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Délibération 17801230(07)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17801230(07) |
CODE de la session |
17801130 |
Date |
30/12/1780 |
Cote de la source |
C 7612 |
Folio |
284-286 |
Espace occupé |
1,8 |
Texte :
Monseigneur l'évêque de Montpellier a encore dit : Qu'outre les ponts dont il vient d'être rendu compte, il y en a trois qui furent demandés aux Etats l'année dernière,
& à raison desquels ils délibérèrent le 28 décembre 1779 que le Sieur Garipuy feroit les vérifications & les opérations nécessaires pour déterminer leurs emplacements & l'objet de leur dépense ; comme aussi que ce directeur examineroit comment on a traversé jusques à présent les rivières ou ruisseaux sur lesquels on se propose de bâtir ces ponts éloignés, si c'est par des gués ou par d'autres ponts, & quels inconvénients peuvent résulter de se borner encore pendant quelque temps à faire usage des mêmes moyens ; que ce directeur, en se conformant à la délibération des Etats, rapporte aujourd'hui les faits d'après lesquels on peut statuer sur ces trois objets.
Pont de Camon.
Premierement, que le pont de Camon à faire sur la rivière de Lers, pour le nouveau chemin de Mirepoix à Chalabre, doit être composé de trois arches égales de sept toises d'ouverture chacune ; que le ferme qui est apparent du côté droit ne se trouve qu'à six ou sept pieds au-dessous des basses eaux dans le lit de la rivière, ainsi que du côté gauche ; en sorte que les fondations pourront en être faites avec de légers batardeaux, & que la construction de ce pont avec celle de la chaussée qui doit en faire partie paroît ne devoir pas excéder quatre-vingt-quinze mille livres ; que le Sieur Garipuy, pour se conformer au second objet dont il a été chargé, rapporte qu'on passe aujourd'hui la rivière à gué, un peu au-dessous de l'emplacement du pont projeté, & que ce gué peut être rendu beaucoup plus commode & plus sur au moyen de quelques légers ouvrages à faire, dans le cas où l'on trouveroit à propos de différer la construction dudit pont.
Pont de Livron.
2°. Pour ce qui concerne le pont demandé sur le ruisseau de Livron par le diocese de Beziers, à raison du nouveau chemin de Beziers à Nefiés, que le Sieur Garipuy estime que ce Pont ne peut être composé de moins de trois arches de six toises d'ouverture chacune ; que les fondations en seront difficiles à cause de la profondeur du roc qu'on ne trouve qu'à dix-sept pieds au-dessous des basses-eaux, & qu'en apportant la plus grande économie à sa construction, il ne coûtera pas moins de soixante-dix-huit mille livres ; qu'il y a sur le ruisseau de Livron, au-dessus & au-dessous de l'emplacement du pont projeté, à environ demi lieue de distance, des vestiges de ponts qui paroissent détruits depuis très-long-temps ; que le gué appellé de Bassan, aux environs de l'endroit où le chemin de Nefiés coupe Livron, est très-praticable, excepté dans le temps d'inondation, & qu'il sera peu coûteux de disposer le chemin aux approches de la rivière, de manière que son emplacement puisse servir en même-temps pour aboutir au gué ou au Pont, suivant ce qui fera jugé par les Etats de plus convenable à cet égard.
Pont de Serieges;
3°. Que le pont à construire fur le canal près l'aqueduc de Serieges au chemin de St. Chinian à Narbonne, dans le diocese de St. Pons, doit être formé d'une seule arche de six toises d'ouverture, avec des banquettes pour le tirage, conformément aux autres ponts qu'on construit maintenant sur le Canal ; que la dépense en est évaluée à la somme de trente-six mille livres ; que le nouveau chemin coupe le Canal à seize cents toises au levant du pont d'Argeliers, & à mille toises au couchant de celui de Pigasse ; qu'il est impossible d'aboutir ni à l'un ni à l'autre sans faire de très-longs détours ; qu'il n'y a que les gens à pied & les bestiaux qui puissent profiter dans le temps sec de l'aqueduc de Serieges qui est tout auprès, & que même MM. les propriétaires du Canal s'y opposent, & que ce passage est impraticable aux voitures ; qu'ainsi le pont demandé est indispensable, mais qu'attendu que les impositions déjà déterminées pour les ponts commencés ne sont que trop fortes, il conviendra de ne rien imposer l'année prochaine pour celui de Serieges, les préciputs du diocese & de la sénéchaussée étant suffisants pour l'approvisionnement des matériaux, si les Etats jugent à propos d'ordonner l'adjudication de cet ouvrage, en renvoyant leur détermination ultérieure sur les autres à des temps plus favorables pour se livrer à en entreprendre la construction ; que c'est ce que MM. les Commissaires ont cru devoir proposer aux Etats.
Sur quoi il a été délibéré, conformément à l'avis de MM. les Commissaires, de n'entreprendre, quant-à-présent, que la construction du pont de Serieges, dont l'adjudication sera faite par MM. les Commissaires des Travaux-Publics, & qu'on commencera à employer à la dépense des premiers travaux les préciputs de la communauté, du diocese & de la sénéchaussée, & qu'il n'y a encore rien à statuer à l'égard des ponts de Camon & de Livron
Economie |
17801230(07) |
Travaux publics |
Les Etats choisissent de faire construire le pont de Sérièges, sur le chemin de Saint-Chinian à Narbonne, aux frais des diocèses et de la sénéchaussée, plutôt que ceux de Livron ou celui de Camon, sur l'Hers |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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