aide
Délibération 17801229(04)
| Nature |
Délibération en séance plénière |
| Code de la délibération |
17801229(04) |
| CODE de la session |
17801130 |
| Date |
29/12/1780 |
| Cote de la source |
C 7612 |
| Folio |
257-259 |
| Espace occupé |
2 |
Texte :
Monseigneur l'évêque de Montpellier a encore dit : Qu'il fut rendu compte l'année dernière aux Etats des travaux qu'il avoit été indispensable de faire à la robine de Narbonne, pour le maintien de sa navigation ; mais que comme ils n'étoient pas encore achevés, le Sieur Garipuy n'avoit point pu en faire le toisé, et qu'il en rapporta seulement l'évaluation qui montoit à environ six mille livres ; que dès qu'ils furent finis, il en dressa le toisé qu'il remet aujourd'hui, et qui se porte à six mille deux cents quarante-une livre sept deniers.
Que les ouvrages faits cette année sont de trois especes, de maçonnerie, de charpente et de déblai ; que les premiers consistent à avoir formé des rainures à l'avant-corps, vers l'Aude, des bajoyers supérieurs de l'écluse de Moussoulens, afin d'y faire à l'avenir plus promptement, et à moins de frais, le batardeau nécessaire pour mettre la robine à sec ; à avoir changé plusieurs pierres de taille à cette écluse, à celle de Raonel et à celle du Gua, et au remplacement de plusieurs pierres au couronnement des banquettes, près de l'écluse et du moulin de la Ville, près le pont des Marchands, et à la sortie de celui de Sainte-Catherine ; qu'on a aussi fermé par une jetée en grosse pierre le canal de dérivation voisin de l'écluse de Raonel, qui, depuis l'inondation de 1766, n'avoit été masqué qu'avec de la terre et qui étoit souvent rouvert par les eaux ; mais que cette jetée n'a été élevée qu'à la hauteur convenable, pour former au-dessus un reversoir souvent nécessaire.
Qu'à l'égard des ouvrages relatifs à la charpente, ils se bornent à avoir refait ou réparé les assemblages de toutes les vieilles portes et à les avoir fortifiées par de nouveaux liens de fer d'une force convenable, arrêtés avec des boulons ; qu'on a aussi goudronné ou peint à l'huile les portes de toutes les écluses, et remplacé quatre vis d'empêlement qui avoient manqué.
Enfin, qu'on a fait plusieurs recreusements
1°. Au-dessous de l'écluse de Moussoulens, près le pont de Minerve, et à la cale de Viard.
2°. En diverses parties depuis l'écluse de Raonel jusqu'au-dessous de celle du Gua, même dans le bassin de cette dernière écluse.
3°. Entre le pont de l'Escoute et celui des Marchands.
4°. Vis-à-vis la Croix d'Ensaboure, où il a été fait un élargissement ; qu'on a aussi enlevé plusieurs troncs d'arbres qui étoient tombés dans le Canal, coupé et enlevé plusieurs arbres trop saillants, pour prévenir la chûte.
Lesquels travaux montent, suivant le toisé dressé par le Sieur Garipuy, à cinq mille huit cents vingt-sept livres dix-huit sols trois deniers, laquelle jointe au montant de ceux de l'année 1779, forme un total de la somme de douze mille soixante-huit livres dix-huit sols dix deniers, à compte de laquelle l'entrepreneur a reçu neuf mille quatre cents livres , savoir : sept mille quatre cents livres sur la ferme des droits de la Robine et deux mille livres sur les fonds destinés au Canal ; ensorte qu'il reste encore dû à l'entrepreneur deux mille six cents soixante-huit livres dix-huit sols dix deniers, qui pourront lui être payés sur le produit de la ferme de la Robine.
Que les négociants de la ville de Narbonne s'étant plaints du mauvais état de la Robine en divers endroits, et notamment au Caragol, c'est-à-dire à son embouchure dans l'étang de Bages, le Sieur Garipuy, dans la vue de constater l'état actuel de la Robine et de reconnoître dans les suites les changements qui pourroient y survenir, a fait une sonde générale de ce canal, pareille à celle du grand Canal qui est rapportée tous les ans aux Etats ; que cette opération a été faite avant les travaux et lui a servi à déterminer les endroits où les recreusements rapportés ci-dessus devoient être faits ; qu'elle lui a fait connoître aussi que depuis que la Robine appartient à la Province, le fond ne s'en est pas rehaussé sensiblement, sur-tout à l'endroit nommé le Caragol où il est très-ferme.
A quoi Monseigneur l'évêque de Montpellier a ajouté : Que le bail de la ferme des droits de la Robine devant prendre fin le premier mars dernier, il fut renouvellé le 26 février par MM. les Commissaires du diocese de Narbonne, en vertu du pouvoir qui leur en avoit été donné par les Etats.
Qu'enfin, le bail des travaux à faire à la Robine étant expiré, il doit être renouvellé de bonne heure, et que l'adjudication pourroit en être faite en même-temps que celle du pont de Tourrouselle et de l'écluse de Salleles.
Que MM. les Commissaires ont cru devoir proposer à l'assemblée de délibérer
1°. D'approuver le bail passé pour les droits de la Robine, ainsi que les ouvrages qui y ont été faits.
2°. D'ordonner qu'ils seront continués l'année prochaine, d'après l'adjudication qui en sera faite par MM. les commissaires des Travaux-Publics pendant l'année.
Ce qui a été délibéré, conformément à l'avis de MM. les Commissaires.
| Economie |
17801229(04) |
| Cours d'eau et voies navigables |
| Approbation du bail passé pour la ferme des droits de la robine de Narbonne et de la continuation des travaux |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
|
| Indemnisations et calamités |
17801229(04) |
| Catastrophes |
| Depuis l'inondation de 1766, le canal de dérivation voisin de l'écluse de Raonel n'a été masqué qu'avec de la terre et est souvent rouvert par les eaux |
Action des Etats
Catastrophes et misères |
|
