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Discours/Cérémonie


Pièces diverses - E16490617(1)

Nature Pièces diverses
Code du discours/geste E16490617(1)
CODE de la session 16490601
Date 17/06/1649
Cote de la source C 7101
Folio 23r
Espace occupé 0,75 p.

Locuteur

Titre np
Nom np
Prénom np
Fonction np


Texte :

[Lettre du parlement de Provence aux Etats] Messieurs, Le dernier mouvemant arrivé en cette province ayant fait connoistre au Roy que pour contenir ses peuples en paix il estoit nec(essai)re de les soulager de ce qui les blessoit davantage en les remettant dans leurs anciennes libertés, il l'auroit ainsin ordonné par ses declarations avec une am(n)i(s)tie generale de tout ce qui s'estoit passé, et par l'entremise de Monsieur le cardinal Bichi il fut fait un traitté avec Monsieur le Comte d'Alès, gouverneur pour le Roy en cette province, confirmé par la declara(ti)on generalle pour toutte la France du moys de mars dernier. Nous esperions par ce moyen voir la province calme, ne croyant pas que ledit sieur Comte deut violer la foy publicque et la sienne, au prejudice de quoy il a tenu Tarascon armé, mis garnizon dans le chasteau, s'est saizi du fort d'Argon, a fait ruyner par des logemans de gens de guerre des bourgs qui nous estoient affectionnés, a donné retraite a des assacins, empeché le cours de la justice, donné des commissions de son mouvemant pour lever des gens de guerre dans cette province ou il a fait faire une ligue ouverte et fait lever des troupes dans la vostre et dans le Dauphiné sans ordre du Roy ny attaches des provi(si)ons du pays, qui ont commis tous actes d'hostilité, s'emparans des châteaux et lieux forts et menassé de ruiner la province par des degats horribles sur le temps de la moisson. Nous avons, Messieurs, donné connoissance au Roy et a Messieurs les ministres de ses dessains, qui nous ont assurez que l'intention de Sa Majesté est d'observer tout ce qu'il luy a pleu d'accorder a cette province et de la maintenir en paix, mais, considerant le danger qu'il y avoit de se fier plus longtemps aud. sieur Comte d'Alez, toutte la province a pris les armes pour la deffance d'une cause si juste, laquelle nous estant comieue [commune ?] par la cessa(ti)on du commerce et le peril qu'il y a que le mal ne se glisse dans votre province, nous avons jugé a propos de vous en donner connoissance pour vous assurer de noz fidelités au service du Roy et que c'est a regret que nous voyons naistre tant de malheurs, esperant que vous concouriez en ce qui despandra de nous, ainsin que vous assurera mieux ce gentilhomme qui vous randra la p(rese)nte, puîque nous sommes, Messieurs, vos très affectionnez serviteurs. Les Gens tenant la cour de parlemant de Provence, signé Estienne. D'Aix, ce 17 juin 1649.