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Délibération 17540219(03)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17540219(03) |
CODE de la session |
17540131 |
Date |
19/02/1754 |
Cote de la source |
C 7491 |
Folio |
66r |
Espace occupé |
4, 5 pages |
Texte :
Monseigneur l'Eveque de Montpellier continuant son raport a dit que le Sindic General a fait part à la commission de deux memoires qui luy ont été remis par le Sieur de Saget directeur des ouvrages de la province dans la senechaussée de Toulouse, l'un au sujet des degradations du pont de Toulouze et l'autre au sujet du pont de Cazeres dioceze de Rieux.
Que par la lecture du premier memoire il paroit que le pont de Toulouze sur le riviere de Garonne qui a cent douze toises de longueur sur dix toises de largeur composé de sept arches, six piles et deux culées a grand besoin de reparations et qu'il resulte de l'estimation qui en a été faite, que la depense inevitable se porte à soixante huit mille livres.
Que par le second memoire il paroit que le pont de Cazeres construit aussi sur la riviere de Garonne qui a cent douze toises de longueur sur quatre toises et demi de largeur et bati en bois porté sur vingt une piliées aussi de bois et sur deux culées en maçonnerie adossées de part et d'autre dont la grande longueur et la mauvaise disposition de ses piliées que les eaux choquent obliquement avec beaucoup de force causent beaucoup de dommages qui obligent à y faire de tres grandes reparations et à un entretien dont la depense est tres considerable.
Que par la verification qui vient d'etre faite de ce pont on a reconnu que les reparations indispensables qu'il y a à faire pour en prevenir la ruine totale, la depense se monteroit à plus de douze mille livres et que malgré cela les reparations d'entretien seroient toujours les mêmes et les accidents aussi frequents pour les dommages. Ce qui a engagé ledit Sieur de Saget à chercher s'il n'y avoit pas quelques autres moyens pour en construire un nouveau sur cette même riviere sans interrompre le commerce etabli avec la Guienne, d'une depense egale et d'un entretien beaucoup moins dispendieux.
Que ledit Sieur de Saget a reconnu en effet qu'il pourroit en etre construit un nouveau à environ cent cinquante toises au dessous du premier dans un endroit ou la riviere est plus resserrée, lequel endroit n'a guere plus de soixante toises de largeur les deux bords etant d'ailleurs fort elevés et par consequent il ne seroit pas à craindre qu'ils fussent n'y emportés n'y surmontés par les inondations, que d'un côté une bonne partie des materiaux du vieux pourroient servir pour le nouveau et le reste vendu et employé en tant moins à la depense dudit pont dont l'exedent pourroit aller suivant l'estimation qui en a été faite à environ cinquante mille livres. Et qu'a l'egard de l'entretien dudit pont le produit du droit de peage etabli sur le pont actuel il pourroit l'etre sur le nouveau qui seroit plus que sufisant pour ledit entretien.
Mais que les generalités d'Auch et de Montauban qui retirent de ces deux ponts une utilité tres marquées ayant contribué dans tout le têms pour la moitié à toutes les depenses qui ont été faites auxdits ponts ainsi qu'il est justifié par les arrets du conseils des premiers decembre 1716, 14 fevrier 1719, 25 juillet de la même année, et 15 decembre 1722 ce qui oblige M.M. les Commissaires vû la necessité de reparer le pont de Toulouze et à en construire un nouveau aupres de Cazeres à cent cinquante toises au dessous de celuy qui y est actuellement, de proposer à l'assemblée de suplier Sa Majesté de rendre un arret pour obliger les generalités d'Auch et de Montauban d'imposer en deux années chacune en droit soy la moitié des depenses tant des reparations à faire au pont de Toulouze qu'à la construction de celuy de Cazeres et de comprendre dans l'imposition de la presente année une somme de vingt cinq mil livres et pareille somme dans celle de l'année suivante, pour donner des comptes sur lesdits ouvrages, aux entrepreneurs à qui le bail des reparations et constructions dudit pont de Toulouze et de Cazeres sera passé par M.M. les Commissaires du Roy et ceux des Etâts.
Surquoy il a été deliberé de faire un fonds la presente année de la somme de vingt cinq mille livres et un pareil fonds l'année prochaine tant pour les reparations à faire du pont de Toulouze que pour la construction de celuy de Cazeres et de charger les Sindics Generaux de poursuivre un arret du conseil pour obliger les generalités d'Auch et de Montauban d'imposer en deux années chacune en droit soy la moitié de la depense desdittes reparations.
Economie |
17540219(03) |
Travaux publics |
Décision d'imposer 25 000 l. par an en 2 ans pour réparer le pont de Toulouse et déplacer celui de Cazères |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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Doléances mentionnées dans les délibérations |
17540219(03) |
Travaux publics |
Que le roi rende un arrêt pour obliger les généralités d'Auch et de Montauban à contribuer aux travaux des ponts de Toulouse et de Cazères, qui leur sont très utiles |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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