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Délibération 17890203(18)
| Nature |
Délibération en séance plénière |
| Code de la délibération |
17890203(18) |
| CODE de la session |
17890115 |
| Date |
03/02/1789 |
| Cote de la source |
C 7648 |
| Folio |
157-158 |
| Espace occupé |
1,6 |
Texte :
Monseigneur l'évêque de Montpellier a dit : Que le sieur Rome, Syndic-Général, en rendant compte à MM. les Commissaires des travaux-publics de son département, leur a rappellé que, par une délibération du 3 janvier 1788, les Etats ordonnèrent qu'on continueroit les travaux du massif qui défend la tête de la digue du pont de Beaucaire & auquel les bateaux qui forment ce pont sont attachés, & qu'ils déterminèrent en conséquence l'imposition d'une somme de six mille sept cents soixante-quatre livres dix-huit sols huit deniers.
En vertu de cette délibération, on a continué & terminé les jetées au pourtour de ce massif ; le couronnement de ces jetées a été recouvert au niveau des basses-eaux avec deux assises de pierre de taille posées à sec & en liaison ; & au moyen de tous ces ouvrages, on est parvenu à garantir ce massif d'une chute qui paroissoit très-prochaine, vu les affouillements qui s'y étoient formés ; on a aussi reconstruit en pierre de taille le parapet de ce massif qui avoit été entraîné par les glaces. Tous ces ouvrages ont été perfectionnés ; & suivant le toisé général & définitif que l'on en rapporte, ils ont coûté treize mille neuf cents vingt-huit livres treize sols sept deniers, savoir :
1°. Dix mille trois cents quarante-une livres six sols sept deniers qui ont été payées au sieur Fayet, entrepreneur, pour les jetées en pierre de poulin.
2°. Trois mille trois cents sept livres un sol quatre deniers payées au sieur Plauchut, entrepreneur, pour le montant de deux assises de pierre de taille qui ont été posées sur le couronnement des jetées.
3°. Deux cents quatre-vingt livres cinq sols huit deniers payées au même entrepreneur pour la reconstruction du parapet autour dudit massif. Toutes ces sommes réunies forment celle ci-dessus de treize mille neuf cents vingt-huit livres treize sols sept deniers, sur laquelle il n'a été payé en 1788 que six mille deux cents quatre-vingt-dix-neuf livres cinq sols huit deniers, le surplus ayant été prélevé en 1787 sur le prix du bail à ferme du pont de Beaucaire.
Les fonds faits en 1788 pour la perfection de cet ouvrage étant, comme on l'a vu, de six mille sept cents soixante-quatre livres dix-huit sols huit deniers ; & les paiements faits pendant l'année sur ce fonds se portant à six mille deux cents quatre-vingt-dix-neuf livres cinq sols huit deniers, il reste en caisse quatre cents soixante-cinq livres treize sols.
Ledit sieur Syndic-Général a ensuite observé que lorsqu'il fut question de commencer les ouvrages dont on vient de parler, les entrepreneurs qui se présenterent ne voulurent point se charger de la construction des machines nécessaires, de sorte que la Province fut obligée de faire l'achat de deux barques pontonnées, des charriots, d'une petite grue, & de deux chèvres qui furent livrées à l’adjudicataire ; ces ouvrages étant actuellement finis, & toutes ces machines étant devenues inutiles, il paroîtroit convenable de les vendre à celui ou à ceux qui feront l'offre la plus avantageuse.
Les barques de chassis qui forment ce pont, tant du côté de Beaucaire que du côté de Tarascon, ainsi que la digue qui en réunit les deux parties, ont été entretenues par le fermier, pendant le cours de l'année derniere, conformément aux clauses & conditions de son bail ; ce fermier a fait jeter au pied de la digue les cinquante toises cubes de pierre qu'il est obligé de fournir chaque année pour l'entretien des massifs & de cette digue, & il n'a été payé d'autres sommes que celle de douze cents livres pour les appointements de l'inspecteur du pont.
D'après ces détails, la Commission n'a d'autre délibération à proposer aux Etats à ce sujet que d'approuver l'emploi des sommes qui ont été dépensées pour assurer le massif qui défend la tête de la digue, & d'ordonner que tous ces différents agrès, comme barques, cordages, charriots, etc. qui ont servi au transport de la pierre pour les jetées, seront vendus au plus offrant & dernier enchérisseur, en présence de l’inspecteur du pont, par devant MM. les consuls de Beaucaire qui seront priés de se charger de cette adjudication, dont le produit sera versé dans la caisse du trésorier de la bourse pour être moins imposé, ainsi que le prix du bail à ferme dudit pont.
Ce qui a été ainsi délibéré.
| Economie |
17890203(18) |
| Travaux publics |
| Approbation des dépenses faites pour renforcer le massif qui défend la tête de la digue du pont de Beaucaire, auquel sont attachés les bateaux qui forment ce pont ; mise en vente du matériel qui a servi à amener les pierres & qui a été acheté par la prov. |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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