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Délibération 17811213(14)



Nature Délibération en séance plénière
Code de la délibération 17811213(14)
CODE de la session 17811129
Date 13/12/1781
Cote de la source C 7617
Folio 107-109
Espace occupé 2

Texte :

Monseigneur l'évêque de Montpellier a dit : Que la Commission s'étoit occupée du compte que lui a rendu le sieur de Montferrier des ouvrages du canal de la Peyrade, qui ont été exécutés cette année avec la plus grande activité.
Que les recreusements ont été faits avec deux pontons dans la partie étroite du grand alignement, qui est perfectionnée sur six cents toises de longueur, & qu'on a fait à la main, au moyen des épuisements, la partie parallèle au pont de la Peyrade, sur la longueur d'environ deux cents cinquante toises.
Que l'entrepreneur a revêtu les taluds de ce canal en calada & pierraille, pour soutenir les sables qui forment les bords dudit canal, sur toutes le parties où ils ont été dressés, & qu'il s'est occupé principalement du franc-bord qui sépare le canal de l'étang dans la partie parallèle au pont de la Peyrade, parce qu'il est le plus exposé à être dégradé ; qu'il continue de perfectionner et mettre en état de réception les parties des susdits travaux qui seront susceptibles d'être toisées dans le courant de l’année prochaine.
Que MM. les Commissaires des travaux-publics pendant l'année avoient reçu des représentations du syndic du diocèse de Montpellier & des consuls de Frontignan sur la manière dont étoit construit le nouveau canal qui alloit achever de dépeupler ladite communauté de Frontignan, attendu que par les nouveaux ouvrages on n'établissoit aucune communication des eaux du canal avec celles de l'étang de Frontignan, & que même on avoit bouché le petit nombre d'ouvertures qui subsistoient anciennement ; que ce défaut de communication laissoit les bords de l'étang à sec, & qu'il s'en élevoit des vapeurs infectes qui corrompoient l'air & produisoient des maladies ; qu'on pouvoit aisément remédier à ce mal en faisant des ouvertures de distance en distance aux digues qui forment le canal, & à la jetée sur laquelle est construit le pont de la Peyrade.
Que ces réclamations portèrent MM. les Commissaires à arrêter qu'il seroit fait autant d'ouvertures qu'il seroit possible, non-seulement aux digues du nouveau canal, mais aussï à la chaussée en pierre des arceaux de la Peyrade, pour que les habitants de Frontignan ne pussent se plaindre des travaux de la Province, & que la dépense seroit prise sur les fonds faits pour le canal.
Qu'on a formé en conséquence des ouvertures sous les arches du pont de la Peyrade ; mais que le sieur Garipuy a fait suspendre de faire de pareilles ouvertures au franc-bord du canal opposé, attendu que les vents d'ouest, qui élèvent les vagues de l'étang de Thau à une grande hauteur, jetteroient dans le canal les sables qu'elles soulèvent.
Que ce Directeur observe que pour renouveller les eaux de l'étang de Frontignan, il seroit plus avantageux de faire des ouvertures aux bords du canal des étangs, en-dessus de la vieille Peyrade ; que la profondeur d'eau y étant beaucoup plus grande, il y auroit, par les ouvertures qu'il propose, des courants en tous temps, ce qui ne peut avoir lieu à celles de la nouvelle Peyrade que dans le temps des grandes eaux, époque où les courants sont moins nécessaires ; qu'il est enfin persuadé que les maladies épidémiques de Frontignan ne peuvent être occasionnées par les travaux du canal de la Peyrade & par la fermeture des anciennes ouvertures dudit pont, attendu, 1°. Que les eaux des étangs se renouvelloient très-foiblement par ces ouvertures, puisque la partie de l'étang comprise entre la vieille Peyrade & le pont est presque à sec dans le temps des basses eaux,
2°. Parce que les eaux qui passent dans ces ouvertures ne communiquent point avec les étangs pernicieux à la ville de Frontignan. 3°. Que les maladies épidémiques ont été répandues cette année sur toute la côte, & qu'il n'est point étonnant que Frontignan en ait été infecté.
Qu'outre les susdits travaux le nommé Carrier, jardinier, entrepreneur des plantations de tamarins, en a fait le printems dernier deux cents soixante toises, courantes sur la ligne qui a fait la division des francs-bords du canal, & qu'il continue à mesure que les francs-bords sont élevés à la hauteur prescrite.
Que c'est à tous les ouvrages détaillés ci-dessus qu'ont été employés, à peu de chose près, un fonds de trente mille livres qui restoit en caisse des années précédentes, & celui de vingt-cinq mille livres déterminé par les Etats dans leur dernière assemblée.
Qu'en résumant tous ces objets de délibération, la Commission avoit été d'avis de proposer anx Etats,
1°. D'approuver ce que MM. les Commissaires des travaux-publics ont déterminé pour les ouvertures des digues du pont de la Peirade, sur la demande des habitants de Frontignan, & de leur donner pouvoir de faire les ouvertures proposées par le sieur Garipuy au canal des étangs, & d'y faire travailler, s'il y a lieu, dans l'année prochaine.
2°. De faire, ainsi que les années précédentes, un fonds de vingt-cinq mille livres pour la continuation des ouvrages du canal.
Ce qui a été délibéré, conformément à l'avis de MM. les Commissaires.

Economie 17811213(14)
Cours d'eau et voies navigables
Les Etats approuvent les ouvertures faites aux digues du pont de la Peyrade & celles que Garipuy propose de faire au canal des étangs pour empêcher l'assèchement de l'étang de Frontignan ; imposition ordinaire de 25 000 l. pour le canal de la Peyrade Action des Etats

Travaux publics et communications

Santé et assistance 17811213(14)
Maladies et assainissement
Les habitants de Frontignan se plaignent des travaux du canal de la Peyrade & des eaux stagnantes de leur étang, corrompant l'air & produisant des maladies ; les Etats observent que des maladies épidémiques ont sévi sur toute la côte cette année Action des Etats

Société, santé, assistance