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Discours/Cérémonie

Accueil des commissaires du roi aux Etats - R17821121(01)

Nature	Accueil des commissaires du roi aux Etats
Code du discours/geste	R17821121(01)
CODE de la session	17821121
Date	21/11/1782
Cote de la source	C 7622
Folio	7r-9r
Espace occupé	3,8

Texte :

Le jeudy vingt un dud. mois de novembre a dix heures et demi du matin, jour et heure marqués par l'ordonnance du jour precedent pour l'ouverture de l'assemblée des Etats, MM. de Bonnemain et Mel, commis par Sa Majesté pour faire les fonctions de greffier du Roi, precedés de l'huissier de MM. les commissaires, sont allés prendre M. Viguier, tresorier de France de Toulouse, et tous les deux sont allés prendre M. Lapierre, tresorier de France de Montpellier, lesquels sont allés ensuite chés MM. de St Priest pere et fils, intendants, et tous ensemble se sont rendus en l'hôtel de Monseigneur le comte de Perigord, principal commissaire, pour se rendre en corps aux Etats.
Bientôt après M. de Montferrier le fils, sindic general en survivance, est venu informer Monseigneur le comte de Perigord et MM. les autres commissaires du Roi que les gens des trois Etats etoient assemblés dans la salle de l'hôtel de ville pour les recevoir avec tout l'honneur qui leur est dû.
Monseigneur le comte de Perigord en habit très riche sur lequel étoit le collier de l'ordre du S(ain)t Esprit et sur le tout le manteau ducal, M. de S(ain)t Priest le pere en robe de conseiller d'Etat et M. de S(ain)t Priest le fils en robe de m(aîtr)e des Requettes, avec MM. Lapierre et Viguier, tresoriers de France, revetus de leurs robbes ordinaires, se sont mis en marche etant en chaise pour aller aux Etats, precedés de la compagnie des gardes de Monseigneur le comte de Perigord, de son premier gentilhomme, du capitaine de ses gardes, de l'huissier de la commission, et de MM. de Bonnemain et Mel, et étant arrivés à la porte de l'hôtel de ville, au haut de laquelle étoient arborées les armes du Roi, au dessous desquelles et à droite celles de Monseigneur le comte de Perigord, commandant en chef, au dessus (sic) celles de la province, et au dessous de tout celles de la ville de Montpellier.
Monseigneur le comte de Perigord et MM. les autres commissaires du Roi ont été reçus a cette porte en dehors par les sindics généraux de la province en robbe et bonnet quarré, par les capitouls de Toulouse et par les maires, consuls et deputés des villes de Montpellier, Carcassonne, Nimes, Narbonne et Le Puy dans le vestibule qui est dans la cour ; par MM. les envoyés de la noblesse et par MM. les barons etant en manteau de cérémonie au bas de l'escalier qui conduit à la salle de l'assemblée, ou Monseigneur le comte de Perigord et MM. les autres commissaires du Roi ont été accompagnés ayant toujours la main, et dans le moment qu'ils ont paru, Monseigneur l'archeveque de Narbonne (sic), president né des Etats, et MM. les autres prelats, tous en rochet et camail, avec les vicaires généraux en manteaux longs et bonnets quarrés, les deputés du tiers etat et toutes les autres personnes qui étoient dans la salle étant levés, ont resté debout tête nüe jusqu'à ce que Monseigneur le comte de Perigord et MM. les autres commissaires du Roi eussent pris leurs places.
Monseigneur le comte de Perigord s'est assis dans un fauteuil richement orné elevé sur une estrade de trois degrés et sous un daiz assorti d'un dossier de velours bleu garni de galon et franges d'or ; le capitaine de ses gardes, son premier gentilhomme et ses deux secretaires étant a ses pieds, MM. de Saint Priest pere et fils, intendants, et MM. les autres commissaires du roi s'étant placés à sa gauche, MM. de la noblesse étant a suite, Monseigneur l'archeveque de Toulouse, MM. les autres prelats et les s(ieu)rs vicaires généraux étant à sa droite, tous assis sur des bancs elevés de part et d'autre, et le tiers etat etant au plein pied de la salle sur des bancs rangés par ordre faisant face au fauteuil, MM. de Bonnemain et Mel, de même que tous les officiers de la province, étant assis sur des bancs autour du bureau placé dans le parquet.
Après que chacun s'est placé et qu'il a été fait faire silence par les huissiers, M. de Bonnemain a présenté la lettre close de Sa Majesté adressante aux gens des trois Etats à Monseigneur le comte de Perigord qui, l'ayant prise, l'a ensuite donnée à Monseigneur l'archevêque de Toulouse, qui dans l'instant l'a remise à M. Carriere, secrétaire et greffier des Etats, qui en a fait la lecture à haute voix, lad. lettre étant de teneur [voir E17821010(01)]