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Délibération 17800103(15)



Nature Délibération en séance plénière
Code de la délibération 17800103(15)
CODE de la session 17791125
Date 03/01/1780
Cote de la source C 7604
Folio 472-473
Espace occupé 1,5

Texte :

Monseigneur l'évêque de Montpellier, continuant son rapport, a dit : Que la ville de Maruejols a fait présenter un mémoire pour faire connoître la nécessité de continuer dans le Gevaudan la route que les administrateurs de la Haute-Guyenne, assemblés à Villefranche au mois de septembre dernier, ont déterminée depuis Milhaud jusques au village de Tensonieu, premiere paroisse du diocese de Mende, pour communiquer à la grande route d'Auvergne ; en passant par Maruejols.
Que pour connoître l'utilité & la nécessité du chemin demandé, on observe qu'il formera la suite de la grande ligne de la poste de Paris jusqu'à Perpignan, par Saint-Flour & par Milhaud ; que la partie de cette route qui concernera le Languedoc ne sera que d'environ onze heures de marche, la plupart des chemins existant sur cette ligne, n'ayant besoin que d'être élargis, le reste n'exigeant aucune dépense extraordinaire.
Que les nouvelles liaisons du commerce du Gevaudan avec l'Espagne donnent la plus grande importance à la route de Milhaud en Auvergne, passant par le diocese de Mende ; que Sa Majesté catholique ayant prohibé l'entrée des étoffes angloises dans ses Etats, les petites étoffes du Gevaudan suppléent aujourd'hui à celles que les Anglois fournissoient aux Espagnols.
Qu'une circonstance aussi heureuse procurant un moyen assuré pour établir solidement cette branche de commerce, que les Anglois auront de la peine à détruire lorsqu'elle aura pris sa consistance, on ne sauroit trop tôt saisir le moment de procurer au Gevaudan & au Rouergue toutes les facilités qui peuvent favoriser l'exportation de leurs marchandises & l'importation des matieres qui alimentent leurs manufactures.
Que, suivant l'exposé de ce mémoire, la route de Milhaud à Maruejols procurera aussi une communication avec le port de Sette & la plupart des dioceses de la province.
Que les administrateurs de la Haute-Guyenne, qui ont reconnu les avantages de cette route, ayant délibéré d'y faire travailler, ses ouvrages ont été commencés, & que l'exécution en sera suivie ; ce qui fait espérer que les Etats, animés du même zèle, voudront bien concourir à un établissement aussi utile & aussi avantageux au pays du Gevaudan.
Qu'on examine dans ce mémoire, s'il est plus convenable de faire passer cette nouvelle route par la Canourgue ou par le Mazet, en donnant la préférence à ce dernier projet ; mais que sans entrer dans aucun détail sur les motifs de cette préférence, MM. les Commissaires ont observé que le mémoire de la ville de Maruejols ayant pour objet une nouvelle route qu'on regarde comme pouvant être très-utile au Gévaudan, par rapport au commerce de ses petites étoffes en Espagne, & à l'importation des matieres qui y sont employées, l'examen de ce mémoire a paru devoir être renvoyé à l'assiette ou Etats particuliers du Gévaudan, comme étant plus en état de juger des avantages que la route proposée doit lui procurer.
Que d'ailleurs, il y a un motif particulier de consulter l'assiette dudit pays, puisque le chemin dont il s'agit devant être regardé comme un chemin du diocese, & la dépense en paroissant bornée, tant par rapport à la longueur du chemin que par rapport aux réparations à y faire, il lui sera aisé de se procurer les avantages qu'on espere en retirer.
Que c'est aussi ce qui a déterminé MM. les Commissaires à proposer aux Etats de renvoyer à l'assiette ou Etats particuliers du Gévaudan le mémoire de la ville de Maruejols, à l'effet d'examiner & de s'assurer des avantages de la route proposée, & de pourvoir en ce dernier cas, à la dépense des ouvrages nécessaires pour son exécution, de la même maniere qu'il pourvoit à celle des autres chemins du pays.
Ce qui a été ainsi délibéré, conformément à l'avis de MM. les Commissaires.

Economie 17800103(15)
Travaux publics
Le mémoire présenté par Marvejols pour faire continuer en Gévaudan la route que la Haute-Guyenne a commencée de Millau au Tensonnieu pour communiquer avec la route d'Auvergne sera renvoyé à l'assiette du Gévaudan Action des Etats

Travaux publics et communications

Economie 17800103(15)
Commerce
Le roi d'Espagne ayant prohibé l'entrée des étoffes anglaises dans ses Etats, les petites étoffes du Gévaudan les remplacent ; la continuation en Gévaudan de la route Millau/Le Tensonnieu commencée par la Haute-Guyenne favoriserait ce commerce Action des Etats

Agriculture, élevage, commerce, industrie

Economie 17800103(15)
Commerce
La continuation en Gévaudan de la route commencée par la Haute-Guyenne de Millau aux limites du diocèse de Mende en ferait une suite de ligne de poste Paris/Perpignan par Saint-Flour et Millau ; la partie languedocienne représente 11 heures de marche Action des Etats

Agriculture, élevage, commerce, industrie

Economie 17800103(15)
Draperie
Le roi d'Espagne ayant prohibé l'entrée des étoffes anglaises dans ses Etats, les petites étoffes du Gévaudan les remplacent ; la continuation en Gévaudan de la route Millau/Le Tensonnieu commencée par la Haute-Guyenne favoriserait ce commerce Action des Etats

Agriculture, élevage, commerce, industrie