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Discours/Cérémonie


Service funèbre - R17571024(1)

Nature Service funèbre
Code du discours/geste R17571024(1)
CODE de la session 17571215
Date 24/10/1757
Cote de la source C 7511
Folio 3r
Espace occupé 3 p.

Locuteur

Titre np
Nom np
Prénom np
Fonction np


Texte :

[Le maréchal de Mirepoix est arrivé le six septembre 1757 dans la ville de Montpellier, il a reçu les visites usuelles le lendemain]
Quelques jours après, Monseigneur le maréchal de Mirepoix se sentit incommodé et se mit au lit le douse dud. mois, il avoit un grand assoupissement et malheureusement le dix huit cette maladie se déclara en fièvre maligne avec tous les accidents les plus violents, on appela les médecins de la ville qui le trouvèrent en grand danger, il eut même un redoublement la nuit du 21 au vingt deux qu'on le crut mort. M. le comte de Moncan, commandant en chef en Languedoc, M. l'évêque de Montpellier, et M. de St. Priest, intendant, qui étoient à leurs campagnes arrivèrent à cinq heures du matin. Monseigneur le maréchal de Mirepoix sortoit du redoublement, il fut assès bien toute la journée, il en profita pour se confesser à M. l'évêque de Montpellier, et reçut tous les sacrements le même jour par les mains du curé de la paroisse de Notre-Dame. Il eut ensuite redoublement sur redoublement qui le mirent au tombeau et mourut le samedy vingt quatrième septembre 1757 à neuf heures et demy du soir. M. le comte de Moncan dépêcha dans la nuit un courrier extraordinaire à M. le marquis de Paulmy, ministre et secrétaire d'état de la guerre, et à M. le comte de Saint Florentin, qui a le département de cette province, pour les informer de ce triste événement.
Le lendemain dimanche vingt cinq dud. mois de septembre, les lettres de convocation pour les Etats arrivèrent par courrier ordinaire et le paquet ayant été ouvert par M. de Beaulieu, greffier du Roy, il en informa M. de St. Priest, intendant, qui trouva à propos de renvoyer les lettres de convocation à M. le comte de St. Florentin, ce qui fut fait dans l'instant par un courrier extraordinaire.
M. le comte de Lévis Lezan, neveu et heritier de Monseigneur le maréchal de Mirepoix, s'etant trouvé icy lors de son decès, envoya le lendemain un gentilhomme chez M. le comte de Moncan, commandant en Languedoc, chez M. le vicomte de St-Priest, intendant, M. de Mellet, lieutenant de roy, M. d'Aigrefeuille, premier president de la cour des Aydes et Comptes, M. Faure, president des tresoriers de France, et chez M. Faure de St Marcel, president juge mage et maire de la ville, pour leur communiquer la mort de Monseigneur le marechal et les inviter a assister a l'enterrement qui devoit se faire le mecredy suivant.
Aussitôt sa mort, on fit tirer un coup de canon de demy heure en demy heure jusqu'à ce qu'il fut enterré. Le corps de Monseigneur le maréchal fut embaumé et son coeur mis dans une petite caisse pour être portée dans le tombeau de sa maison à Mirepoix. Il fut dressé le même jour un lit de parade sous un daix dans la grande salle de l'appartement bas, le corps sur ce lit avec ses habits de cérémonie, le manteau ducal, le collier des ordres du Roy, le cordon bleu, avec son chapeau en panaches et la couronne ducale, ayant à ses côtés le bâton de maréchal héréditaire de la foy et celuy de maréchal de France, la salle étoit tendue en noir avec un cordon de velours à frange d'argent sur lequel étoient les armoiries de monseigneur le maréchal de distance en distance, il y avoit aussi dans la salle deux autels, ou il se dit des messes tous les matins jusqu'au jour de l'enterrement.
Les parroisses et les communautés religieuses y vinrent l'après midy sous leur croix tour à tour chanter l'office des morts, et le chapitre y vint, le mardy au soir reciter l'office.
La cour des aydes et la chambre des comptes envoyèrent à M. le comte de Lévis lui dire qu'ils n'assisteroient pas à l'enterrement à moins qu'ils ne menassent le deuil. A quoy M. le comte de Lévis ayant répondu que le règlement des rangs ne le regardoit pas, la cour des aydes pour éviter des contestations délibéra de ne point assister au convoy. M. les trésoriers de France du bureau des finances députèrent à M. de Lévis pour lui faire compliment sur ce qu'il ne pouvoient pas assister au convoy, puisque s'ils marchoient sans la chambre des comptes, le présidial prétendoit disputer le pas et préséance. M. le comte de Moncan, commandant en Languedoc, avec l'état major, tous les officiers de la garnison de la ville et de la citadelle et toute la noblesse de la ville ont été les premiers qui ont donné l'eau bénite au corps de Monseigneur le maréchal, le présidial ensuite ayant M. Faure de St. Marcel pour juge mage et président, la maison de ville précédée de ses hallebardiers et escudiers ayant M. Faure, maire et juge mage à la tête.