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Délibération 17890128(20)



Nature Délibération en séance plénière
Code de la délibération 17890128(20)
CODE de la session 17890115
Date 28/01/1789
Cote de la source C 7648
Folio 101-102
Espace occupé 1,3

Texte :

Monseigneur l'évêque de Montpellier a ajouté : Que le sieur de Montferrier a rendu compte à la commission de deux demandes relatives au même chemin, dont une est faite par la communauté du Lac, & l'autre tant par le sieur Benoit, propriétaire de la métairie de la Murelle, que par la communauté de Roquefort.
Que la communauté du Lac a pris le 18 novembre dernier une délibération dans laquelle elle expose que la riviere de Berre qui se dirigeoit ci-devant en droite ligne au pont du Lac, s'étant jetée depuis quelque temps sur la rive droite en amont de ce pont, s'est tellement rapprochée du grand chemin, qu'il est à craindre qu'abandonnant à la premiere crue son lit actuel, elle ne rompe la chaussée percée d'arceaux qui forme le chemin, & qu'elle ne s'ouvre un nouveau lit à travers la plaine.
Qu’il a paru à la Commission que cette demande étoit susceptible d'une vérification qui doit avoir pour objet l'examen des dommages que la riviere de Berre peut occasionner au grand chemin, & l'intérêt que peut avoir la Province de les prévenir.
Que le sieur Benoit expose que le pont du grand chemin construit en 1744 sur le ruisseau d'Elrieu, en aval de sa métairie de la Murelle, n'ayant pas, à beacoup près, assez d'ouverture pour recevoir toutes les eaux qui y aboutissent, ces eaux contenues par la chaussée qui forme les deux avenues du pont s'élèvent à une si grande hauteur, lors des fortes pluies, qu'elles submergent tout le rez-de-chaussée de sa métairie sur plusieurs pieds de hauteur ; que peu de temps après que ce pont fut construit, les eaux ayant surmonté le chemin, son troupeau fut noyé dans la métairie ; qu'à la suite de cet événement, au lieu d'agrandir le pont, on rehaussa la chaussée, ce qui n'a fait qu'augmenter le mal qui lui avoit déjà été causé.
Qu’en effet, malgré ce rehaussement, le chemin a été encore surmonté lors des grandes pluies du mois d'octobre dernier, & que si à cette époque il n'a pas perdu son troupeau & ses mules, il ne le doit qu'à la précaution qu'il prit de les envoyer au village de Roquefort, puisque les eaux s'élevèrent chez lui jusqu'au premier plancher ; qu'indépendamment de ce danger auquel il est exposé & des dégradations que les eaux ont causé à sa maison, ses champs ont été ravinés en grande partie jusques au tuf, ce qui lui cause un dommage inappréciable pour le présent & pour l'avenir.
Que le mémoire du sieur Benoît est appuyé par une délibération de la communauté de Roquefort, par laquelle elle sollicite la construction d'un autre pont dont la capacité soit suffisante pour évacuer les eaux lors des crues & garantir la plaine de cette communauté des dépôts de sable & de gravier & des autres dommages qu'elles y causent.
Que MM. les Commissaires ont pensé qu'il n'y avoit lieu d'accueillir cette demande.
Sur quoi il a été délibéré,
1°. De charger le sieur Ducros de vérifier l'objet de la réclamation de la communauté du Lac, pour constater les dommages que la riviere de Berre peut occasionner au grand chemin, & l'intérêt que peut avoir la Province de le prévenir.
2°. De charger ledit directeur de vérifier les dommages & les causes dont se plaignent le sieur Benoît & la communauté de Roquefort, pour son rapport être mis sous les yeux des Etats dans leur prochaine assemblée.

Economie 17890128(20)
Travaux publics
Les Etats ordonnent au directeur Ducros de vérifier les plaintes de la communauté du Lac sur les dégâts de la Berre & celles de Roquefort-des-Corbières sur les crues de l'Elrieu, dont les effets sont accrus par la construction du pont sur le grand chemin Action des Etats

Travaux publics et communications

Indemnisations et calamités 17890128(20)
Catastrophes
Les grandes pluies d'octobre 1788 ont causé des crues de l'Elrieu qui ont inondé la métairie de la Murelle, près de Roquefort-des-Corbières, appartenant au sieur Benoit Action des Etats

Catastrophes et misères