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Délibération 17801212(09)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17801212(09) |
CODE de la session |
17801130 |
Date |
12/12/1780 |
Cote de la source |
C 7612 |
Folio |
50-51 |
Espace occupé |
2,5 |
Texte :
Monseigneur l'evêque de Montpellier a dit encore : que les Etats font également travailler annuellement à perfectionner et entretenir les ouvrages des graux d'Agde et de La Nouvelle, en employant à chacun desdits ouvrages une somme qu'ils determinent chaque année.
Que le lit de la riviere d'Hérault qui forme le premier grau est bordé par des digues revêtues en pierre sur deux mille deux cents cinquante toises depuis la ville d'Agde jusques à la mer, lesquelles sont fortifiées du côté du chenal par un revêtement de maçonnerie de grosses pierres dressées à la pointe et bâties avec chaux, sable et pozzolane, et qu'on a été obligé d'en réhausser les parties inférieures pour qu'elles ne fussent pas surmontées par les grandes eaux ; qu'on a aussi perfectionné cette année la jetée du côté du couchant sur cent cinquante toises de longueur et celle du levant sur quatre-vingt-sept toises, en sorte qu'il ne reste qu'environ deux cents toises de réhaussement à faire pour arriver jusques à leur extrémité à la mer, ce qui fera l'objet des travaux de l'année prochaine.
Que le fonds de douze mille livres fait celle-ci pour lesdits ouvrages a été duement employé par l'entrepreneur et qu'il convient de faire la même imposition pour la continuation desdits travaux.
Que les vents du couchant accumulent une grande quantité de sable sur le bord du chenal du côté du couchant au dessus de son extrémité inférieure, lesquels sables tombent souvent dans la riviere et y forment une barre qui occupe une partie de sa largeur jusques à ce qu'une nouvelle crue les entraîne à la mer.
Que ces dépôts, quoique passagers, excitant chaque année les réclamations des négociants pour en obtenir l'enlevement par le travail du ponton que la province a eu la bonté de faire construire a cet effet, en déterminant toutefois qu'il ne seroit employé que dans le cas indispensable d'une nécessité urgente, le sieur Garipuy, pour remplir les vues des Etats, a cru devoir prendre le moyen le plus assuré pour constater cette véritable nécessité d'un recreusement et que, pour y parvenir il a fait faire un plan qui a été mis sous les yeux de la commission du lit de la riviere depuis la ville jusques à la mer, sur lequel il a marqué d'après les sondes faites sur toute sa longueur, et notamment dans la partie défectueuse, la profondeur depuis la surface de l'eau jusques au fond, en rapportant la hauteur desdites eaux à un repaire fixe en fer placé sur la banquette près de la ville, de maniere que les sondes qui seront faites à l'avenir indiqueront d'une maniere précise les changements qui arriveront à la profondeur dudit grau, sur quoi on pourra déterminer si l'on peut sans inconvénient laisser simplement agir le courant de la riviere pour détruire ces dépôts, ou s'il sera indispensable d'y employer le ponton, ce qu'il est bon d'éviter autant qu'on pourra pour épargner, ainsi que les Etats l'ont en vue, une dépense inutile.
Que cependant le sieur Garipuy propose, comme une précaution convenable pour arrêter les sables ou diminuer du moins la quantité de ceux qui entrent dans la riviere, de faire planter sur son bord du côté du couchant des tamaris et même des pins que les gens du pays assurent pouvoir y croitre aisément.
Que MM. les commissaires n'ont pu qu'approuver l'attention du sieur Garipuy en proposant aux Etats de le charger d'examiner plus particulierement sur les lieux les endroits où pourroit être faite avec plus de succès la plantation qu'il propose, ainsi que la quantité des plants, et de chercher un entrepreneur qui se chargeât d'exécuter et d'entretenir cette plantation dont l'offre, étant rapportée à MM. les commissaires qui seront nommés pour la direction des travaux publics pendant l'année, pourroit être par eux acceptée, s'il y avoit lieu.
Que pour ce qui concerne le grau de La Nouvelle, les Etats instruits dans leur derniere assemblée que les fonds faits les années précédentes n'avoient pas été entierement employés, délibérerent de n'imposer que six mille livres qui, avec lesdits fonds restant en caisse, suffroient pour pourvoir aux travaux de la présente année.
Que suivant le toisé qu'a rapporté le sieur Garipuy, ces travaux consistent 1°. A deux cents quarante-quatre toises cubes solides de pierres ; 2°. A cinq cents soixante-six toises quarrées quatre pieds de gros caladas ; 3°. A cent trente-trois toises quarrées deux pieds de caladage ordinaire ; 4°. A dix-huit colonettes ou amarres ; 5°. A treize toises cubes trois pieds de maçonnerie de moellon ; 6°. A cent six toises quarrées quatre pieds de réfaction de couvert pour les bâtiments appartenant à la province, enfin au recreusement du canal qui sert à porter les pierres depuis la carriere jusqu'au chenal.
Qu'au moyen de ces travaux la digue du levant a été portée à la hauteur prescrite sur la longueur de deux cents toises et les môles ainsi que les bâtiments de la province ont été entretenus en bon état, et que la dépense totale revient à huit mille cinq cents quinze livres.
Qu'on continuera l'année prochaine en se rapprochant de l'étang, le réhaussement de cette digue, dont il reste environ trois cent cinquante toises à relever ; qu’on fera aussi les mêmes travaux d'entretien, dont on ne peut prévoir la dépense, attendu qu'elle dépend des coups de mer qui surviendront pendant l'hiver.
Que restant en caisse une somme d'environ tropis mille livres sur les fonds faits les années précédentes, il pourroit suffire d'imposer six mille livres en 1781.
Qu'enfin le sieur Garipuy a mis sous les yeux de la commission un plan de ce grau égal à celui du grau d'Agde et devant servir au même usage.
Sur quoi il a été delibéré
1°. Qu'il sera imposé dans le département des dettes et affaires douze mille livres pour la continuation des travaux du grau d'Agde, et que le sieur Garipuy fera le projet de la plantation en tamaris ou en pins qu'il propose de faire sur le bord de la riviere du côté du couchant ; qu'il recevra les soumissions qui pourront être faites par des particuliers de la ville d'Agde ou des environs pour l'exécution de cette plantation et de son entretien, pour, lesdites soumissions rapportées à MM. les commissaires qui seront nommés pour la direction des travaux publics pendant l'année, être par eux déterminé ce qu ils croiront le plus avantageux à la province.
2°. Qu'il sera imposé une somme de six mille livres pour être employée, avec ce qui reste en caisse des impositions précédemment faites, aux travaux du grau de La Nouvelle pendant l'année prochaine.
Consentement de l'impôt |
17801212(09) |
Conditions de l'octroi de l'impôt pour Sète, Agde, La Nouvelle |
Imposition de 12 000 l. pour les travaux du grau d'Agde et de 6 000 l. pour ceux du grau de La Nouvelle |
Action des Etats
Fiscalité, offices, domaine |
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Economie |
17801212(09) |
Travaux publics |
Compte rendu des travaux faits et à faire aux graux d'Agde et de La Nouvelle |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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