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Délibération 17590210(09)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17590210(09) |
CODE de la session |
17590125 |
Date |
10/02/1759 |
Cote de la source |
C 7516 |
Folio |
54r-56r |
Espace occupé |
4 p. |
Texte :
Monseigneur l'evêque de Montpellier a encore dit que les inondations arrivées en 1756 ayant dégradé le chemin de Besiers à Trebes par Capestan et renversé le pont de Cabbezac, la sénechaussée de Carcassonne, à la charge de laquelle est cette route, assigna un fonds de quinze mille cinq cent et tant de livres pour les ouvrages à y faire, dont l'objet n'étoit pas encore bien connû. Que l'examen des lieux ayant fait voir que les reparations seules du chemin exigeoient des fonds plus considerables, et que la reconstruction du pont seroit d'une bien plus grande depense, on se borna en 1757 à reparer les parties les plus dégradées du chemin et à chercher un emplacement plus convenable pour le nouveau pont. Que le Sieur Garipuy remarqua deux endroits qui lui parurent meriter la preference, l'un au dessous du château de Cabbezac, et l'autre à deux cent toises au dessus de Mirepeisset, et que sur le rapport qu'il en fit aux derniers états, il fut chargé de faire les sondes necessaires dans le lit de la rivière pour en connoître le fonds et de dresser les projets sur lequels les états pussent se determiner. Que c'est ce qu'il a exécuté dans le cours de l'année dernière, et qu'il résulte de ses opérations, dont le Sieur de Montferrier a fait le rapport à la commission, que l'emplacement près le château de Cabesac est preferable à celuy de Mirepeisset, soit parce que le fonds y est meilleur et le lit de la riviere moins large, soit parce que ce point s'écarte moins que l'autre de l'alignement du reste du chemin. Que suivant les plans, profils et estimation de cet ouvrage, le pont doit être composé de trois arches dont celle du milieu aura douze toises d'ouverture et les deux latterales dix et demy, dont les pilles et culée seront baties sur le roc à la profondeur de dix pieds, et que la dépense qui peut être divisée en quatre années yra à cent dix mille livres, que dès lors la plus grande partie doit regarder la Province, la senechaussée de Carcassonne ne devant y contribuer suivant les réglements que jusque à concurrence de dix mille livres. Que quoique la construction de ce pont soit egalement necessaire et pressante, soit pour le commerce, soit pour le passage des troupes qui marchent sur cette routte, les reflexions qu'ont fait MM. les commissaires sur la necessité de ne pas augmenter les impositions dans les circonstances presentes les ont portés à penser que cette entreprise pourroit être renvoyée au moins à l'année prochaine, ce qu'ils ont crû devoir proposer à l'assemblée. A quoy Monseigneur l'evêque de Montpellier a ajouté que la communauté de Bize ayant presenté un mémoire à l'occasion de la consruction de ce pont pour proposer de le faire audit lieu en profitant des pilles qui y portent les travées d'un pont de bois, ce mémoire a été communiqué au Sieur Garipuy qui, après l'avoir examiné, a trouvé plusieurs raisons de ne pas s'y arrêter, la première prise de ce que la rivière de Cesse n'étant point encaissée à Bize, il en coûteroit beaucoup plus pour batir un pont de maçonnerie dont les avenues fussent praticables aux voitures, la seconde de ce que le chemin pour y arriver au pont seroit plus long et qu'il faudroit le refaire sur une grande étendue, et la troisième de ce que les principaux motifs que rapporte la communauté de Bize pour appuyer sa demande supposent qu'on ouvrira un chemin commode entre ledit lieu et St. Chinian, ouvrage dont l'execution étant à la charge des dioceses de Narbonne et de St. Pons est encore très incertaine ou du moins trôp eloignée pour pouvoir entrer en consideration. Que ces reflexions ont parû à MM. les commissaires très solides et suffisantes pour n'avoir aucun égard à la proposition de la communauté de Bize lorsqu'il sera question d'entreprendre la construction dudit pont en suivant alors le projet presenté par le Sieur Garipuy.
Ce qui a été delibéré en tous points conformément à l'avis de MM. les commissaires.
Indemnisations et calamités |
17590210(09) |
Catastrophes |
Les inondations de 1756 ont dégradé le chemin de Béziers à Trèbes par Capestang et renversé le pont de Cabezac |
Action des Etats
Catastrophes et misères |
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Economie |
17590210(09) |
Travaux publics |
Malgré le mémoire et la demande de la communauté de Bize, les Etats refusent d'y construire (sur la Cesse) le pont projeté pour remplacer celui de Cabezac, ce qui exigerait l'ouverture d'un chemin entre Bize et Saint-Chinian |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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Economie |
17590210(09) |
Travaux publics |
Après les sondes préalables, le site de Cabezac a été trouvé préférable à celui de Mirepeisset pour la construction d'un pont sur le chemin de Béziers à Trèbes par Capestang, mais ce projet est reporté à plus tard afin de ne pas augmenter les impositions |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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