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Discours/Cérémonie


Discours de l'un des commissaires du roi - E16501024(2)

Nature Discours de l'un des commissaires du roi
Code du discours/geste E16501024(2)
CODE de la session 16501024
Date 24/10/1650
Cote de la source C 7207
Folio 001r-002r
Espace occupé 1,3 p.

Locuteur

Titre Monseigneur le comte de Bieule
Nom Cardaillac et Lévy, de
Prénom Louis
Fonction Lieutenant général pour le roi en Languedoc


Texte :

Messieurs,
Ayant receu les ordres que le Roy m'a fait l'honneur de m'envoyer et ceux de Son Altesse Royale pour la convoquation de cette illustre assamblée, Sa Majesté m'a ordonné de vous presanter [bord déchiré] vous ont esté leues et vous faire scavoir ses vollontez.
Le seul deplaisir qui me reste, Messieurs, dans l'honneur qui [bord déchiré] aujourd'huy, scachant les necessitez de cette Province, est de me voir obligé [bord déchiré] deu de ma charge d'occuper cette place en un temps auquel les aff(ai)res du Roy le pressent a vous demander du secours.
Vous scavez beaucoup mieux que je ne vous le scaurois rep(rese)nter les ocasions que Sa Majesté a de suporter d'extraordinaires depances et les soins continuels qu'elle prand par l'avis de la Reyne Regente Madame sa mere, de S. A. R. et de S. E. a forcer ses ennemys de consantir a une bonne paix, la guerre estant la source de toutte sorte de despance.
Vous pouvez juger, Messieurs, du dezir que le Roy en a par le peu de soin qu'il porte a la conservation de sa santé, l'exposant si facilement aux injures du temps et a la rigueur des saizons. Les voyages de Normandie, de Bourgogne, de Picardie et presantement de Guyenne vous le font voir, et la clemance de laquelle il use envers ses subjectz desvoyez, lorsque par la force ils sont obligez a se reconnoistre et a luy obeyr, nous doit bien faire esperer qu'ayant reduict un chacun a son devoir il n'aura pas un plus fort dezir que de donner un entier soulagement a ses peuples.
Cette assamblée receut l'année derniere de si grandz effetz de la bonté de Leurs Majestés par le restablissemant de tous ses privileges, desquelz elle avoit esté privée depuis quelques années, et ce par l'entremize de S. A. R., a laquelle cette province a tant d'obligation pour les soins continuels qu'elle prand a la soulager, que je veux esperer, Messieurs, du zele et de l'affection que vous avez toujours tesmoigné au service du Roy que vous continuerez agreablemant voz assistances a Sa Majesté suyvant ses vollontez, que Monsieur de Miromesnil s'il luy plaist vous apprandra plus particulieremant.
Et je vous suplie, Messieurs, me faire la grace de croyre qu'ayant eu l'honneur d'estre du corps de cette celebre companie, d'y estre entré et y avoir servy depuis l'année mil six cens vingt quatre avecq toutte l'affection et fidelité possible pour le bien et avantage de la province, je n'auray jamais d'autre passion en quel estat que je me treuve que de vous temoigner en general et en particulier que je suis votre très humble et très affectionné serviteur.