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Délibération 17820107(10)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17820107(10) |
CODE de la session |
17811129 |
Date |
07/01/1782 |
Cote de la source |
C 7617 |
Folio |
483-485 |
Espace occupé |
2 |
Texte :
Monseigneur l'évêque de Montpellier a dit ensuite : Que le sieur Rome fils, syndic-général, a rendu compte à MM. les Commissaires de deux mémoires, l'un de l'administration provinciale de Haute-Guienne, & l'autre de la ville de Maruejols, concernant l'ouverture de la route de Milhau à St. Flour par ladite ville de Maruejols.
On expose dans ces mémoires que l'administration provinciale de Haute-Guienne ayant délibéré en 1779 d'ouvrir la partie de ladite route qui est entre Milhau & Maruejols en la dirigeant par Aguessac & la Souque, assigna pour cet objet en 1780 une somme de trente-cinq mille livres qui y a été employée dans le cours de l'année 1781 ; les ouvrages sont déjà portés jusques au lieu d'Aguessac, & ladite administration se dispose à y consacrer de nouveaux fonds.
Que cette route, entreprise pour l'intérêt général du royaume, & qui est d'une très-grande importance pour toutes les provinces qu'elle doit traverser, est au moment de souffrir des difficultés & des retards, 1°. Par l'incertitude des vues du Languedoc pour la direction de cette route dans le Gévaudan qu'elle traversera. 2°. Par la résolution que MM. les commissaires du Pays de Gévaudan ont prise de n'ouvrir aucune route nouvelle pendant l'espace de quatre années.
Quant à la direction à donner à cette route entre Milhau & Maruejols, on a proposé plusieurs projets qui se réduisent à trois principaux. Tous trois se réunissent à faire passer la route par Aguessac & à aboutir à Maruejols ; mais c'est en partant d'Aguessac que leur direction varie. Le premier la conduit par la Grailherie, la Souque, Engueresque & le Mazet ; le second par la Souque, la Bastide & la Canourgue ; & le troisieme enfin, par Boyne, Bombes, la Bastide & Chanac.
Qu’il est reconnu que la direction par Chanac alongeroit le chemin de Milhau à St. Flour de plus de quatre mille toises, occasionneroit au Gévaudan vingt mille toises de construction, & ne pourroit se raccorder avec la direction par la Souque, que l'administration de Haute-Guienne a délibérée en 1779.
Que des deux autres directions, l'une par le Mazet & l'autre par la Bastide, celle-ci réunit le double inconvénient d'une plus grande étendue & d'une construction plus dispendieuse, & qu'elle traverseroit d'ailleurs un canton isolé, inhabité, impraticable pendant plusieurs mois de l'année par les neiges dont le pays est couvert ; au lieu que la route dirigée par le Mazet présente d'une part au Rouergue la vivification de plusieurs lieux considérables ; de l'autre au Pays de Gévaudan la moindre dépense possible, puisqu'il n'aura que quatre mille-huit cents toises de chemin à ouvrir depuis les limites du Rouergue jusques au Mazet ; & à tous les deux l'avantage d'une ligne plus directe, plus courte, & qui ne sera jamais interrompue.
MM. les Administrateurs de la Haute-Guienne & la ville de Maruejols demandent donc que les Etats déterminent définitivement la direction dans le Gévaudan de la route de Milhau à Maruejols, & qu'ils veuillent bien lever les obstacles que l'inaction volontaire dudit Pays de Gévaudan apportera à la prompte confection d'une route aussi intéressante.
Le syndic-général a cru devoir remarquer à cet égard que l'assemblée de l'assiette du Gévaudan a reconnu l'utilité de la route proposée, qui a été deux fois l'objet des délibérations prises par les Etats le 3 janvier 1780 & le 5 janvier 1781 : Que par cette dernière, les Etats ordonnèrent qu'il seroit sursis aux réparations demandées par le Gévaudan sur le chemin de Bombes & de Chanac jusqu'à ce que la direction de la route eût été convenue avec l'administration de la Haute-Guienne : Que c'est sur la foi de ces délibérations que cette administration a négligé plusieurs autres communications pour donner la préférence à la route de Milhau à Maruejols : Que l'exécution de ce projet remplit le vœu du Gouvernement qui la désire depuis plusieurs années, & que les intérêts du Rouergue & du Languedoc sont dans ce moment les mêmes, & doivent tendre à hâter la confection de cette route par la direction la plus courte, la plus utile & la plus sûre.
MM. les Commissaires, convaincus de la nécessité de concilier les vues & les projets de deux administrations déjà unies par la conformité d'intérêts & de sentiments autant que par les lumières & les talents de leurs chefs, ont été d'avis de proposer aux Etats de prier M. l'archevêque de Narbonne de vouloir bien, ainsi que MM. les députés à la Cour, se concerter avec MM. les Administrateurs de Haute-Guienne & conférer ensemble sous les yeux du Ministre relativement à la direction à donner à la route proposée de Milhau à Maruejols, pour, sur la détermination qui sera prise à cet égard, & qui sera rapportée aux Etats dans leur prochaine assemblée, être par eux statué ce qu'ils croiront convenable pour que le Pays de Gévaudan pourvoie à la prompte exécution du projet qui aura été définitivement arrêté à la Cour.
Relations avec les autres provinces et pays |
17820107(10) |
Collaboration |
L'archev. de Narbonne est prié, ainsi que les députés à la Cour, de se concerter avec les administrateurs de la Haute-Guyenne sous les yeux du ministre pour fixer le tracé de la route de Millau à Marvejols et pour forcer le Gévaudan à exécuter sa portion |
Action des Etats
Institutions et privilèges de la province |
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Economie |
17820107(10) |
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L'archev. de Narbonne est prié, ainsi que les députés à la Cour, de se concerter avec les administrateurs de la Haute-Guyenne sous les yeux du ministre pour fixer le tracé de la route de Millau à Marvejols et pour forcer le Gévaudan à exécuter sa portion |
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