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Discours/Cérémonie


Discours d'un membre des Etats - E16901031(1)

Nature Discours d'un membre des Etats
Code du discours/geste E16901031(1)
CODE de la session 16901025
Date 31/10/1690
Cote de la source C 7255
Folio 9r
Espace occupé 2 pages

Locuteur

Titre Monseigneur
Nom Bonzi, de
Prénom Pierre//
Fonction Archevêque de Narbonne


Texte :

Du mardy trente unième et dernier du mois d'octobre, Président Monseigneur le cardinal de Bonsy, archevêque et Primat de Narbonne. Monseigneur le Cardinal de Bonsy, president, a dit qu'il y avoit sy peu de temps que l'assemblée avoit entendu la demande qui luy a esté faite de la part du Roy par Messieurs les Commissaires de la somme de trois millions de livres pour le don gratuit et de soixante quinze mil livres faisant partie de celle de cent cinquante mil livres accordée l'année derniere pour perfectionner les ouvrages du Canal, et de pareille somme de soixante quinze mil livres pour les mêmes ouvrages pour l'année courante qu'il seroit sans doute inutile de vouloir repeter les motifs que S[a] M[ajesté] a de faire ses demandes a la Province, d'autant plus qu'ils ont esté expliquez a cette assemblée avec tant de force et d'éloquence qu'il ne pourroit qu'en diminuer le prix et la valeur, que l'interest de cette Province se trouvoit sy fort uny avec la passion qu'elle a toujours eu de plaire a S[a] M[ajesté] qu'elle devoit trouver du soulagement de ce que le Roy vouloit bien ne luy pas demander un plus grand secours que celuy de l'année derniere, qu'on ne pouvoit pas ignorer les depences extraordinaires que S[a) M[ajesté] estoit contrainte de faire pour l'entretenement des armées considerables qu'elle avoit et pour celles qu'il avoit esté obligé de mettre sur pied cette année pour dissipper tous les projets de ses ennemis et mettre en seureté les frontières de cette Province, qu'il ne falloit pas aussy oublier combien la France estoit redevable a la bonté du Roy d'avoir bien voulu exposer la personne de Monseigneur qui par sa seule presence avoit rendu inutiles tous les efforts de l'Allemagne, pendant que Monsieur le Duc de Noailles avoit par sa valeur et sa prudence ordinaire arresté les trouppes de l'Espagne et fait subcister celles du Roy dans le pays ennemy, qu'on ne pourroit pas douter que tous les efforts considerables que la province faisoit pour le service de S[a] M[ajesté] n'avoit pas peu contribué a la prosperité de ses armées et au gain de ses fameuses batailles tant sur mer que sur terre qui ont rendu cette Compagnie si glorieuse pour la France, et ou l'on avoit veu ce jeune Prince que le Roy a destiné pour le gouvernement de cette province donner par son courage héroïque des marques sy esclatantes du sang dont il est sorty, et quoy que cette province se trouvat dans un estat fort miserable et tel que Monsieur l'archevêque de Toulouse l'avoit si bien representé a Messieurs les Commissaires du Roy, tous ces puissants motifs devoient porter sans doute l'assemblée a accorder a S[a] M[ajesté] avec toute sorte de soumission et de plaisir et par une uniformité de suffrages les sommes qu'elle luy avoit fait demander, d'autant plus que S[a] M[ajesté] luy avoit fait l'honneur de luy dire en prenant congé d'elle qu'elle previendroit toûjours non seulement les demandes de cette assemblée mais même ses desirs pour procurer du soulagement a cette Province lorsque ses affaires pourroient le luy permettre, et S[on] E[minence ayant fait appeler les voix... [accord du don gratuit : voir 16901031(01)]