceux du Grau de la Nouvelle, sauf à être pourvu au renouvellement des baux desdits entretiens, ainsi qu'il en seroit délibéré à la présente assemblée après qu'il auroit plu au Roi de statuer sur les mémoires qui ont donné lieu au nouveau règlement dont il a été déjà parlé, & par lequel les travaux desdits Graux sont également confiés à l'administration des seuls Etats.
Que MM. les ingénieurs du Roi, qui en avoient la direction avant ledit règlement, s'en étant abstenus depuis, le sr. Garipuy, Directeur des Travaux-Publics de la Province dans le département de la sénéchaussée de Carcassonne, où sont situés lesdits Graux, en a pris connoissance ; & que suivant les mémoires qu'il a remis au sieur de Montferrier pour instruire l'assemblée de l'état actuel des ouvrages qui ont été faits jusqu'à présent à l'un & l'autre desdits Graux, dont ce syndic-général a fait le rapport à la Commission, il paroît que la rivière d'Hérault, depuis le pont de la ville d'Agde jusqu'à la mer, a deux mille deux cents cinquante toises de long ; que ses deux bords sont revêtus en pierre sur toute cette étendue, la base de ces revêtements étant formée par des jetées en grosses pierres, jusqu'à environ un pied au-dessous du niveau des basses eaux ; qu'à cette hauteur il y a une banquette, dont la plus grande largeur est de deux pieds, le surplus du revêtement s'élevant d'environ quatre pieds au-dessus des eaux ; que la partie voisine du pont sur neuf cents toises de longueur est parementée en pierre de taille ; & que la seconde, qui a aussi environ neuf cents toises, est bâtie en maçonnerie à chaux & à pozzolane, en gros blocs de pierre ; tout le reste jusqu'à la mer, dont la longueur de chaque côté est d'environ quatre cents cinquante toises, étant formée de grosses pierres seulement rangées à sec sans mortier.
Que la largeur ordinaire de ces digues en pierre à leur couronnement est de neuf pieds, mais qu'elles s'élargissent insensiblement sur deux cents toises de longueur, en se rapprochant de la mer; en sorte que leurs extrémités forment des môles d'environ sept toises de largeur, le phare étant placé sur celui de l'ouest.
Que les ouvrages qu'on y a fait cette année consistent,
1°. A trois cents soixante-quatorze toises cubes solides de grosses pierres, employées la plus grande partie au rechargement de la tête des môles, & le surplus aux talus des jetées, ce qui, à vingt livres dix sols la toise, monte sept mille six cents soixante-sept livres, ci… 7 667 liv.
2°. En cent vingt-cinq toises carrées trois pieds de renformis avec pozzolane aux deux môles, à trois livres, ci… 376 liv. 10 s.
3°. A six cents quinze toises cubes de déblai fait avec le ponton dans le lit de l'Hérault près la Fontaine du Noyer, à six livres dix sols, ci 3 997 liv. 10 s.
[Total : ] 12 041 liv.
Ces trois articles formant un total de douze mille quarante-une livres qui a consommé le fonds fait, même avec le petit excédent de quarante-une livres.
Que d'après ce détail, le sieur Garipuy estime que pour remplir en entier le projet qu'on a formé de diguer solidement cette rivière sur ses deux bords, depuis Agde jusqu'à la mer, il reste à surcharger les digues pour y former une banquette sur environ quatre cents cinquante toises de longueur, & bâtir en grosses pierres à chaux & à pozzolane la partie supérieure à la banquette, sur cinq pieds de hauteur.
Que les môles ont aussi besoin de quelques réparations, & que ces ouvrages, qui peuvent être regardés comme une suite nécessaire de ceux qu'on a fait pour la sureté dudit Grau, pourront monter ensemble à la somme de quarante mille livres ; mais que lorsqu'ils seront achevés, il ne restera plus qu'à veiller à leur entretien, & à enlever les dépôts qui se formeront dans la partie de l'Hérault comprise entre Agde & la mer, pour y conserver partout le fonds d'eau nécessaire pour la navigation.
Qu'il propose en conséquence de faire l'année prochaine un fonds de douze mille livres, tant pour continuer les ouvrages neufs que pour l'entretien de ceux qui sont achevés, suivant l'adjudication qui en sera faite sur le devis qu'il en dressera.
Qu'à l'égard du Grau de la Nouvelle, ledit sr. Garipuy observe qu'il forme un chenal qui communique de l'étang de Sijean à la mer, ayant douze cents vingt-cinq toises de longueur & trente toises de largeur ; que ce chenal est séparé de la plage par deux jetées de pierre parallèles qui en forment les bords, l'une au levant, l'autre au couchant ; que la jetée du levant est couronnée d'un caladat à pierre sèche sur sa plus grande longueur, sa largeur étant d'environ six pieds près de l'étang, & de cinq toises vers la mer, où elle est terminée en forme de calotte ; que cette partie est couronnée en gros quartiers de pierre à demi-brute, cimentés avec du mortier à chaux & pozzolane ; que vers le milieu de la longueur de cette jetée, il y a environ deux cents toises de couronnement qui est plus bas que la haute mer, & où le caladat n'est pas en bon état.
Que la jetée du couchant est couronnée sur une assez grande longueur par une banquette en pierre de taille, fortifiée par un terrassement extérieur de seize toises de largeur ; que ce terre-plein est séparé de la plage par un mur à pierre sèche qui a environ trois cents quinze toises de longueur, la partie de la jetée vers la mer, sur quatre-vingt-dix toises de longueur, ayant cinq toises de largeur au couronnement, & étant formée par de très-gros quartiers de pierre à demi-brute, cimentés avec du mortier à chaux & pozzolane ; que la partie intermédiaire est couronnée avec un caladat dont la largeur moyenne est de sept à huit pieds.
