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Délibération 17880112(07)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17880112(07) |
CODE de la session |
17871213 |
Date |
12/01/1788 |
Cote de la source |
C 7643 |
Folio |
445-446 |
Espace occupé |
1,1 |
Texte :
Monseigneur l'évêque de Montpellier a dit : Que l'agent de Monseigneur le prince de Conty a remis un mémoire dans lequel il observe que le chemin de Pezenas à Gignac n'est éloigné que d'environ vingt toises de la rivière d'Hérault, qui coule du nord au midi entre le terroir de la terre de Lavagnac, taillable de Montagnac, du côté du levant, & le terroir de Cazouls du côté du couchant.
Qu'il est très-intéressant pour les dioceses d'Agde, Beziers & Lodeve de faire réparer les dégradations causées par les irruptions de ladite rivière aux bords de la plaine de Lavagnac, sur laquelle ledit chemin est placé, pour éviter qu'il ne soit emporté, & que le commerce des villes d'Agde, de Pezenas & de Montagnac avec celle de Gignac & de Lodeve ne soit entièrement perdu.
Que la province fait tous les ans des dépenses considérables au dessus du pont de Montagnac pour empêcher que sa direction ne soit interrompue, mais que ses soins deviendroient inutiles si le cours de l'Hérault s'étendoit dans la plaine de Lavagnac, & qu'il est conséquemment de l'intérêt de la province de charger le Directeur desTravaux-Publics de faire incessamment une vérification des lieux, & de dresser un plan de l'alignement de ladite rivière, tel qu'il doit être pour conserver le chemin, soit sur une partie des graviers de Cazouls, soit dans la plaine de Lavagnac.
Que Monseigneur l'archevêque de Narbonne ayant autorisé le sieur Ducros à faire ladite vérification, ce Directeur rapporte qu'à environ cent vingt toises au dessous du moulin de Roquemengarde, le bord gauche de la rivière est coupé à rive taillée sur environ cent toises de longueur à quinze toises de distance seulement du chemin de Pezenas à Gignac ; que sur ce bord, la profondeur de l'eau est considerable, tandis qu'au contraire on commence à appercevoir au dessus des eaux un banc de gravier qui se forme sur le bord opposé ; qu'à environ trois cents toises au dessous de cette partie, il s'est formé sur le bord droit un banc de gravier qui porte toutes les eaux contre le bord gauche, ce qui a procuré une anse considérable où la rive est coupée à pic. Que ces diverses dégradations devant nécessairement s'accroître à chaque inondation, il est très-pressant d'en arrêter les progrès, en défendant par des jetées toutes les parties contre lesquelles les eaux se dirigent ; mais que le chemin de Pezenas à Gignac étant le seul qui, à raison de la proximité de ces parties, peut être attaqué par la rivière, c'est au diocese d'Agde à pourvoir aux réparations nécessaires pour la conservation dudit chemin.
Qu'attendu l'urgente nécessité de ces ouvrages, MM. les Commissaires ont cru devoir proposer aux Etats d'inviter le diocese d'Agde à faire dresser par son inspecteur le devis de ces travaux pour mettre l'assemblée de l'assiette prochaine à même d'en délibérer l'exécution s'il y a lieu, & de recourir à MM. les Commissaires des Travaux-Publics pendant l'année, à l'effet d'obtenir l'autorisation provisoire de cette entreprise.
Ce qui a été ainsi délibéré.
Economie |
17880112(07) |
Travaux publics |
Le diocèse d'Agde est invité à établir un devis des travaux à faire le long du chemin de Pézenas à Gignac, attaqué par les inondations de l'Hérault entre Lavagnac, taillable de Montagnac, et Cazouls, afin d'éviter la ruine du commerce |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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