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Délibération 17890128(23)



Nature Délibération en séance plénière
Code de la délibération 17890128(23)
CODE de la session 17890115
Date 28/01/1789
Cote de la source C 7648
Folio 105-110
Espace occupé 3,3

Texte :

Monseigneur l'évêque de Montpellier a dit encore : Que l'entrepreneur du pont de Dourtouire, situé sur le chemin de Mirepoix à Pamiers, a travaillé cette année avec plus d'activité que les précédentes aux avenues de ce pont qui est achevé depuis 1785, mais qu'il lui reste à faire encore environ le tiers des remblais de l'avenue vers Pamiers, celle du côté de Mirepoix étant presque achevée.
Que d'après le toisé provisionnel de l’inspecteur, tous les ouvrages faits à ces avenues à l'époque du 15 novembre dernier se portoient à la somme de vingt-huit mille sept cents trente-quatre livres, à compte de laquelle l'entrepreneur ayant reçu vingt-six mille huit cents livres, il est en avance de dix-neuf cents trente-quatre livres.
Que les ouvrages qui restent à faire sont évalués à environ douze mille cinq cents livres, qu'il y aura donc à payer encore plus de quatorze mille quatre cents livres ; & qu'ainsi, vu qu'il ne reste en caisse que onze cents livres, il est convenable de faire cette année un fonds de dix mille livres pour cet objet, en renvoyant l'imposition du surplus à l'année prochaine.
Que le pont de Tourouzelle sur la riviere d'Aude au chemin de Narbonne au Minervois étant entièrement achevé, le sieur Ducros a dressé le toisé définitif des parapets & des remblais & engravements des avenues, non compris dans les toisés précédents ; lesquels ouvrages reviennent à la somme de treize mille quatre-vingt-quinze livres cinq sols deux deniers, à compte de laquelle l'entrepreneur n'ayant reçu que onze mille huit cents vingt-quatre livres dix sols dix deniers, il lui est dû douze cents soixante-dix livres quatorze sols quatre deniers, dont il est nécessaire d'en faire l'imposition, attendu que les fonds faits pour cet ouvrage sont consommés.
Que le pont de Saint-Pons, sur le ruisseau de Brassac au chemin de Saint-Pons à Castres, est également achevé, & que suivant le toisé général qui est rapporté, la dépense s'élève à la somme de cinquante-cinq mille quatre cents quatre-vingt-onze livres dix sols huit deniers, laquelle a été payée à l'entrepreneur, & il reste, des fonds faits pour cette entreprise, une somme de dix-sept cents huit livres neuf sols quatre deniers, qui peut être destinée à un autre ouvrage.
Que l’entrepreneur du pont de Gassalès sur la riviere d'Adou au chemin d'Albi à Castres, a achevé les travaux des avenues de ce pont ; que le sieur Ducros rapporte le toisé définitif de tous les ouvrages non compris dans les toisés déjà remis, d'après lequel ces ouvrages se portent à la somme de trois mille trois cents quarante-six livres neuf sols six deniers, à compte de laquelle l'entrepreneur n'ayant reçu que sept cents soixante-douze livres quatre sols un denier, & les fonds étant consommés, il est nécessaire de pourvoir au paiement de la somme de deux mille cinq cents soixante-quatorze livres cinq sols cinq deniers qui lui est due ; mais comme il y a un résidu de dix-sept cents huit livres neuf sols quatre deniers sur les fonds imposés pour le pont de Saint-Pons, ainsi qu'il vient d'en être rendu compte, l'assemblée pourrait destiner cette somme au pont de Gassalès, & réduire l'imposition à faire pour solde du toisé de cet ouvrage à huit cents soixante-cinq livres seize sols un denier.
Que les Etats ayant délibéré le 11 février 1786 d'accorder le secours de la Province au diocese de Lodève pour la construction d'un pont sur la riviere de Lergue, à l'endroit nommé le gouffre de Celles, & ce pont étant actuellement achevé, le sieur Ducros en a dressé le toisé définitif, qui en porte la dépense à vingt-un mille trente-huit livres dix-huit sols quatre deniers ; & attendu que les impositions des divers préciputs & celle de cinq mille livres déjà faite par la Province ne produisent que dix-neuf mille quatre cents quatre-vingt livres, il paraîtra sans-doute convenable d'imposer quinze cents cinquante-huit livres dix-huit sols quatre deniers pour fin de paie.
