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Discours/Cérémonie


Discours de l'un des commissaires du roi - E16501108(2)

Nature Discours de l'un des commissaires du roi
Code du discours/geste E16501108(2)
CODE de la session 16501024
Date 08/11/1650
Cote de la source C 7106
Folio 019r-020r
Espace occupé 0,6

Locuteur

Titre Monsieur
Nom Miromesnil, de
Prénom np
Fonction np


Texte :

A suitte de quoy Monsieur de Miromesnil a dit
Messieurs, s'il n'estoit public que vous et toutte la province que vous represantez si dignemant avez tousjours merité du service du Roy et de l'Estat, je tâcherois de vous persuader les genereux [mot illisible : trou de ver], mais ce seroit, ce samble, interesser l'honneur que vous avez acquis par tant de belles actions qui ont grossi l'histoire des siecles passés et vous donnent une place si honnorable dans celle de nostre temps, il faut, Messieurs, laisser agir voz bons mouvemans dans cette belle liberté que vous estimez trop pour n'en pas user avec la reconnoissance que vous avez tousjours tesmoignée.
Les affaires p(resen)tes, dont, Messieurs, vous connoissez les consequances, vous sollicitent assez de secourir le Roy, aussi je ne prethandz pas de vous insinuer aucune chose qui diminue de cette belle gloire qui vous a tousjours fait paroistre si sensibles aux interests de l'Estat, et comme, Messieurs, vous y estes plus fortemant engagez par cette grace qui vous a randu a vous mesmes, ce dont vous esprouvez aussi bien l'avantage cette année comme la precedante, j'espere que vous correspondrez genereusemant a un bienfait si considerable.
Leurs Majestez ne dezirent pas de vous, Messieurs, des choses impossibles ny mesmes trop difficiles et ne vous demandent pas ces secours extraordinaires de trois ou quatres millions que vous avez donnez sans les charges ordinaires dont vous reconnoissez l'importance par le soulagemant que vous en ressantez.
Mais, s'accomodant a vostre pouvoir par un effet de singuliere bonté, elles m'ont commandé, Messieurs, de vous demander la somme de quinze cens mil livres, qui est fort au dessoubz de l'année 48 et des precedantes, que si vous les considerez comme il importe au service du Roy et au bien de sa province, Leurs Majestez sont persuadées que vostre consantemant sera aussy prompt que sa deslibera(ti)on.
Vous scavez, Messieurs, que le voyage que Leurs Majestez ont espargné a cette province y fait la reserve d'un fondz plus considerable qui n'aura jamais un employ plus avantageux puisqu'il peut leur donner un moyen de repousser les ennemis hors du royaume et nous faire bientost gouster les fruitz de cette paix tant desirée.
Vous ne le pouvez, Messieurs, refuzer a l'amour et a la tandresse que vous avez pour la personne de nostre Roy, qui font la gloire de cette grande puissance qui vous gouverne et dont assuremant vous esprouverez en tous rancontres la protection si vostre deferance respond aux volontez de Leurs Majestez, que je ne doute point faire la reigle de voz sentimans que nous esperons aussi favorables que cette demande est raisonnable.