Qu'il y a sur cette jetée deux redoutes, l'une nouvellement faite à quatre-vingt toises de la mer, placée sur une place fort élevée qui forme une batterie, & l'autre, qui est à cent cinquante toises de la première & plus avancée, étant abandonnée.
Qu'au commencement de la jetée du couchant vers l'étang, il y a encore des bâtiments appartenant à la Province, & entretenus à ses dépens, consistant en une maison destinée à loger les employés de la Province, une chapelle & un hospice pour les capucins qui la desservent.
Que pour faciliter le transport des pierres qu'on emploie à la construction & à l'entretien des jetées, on a creusé un canal vers le couchant, depuis le commencement du chenal jusqu'à la carrière, lequel a environ sept cents cinquante toises de longueur.
Que les réparations faites cette année aux digues de ce Grau par l'entrepreneur consistent à la fermeture de deux brèches aux extrémités des deux jetées, au rejointoiement des maçonneries, & au remaniement & reconstruction de quelque caladas, lesquels ouvrages montent à la somme de quatre mille trois cents soixante-quatre livres dix sols, qu'outre ces travaux, qui sont faits à la toise, cet entrepreneur est obligé d'entretenir les bâtiments de la Province pour une somme en bloc de trois cents livres ; mais que n'ayant pas rempli ses obligations sur ce dernier article les années précédentes, il a été fait un relevé des réparations qu'il doit faire, duquel il résulte que la somme de trois cents livres à payer pour cet entretien n'est point suffisante pour y fournir, & qu'il convient, pour l'obliger de se mettre en règle au plutôt, de lui retenir le montant des autres travaux jusqu'à ce qu'ils soient en état de réception.
Enfin, que les principaux travaux à faire à ce Grau dans le courant de l'année prochaine sont, 1°. De rehausser la jetée de l'est, afin de la porter partout au même niveau, cette réparation étant nécessaire pour arrêter les progrès des ensablements du Canal produits par les lames de la mer, qui passant au-dessus de cette jetée, entraînent les sables de la plage. 2°. A élargir le terrassement au derrière de la jetée du couchant, entre la partie de la banquette en pierre de taille & la redoute, afin de faciliter le tirage & la communication libre en tout temps des bâtiments de la Province à la redoute ; que les remblais derrière cette jetée peuvent se faire à peu de frais, en veillant à ce que les bâtiments qui entrent vuides dans le port déposent leur lest dans les endroits à combler, au lieu de les décharger au hazard sur les jetées, où ils forment déjà des élévations considérables, qu'on ne détruira qu'à grands frais.
Outre lesquels travaux, il y en a qui consistent à réparer les dégradations causées par les coups de mer, & qui par cette raison ne peuvent être appréciés exactement, & que par ces considérations, il paroit indispensable d'imposer une somme de douze mille livres, tant pour les réparations prévues que pour les imprévues, & pour l'entier entretien de tout ce qui sera perfectionné pendant le cours du nouveau bail, qui sera fait sur le devis que dressera à cet effet ledit sieur Garipuy.
Que la Commission, après avoir donné toute son attention aux faits & observations dont on vient de faire le détail, n'a pas hésité à adopter la façon de penser du sieur Garipuy, & a été d'avis en conséquence de proposer à l'assemblée de charger ce Directeur de faire incessamment les devis des travaux qu'il a en vue de faire exécuter, tant au Grau d'Agde qu'à celui de la Nouvelle, pour l'adjudication en être faite par MM. les commissaires qui seront nommés pour la Direction des Travaux-Publics pendant l'année prochaine, & d'imposer pour le paiement des entrepreneurs, à raison des ouvrages qui seront faits pendant le cours de ladite année, la somme de douze mille livres pour ceux d'Agde, & pareille somme pour ceux de la Nouvelle.
Sur quoi il a été délibéré, conformément à l'avis de MM. les commissaires :
1°. Que les sommes payées à l'entrepreneur des ouvrages du Grau d'Agde seront allouées dans le compte du sieur Trésorier des Etats.
2°. Que celles dues à l'entrepreneur des travaux du Grau de la Nouvelle ne lui seront payées que lorsqu'il aura entièrement satisfait à ses obligations pour l'entretien des bâtiments appartenant à la Province.
3°. D'imposer douze mille livres pour les travaux à faire l'année prochaine au Grau d'Agde, & pareille somme pour ceux du Grau de la Nouvelle, suivant les adjudications qui en seront faites, sur les devis du sieur Garipuy, par MM. les commissaires qui seront nommés pour la Direction des Travaux-Publics pendant ladite année.

Economie 17781112(04)
Travaux publics
Approbation des travaux faits au Grau d'Agde ; ceux faits au Grau de la Nouvelle seront payés quand l'entrepreneur aura satisfait à ses obligations ; imposition de 12 000 l. pour le Grau d'Agde et autant pour le Grau de La Nouvelle Action des Etats

Travaux publics et communications

Economie 17781112(04)
Travaux publics
Selon le nouveau règlement, les travaux des graus d'Agde et de La Nouvelle sont confiés à l'administration des seuls Etats Action des Etats

Travaux publics et communications