Que les Etats ont fait en trois années un fonds de vingt-deux mille livres pour les ponts de la Baume & d'Ardaillon, situés sur le chemin de la poste, dont la dépense est évaluée à environ vingt-six mille livres, & l'entrepreneur ayant achevé le premier de ces ponts & fondé les deux culées du second, ainsi qu'il en a été rendu compte dans le rapport des travaux du chemin de la poste, il paraît convenable d'imposer cette année la somme de quatre mille livres, laquelle jointe à celle de cinq mille quatre cents quarante livres deux sols un denier qui reste en caisse suffira pour achever le pont d'Ardaillon avant l'hiver prochain.
Que les épis destinés à contenir la riviere d'Orb dans le lit qu'elle occupe au-dessus du pont d'Hérépian ont souffert l'hiver dernier des dégradations qui ont nécessité diverses réparations dont la dépense revient à six cents quatre-vingt-sept livres dix-huit sols quatre deniers, ainsi qu'il résulte du toisé remis par le sieur Ducros.
Que la derniere assemblée fut informée qu'on avoit substitué deux arches en maçonnerie de moilon à la charpente pourrie des deux petites travées du pont d'Hérépian, en sorte qu'il ne reste plus qu'une seule travée de soixante-quatre pieds six pouces de longueur, laquelle n'étant supportée que par des piles dégradées, ne peut être remplacée par une arche en pierre ; que dans le courant de l'année derniere, on s'est apperçu que le milieu de cette travée, qui pendant les années précédentes s'étoit affaissée d'environ neuf pouces au-dessous de sa hauteur primitive, est descendue à douze pouces du côté d'aval, & jusques à dix-sept pouces du côté d'amont, ce qui indique que cette charpente ne pourra subsister que peu de temps malgré les réparations qui y seront faites pour en prolonger la durée autant qu'il sera possible.
Que des fonds précédemment faits il reste en caisse une somme de deux mille neuf cents soixante-quinze livres onze deniers, qui sera vraisemblablement suffisante pour fournir cette année aux réparations de la travée, & à celle dont les épis pourront avoir besoin ; mais qu'il sera nécessaire de vérifier en détail cette année l'état des pièces de bois qui forment ladite travée, afin de reconnoître quelle durée à peu près on peut en espérer.
Qu’enfin, le sieur de Montferrier a rappellé à la Commission que l'arche du pont de Vias sur le Canal, construite en 1783, ayant fait des mouvements considérables à raison de l'affaissement du mauvais terrein sur lequel ses culées sont fondées, il fut nécessaire en 1784 d'enlever les voussoirs de dessus les cintres qui avoient été laissés en place à cet effet ; & qu'ayant été reconnu alors que les culées n'avoient plus remué depuis quatre mois avant la démolition de l'arche, quoique les pluies eussent été abondantes dans cet intervalle, il y eut lieu de croire que ces culées avoient achevé de se tasser ; & en conséquence, l'arche fut reconstruite avec les mêmes voussoirs, excepté ceux de la premiere assise qui furent remplacés par d'autres auxquels on donna quatre pouces & demi de plus d'épaisseur, afin de suppléer à un pareil vide que laissoient de chaque côté le reculement & l'affaissement des culées.
Que cette arche fut décintrée avec succès au mois de septembre 1784, & que depuis, elle n'avoit fait aucun mouvement jusques au mois de juillet 1786, où l'on s'apperçut qu'à mesure qu'on élevoit les remblais de la chaussée derriere les culées, elles s'affaissoient peu à peu, & que les joints des voussoirs s'ouvroient en plusieurs endroits ; que ces divers mouvements ayant fait craindre pour la chute de l'arche, il fut jugé convenable de démolir les parapets pour la soulager de leur poids & de soutenir les premiers rangs des voussoirs de chaque côté par un mur de cinq pieds d'épaisseur que l'on bâtit sur les banquettes destinées au tirage des barques.
