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Délibération 17810104(12)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17810104(12) |
CODE de la session |
17801130 |
Date |
04/01/1781 |
Cote de la source |
C 7612 |
Folio |
337-338 |
Espace occupé |
1,2 |
Texte :
Monseigneur l'évêque de Lodève a dit : Que le Sieur Ambroise Vallon, négociant d'Annonay en Vivarais, ayant présenté un mémoire aux Etats en l'année 1771 qui avoit pour objet la méthode assurée d'étouffer les chrisalides renfermées dans les cocons, sans le secours du feu ni des vapeurs de l'eau bouillante, & de procurer par ce moyen à cette branche de commerce des avantages considérables, soit du côté de l'économie, soit par le plus grand produit de la soie à la filature des cocons, les Etats délibérèrent le 19 novembre 1771 qu'il seroit fait une épreuve de la méthode dudit Sieur Vallon en présence du Sieur Deydier à Aubenas, & dans sa manufacture, de laquelle épreuve il seroit dressé procès-verbal, lequel étant rapporté à l'assemblée, il seroit par elle délibéré ce qu'il appartiendroit.
En exécution de cette délibération, le Sieur Vallon ayant rapporté un certificat dudit Sieur Deydier, duquel il résultoit que ledit Sieur Vallon avoit parfaitement réussi à étouffer la chrisalide des vers à soie à l'odeur ou vapeur d'une drogue ; mais qu'ayant tenu sa méthode secrette, il n'avoit pas été possible de juger de ses avantages, les Etats délibérèrent le 12 décembre 1772 qu'il n'y avoit pas lieu d'accorder dans le moment aucune gratification ni récompense audit Sieur Vallon, jusqu'à ce qu'il eût fait connoître en quoi consistoit son secret, & qu'on fût assuré des avantages qu'il devoit procurer.
En 1776 ledit Sieur Vallon représenta aux Etats deux procès-verbaux d'une nouvelle épreuve de sa méthode, faite en présence du subdélégué de M. l'Intendant & par ses ordres, & il les supplioit de lui accorder une gratification de quatre mille livres pendant dix ans, en prenant toutes les précautions qu'ils croiroient convenables pour ne rien payer qu'après que sa méthode seroit connue & exécutée avec succès dans la province : sur quoi les Etats délibérèrent le 4 mars 1776 que ledit Sieur Vallon n'ayant pas rempli leurs vues, ils ne pouvoient que s'en tenir à leur première délibération du 12 décembre 1772.
Néanmoins ledit Sieur Vallon se présente une troisieme fois ; il expose que pendant neuf ans avant l'annonce de son secret, il avoit fait des recherches & des épreuves pour parvenir à cette découverte ; qu'encouragé par la délibération des Etats de 1771, il a fait des dépenses considérables qui ont épuisé sa fortune, & qui s'élèvent à plus de onze mille livres ; qu'enfin, si les Etats daignent lui assurer cette somme, il est prêt à livrer son secret, s'en remettant à leur équité sur la gratification personnelle qu'il croit mériter en considération des avantages qui résulteront pour le commerce de la Province de la publication de son secret.
MM. les Commissaires, après avoir entendu la lecture du mémoire dudit Sieur Vallon, n'ont pas cru qu'il y eût lieu de rien changer à leurs délibérations des 12 décembre 1772 & 4 Mars 1776, les choses étant encore aujourd'hui dans le même état où elles étoient pour-lors, & les mêmes raisons subsistant.
Sur quoi les Etats ont délibéré qu'il n'y a lieu d'avoir égard à la demande dudit Sieur Vallon.
Economie |
17810104(12) |
Sériciculture et soierie |
Les Etats rejettent la demande d'Ambroise Vallon de 11 000 l. pour les frais qu'il a faits afin de mettre au point une méthode destinée à étouffer les chrysalides des cocons sans utiliser le feu ni l'eau bouillante, car il a refusé de livrer son secret |
Action des Etats
Agriculture, élevage, commerce, industrie |
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Culture |
17810104(12) |
Découvertes scientifiques et techniques |
Les Etats rejettent la demande d'Ambroise Vallon de 11 000 l. pour les frais qu'il a faits afin de mettre au point une méthode destinée à étouffer les chrysalides des cocons sans utiliser le feu ni l'eau bouillante, car il a refusé de livrer son secret |
Action des Etats
Culture |
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