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Délibération 17820104(03)
| Nature |
Délibération en séance plénière |
| Code de la délibération |
17820104(03) |
| CODE de la session |
17811129 |
| Date |
04/01/1782 |
| Cote de la source |
C 7617 |
| Folio |
413-414 |
| Espace occupé |
1 |
Texte :
Monseigneur l'évêque de Montpellier a dit : Qu'il a été présenté un mémoire au nom de la communauté du Caylar, dans lequel elle expose que le voisinage de la rivière du Vistre, qui parcourt son terroir du nord au midi dans toute son étendue, lui devient utile & nuisible suivant que le cours de ses eaux est dirigé, & qu'elle a par conséquent un intérêt sensible à mettre sous les yeux des Etats les avantages & les inconvénients qui peuvent résulter des changements faits & à faire dans la direction de cette rivière.
Que pour profiter de l'arrosage de cette rivière, & pour en faciliter en même temps l'écoulement lors des grandes crues, ladite communauté, de concert avec son seigneur, fit creuser, il y a environ un siecle, un second lit à cette rivière, qui dès-lors fut divisée en deux branches.
Que la Province ayant depuis jugé à propos de construire un canal de navigation de Beaucaire à Aiguesmortes, & ce canal devant passer dans les marais du Caylar, il fut déterminé de changer la direction du Vistre, auquel on forma un lit plus grand & plus spacieux à la suite de celui que la communauté avoit fait pour diminuer le volume de cette rivière, & qu'il est résulté desdits ouvrages du canal de navigation que la première branche du Vistre a été ensablée & atterrie, ce qui porte le plus grand préjudice aux principaux tenanciers du Caylar, parce que d'un côté des possessions très-considérables sont privées de l'arrosage des eaux qui couloient dans cet ancien lit ; & de l'autre, le nouveau lit en recevant une plus grande abondance & ne se trouvant point assez large ni assez profond pour les contenir, elles se jettent avec violence dans le terroir & le dégradent.
Ladite communauté supplie en conséquence les Etats de faire rétablir l'ancienne branche du Vistre allant vers la tour d'Anglas, & de faire élargir le lit de cette rivière depuis le pont de Lante, placé au-dessous du Caylar, jusqu'à l'endroit où finit le nouveau canal qu'elle a fait ouvrir pour en faciliter l'écoulement.
Et elle offre, si les Etats veulent lui accorder à titre de secours une somme de dix mille livres, de se charger de faire exécuter tous lesdits ouvrages sous l'inspection des Directeurs des travaux-publics de la Province.
MM. les Commissaires n'ont pas cru qu'il fut possible de prendre une résolution définitive à cet égard sans avoir fait vérifier les lieux, & ils proposent aux Etats de charger le sieur Grangent de procéder à cette vérification, pour leur en être rendu compte dans leur prochaine assemblée.
Ce qui a été ainsi délibéré.
| Economie |
17820104(03) |
| Cours d'eau et voies navigables |
| Les Etats feront vérifier l'objet de la demande du Cailar qui souhaite rétablir l'ancienne branche du Vistre allant vers la tour d'Anglas, aujourd'hui ensablée, et la recreuser depuis le pont de Laute jusqu'à l'endroit où finit le nouveau canal |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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