Que les Etats furent informés de tout ce détail le 19 décembre 1786 ; qu'en même temps, il leur fut rapporté que le sieur Ducros estimoit, d'après la vérification qu'il avoit faite dudit pont, que si l'on n'avoit à craindre de nouveaux affaissements de la part du terrein des fondations, il n'y auroit rien à craindre non plus pour l'arche même, & qu'ainsi, avant de prendre aucun parti il convenoit d'attendre, pour reconnoître si le terrein céderoit encore sous le poids des culées & des remblais de la chaussée.
Que depuis, au moyen du soin qu'on a eu de garnir les lésardes avec du mortier à plusieurs reprises, on a reconnu que les culées se sont encore affaissées, & que les joints de l'assise des voussoirs de la clef se sont ouverts dans le dessous, au point que ces voussoirs ne se touchoient presque plus au mois d'octobre dernier que par leur extrémité supérieure ; qu'un mouvement aussi considérable ôtant tout espoir de conserver l'arche, en donnant même lieu de craindre que malgré les murs qui en soutiennent les premieres assises, elle ne vînt à crouler dans le canal, il paroît indispensable de la cintrer incessamment & de la démolir.
Que relativement à la construction de cette arche, ledit sieur Ducros observe que le grand surbaissement qui lui a été donné pour faciliter le passage sur ses banquettes de hallage a beaucoup contribué aux mouvements qu'elle a éprouvés, parce que ce surbaissement, formé par un arc dont la montée n'est que le sixieme de l'ouverture, donne beaucoup de poussée & peu de coupe ; que pour éviter cet inconvénient, qui nuiroit peut-être encore au succès d'une nouvelle construction, quoique les affaissements déjà faits aient très-vraisemblablement comprimé le terrein en proportion du poids qu'il supporte, il paroît convenable de lui donner la courbure d'une ellipse, dont le surbaissement ne sera qu'à peu près la moitié de celui de l'arche actuelle, ce qui n'empêchera pas que le passage sur les banquettes du hallage ne soit encore suffisamment commode.
Que toutes les pierres de taille de l'arche actuelle qui ne sont pas rompues pouvant être employées à la nouvelle arche en retaillant leurs coupes, ce directeur présume qu'il ne peut en être assuré, ne pouvant savoir encore quelle est la quantité de pierres rompues ; que la dépense de la démolition & de la reconstruction ne se portera pas au-delà de huit à neuf mille livres ; qu'ainsi, il seroit suffisant d'imposer cette année six mille livres pour cet objet.
Qu’en résumant tous ces articles, la Commission a été d'avis de proposer aux Etats de délibérer les impositions suivantes.
1°. De dix mille livres pour les avenues du pont de Dourtouire.
2°. De douze cents soixante-dix livres quatorze sols quatre deniers pour solde du toisé du pont de Tourouzelle.
3°. De huit cents soixante-cinq livres seize sols un denier pour fin de paie des avenues du pont de Gassalès, en destinant à ces ouvrages la somme de dix-sept cents huit livres neuf sols quatre deniers qui reste des fonds précédemment faits pour le pont de Saint-Pons.
4°. De quinze cents cinquante-huit livres dix-huit sols quatre deniers pour fin de paie des ouvrages du pont du gouffre de Celles.
5°. De quatre mille livres pour le pont d'Ardaillon.
6°. De six mille livres pour la reconstruction de l'arche du pont de Vias, en autorisant MM. les Commissaires qui seront nommés pour la direction des travaux-publics pendant l’année à procéder à son adjudication sur le devis qui sera dressé a cet effet par le sieur Ducros.
Ce qui a été délibéré conformément à l'avis de MM. les Commissaires.

Signé + Dillon, archevêque & primat de Narbonne, Président.

Economie 17890128(23)
Travaux publics
Les Etats imposent diverses sommes pour les travaux de plusieurs ponts (Douctouyre, Tourouzelle, Gassalès, gouffre de Celles, Ardaillon) et pour la reconstruction de l'arche du pont de Vias Action des Etats

Travaux publics et communications