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Délibération 17800103(03)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17800103(03) |
CODE de la session |
17791125 |
Date |
03/01/1780 |
Cote de la source |
C 7604 |
Folio |
447-448 |
Espace occupé |
1,4 |
Texte :
Monseigneur l’évêque de Montpellier a dit ensuite : Que le sieur de La Fage, syndic-sénéral, a exposé à la Commission que le sieur de Saget a procédé à la vérification du pont de Toulouse sur la riviere de Garonne ; qu'il résulte de cette vérification, qu'il doit être fait à ce pont plusieurs réparations de détail, tant pour assurer la solidité de ses fondations qui sont affouillées en certaines parties, que pour arrêter les filtrations qui se font sous les arches & sous les œils de pont, & pour rétablir ce qui est dégradé aux avant-becs & aux arriere-becs, ainsi qu'aux corniches, aux parapets & aux autres parties des parements.
Que toutes ces réparations réunies, forment un objet de dépense d'environ deux cents mille livres; mais que n'étant pas possible de les exécuter toutes à la fois, on pourroit, quant-à-présent, n'entreprendre que les plus essentielles ; qu'en suivant ce principe, les ouvrages qui ont rapport aux fondations paroissent mériter la préférence, & que dans le nombre de ces derniers, la réparation de la culée vers St. Cyprien, est la plus instante, puisque cette culée est sous-cavée sur environ les deux-tiers de sa longueur, & que les eaux & le laps du temps ont détruit les anciens ouvrages qui avoient été faits pour empêcher les progrès de cette dégradation.
Que le sieur de Saget propose de construire au-devant de cette culée, un encaissement de charpente dont l'intérieur sera comblé d'un giron qui, remplissant les cavités de la culée, ne sera ensuite qu'un seul & même corps avec elle ; mais qu'il estime, que pour éviter que les eaux qui se portent directement vers cette culée, ne détruisent cet ouvrage, ainsi qu'elles ont détruit les anciens, il conviendroit de construire, au fuyant du pont sur toute la longueur de l'ouverture de l'arche & de l'épaisseur de la premiere pile, un radier qui, en arrêtant la rapidité des eaux dans le fonds du lit de la riviere, empêchera qu'elles n'affouillent le pied de cet ouvrage & celui de la pile ; que ce radier sera fait aussi en giron, contenu dans un encaissement de charpente.
Qu'il paroît que les Etats pourroient se borner, quant à-présent, à ces ouvrages, & à faire réparer les dégradations de la premiere pile à laquelle sera attaché le radier : qu'ils peuvent d'autant plus se livrer à cette dépense, qu'ils ont diminué de vingt-cinq mille livres l’imposition qu'ils étoient dans l'usage de faire pour le pont de Carbonne, & de quatre mille livres celle qu'ils avoient fait l'année derniere pour le pont de Launaguet ; & qu'en appliquant ces deux sommes, & les préciputs de la ville & de la sénéchaussée de Toulouse auxdits ouvrages, il y a lieu de présumer qu'ils pourront être exécutés.
Que la commission, convaincue de la nécessité de ne point laisser dégrader le pont de Toulouse, a été d'avis de proposer à l'assemblée, 1°. De déterminer l'exécution des ouvrages proposés pour la réparation de la culée & de la premiere pile vers St. Cyprien, ainsi que la construction du radier au fuyant du pont, sur toute la longueur de la premiere arche, & de la premiere pile vers St. Cyprien. 2°. De charger MM. les Commissaires des travaux-publics du Haut-Languedoc, de passer le bail de ces ouvrages. 3°. D'ordonner que la ville & la sénéchaussée de Toulouse imposeront leurs préciputs pour la réparation dudit pont, conformément aux réglements. 4°. De comprendre dans la prochaine imposition un fonds de vingt-neuf mille livres pour cet objet.
Ce qui a été délibéré, conformément à l'avis de MM. les Commissaires.
Economie |
17800103(03) |
Travaux publics |
Le pont de Toulouse étant très dégradé, la culée, la première pile vers St-Cyprien et le radier seront réparés, grâce aux préciputs de la ville et de la sénéchaussée et d'une imposition de 29 000 l. de la province |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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