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Délibération 17890212(03)



Nature Délibération en séance plénière
Code de la délibération 17890212(03)
CODE de la session 17890115
Date 12/02/1789
Cote de la source C 7648
Folio 283-287
Espace occupé 4

Texte :

Monseigneur l'évêque de Montpellier a dit : Que le sieur Rome, Syndic-Général, a fait part à MM. les Commissaires de la situation des ouvrages de la route de communication du Puy à Rodez, en traversant le Gévaudan.
Il leur a d'abord rappellé la délibération prise à cet égard le 10 janvier 1788, par laquelle il fut arrêté, 1°. Que l’on continueroit les travaux des deux atteliers ouverts sur cette route, l'un pour la construction de la côte de Badaroux près de Mende, & l'autre pour celle de Barre ou avenue de Langogne.
2°. Que le sieur O-Farell seroit chargé de réitérer ses vérifications afin d'avoir tous les éclaircissements nécessaires sur la meilleure direction à donner à ladite route, entre Mende & le pont de Montferrand, soit en passant par Maruéjols, soit en s'y dirigeant par la Canourgue, & notamment sur la possibilité d'assurer en toute saison le passage du causse de la Canourgue, attendu que si le diocese de Mende se déterminoit à réparer à neuf le chemin direct de Mende à Maruéjols, cette derniere ville ne seroit plus intéressée à solliciter la préférence, & qu'il seroit sursis à toute décision, pour, sur le nouveau rapport de ce directeur, être statué par les Etats ce qu'il appartiendroit.
3°. Qu'on imposeroit en 1788 un fonds de vingt-sept mille livres, dont vingt mille livres seroient destinés auxdits ouvrages, & les sept mille livres du surplus au paiement à faire en 1788 des intérêts des deux premiers emprunts de soixante-dix mille livres faits en 1786 & 1787.
4°. Que cette somme de vingt mille livres réunie à celle de vingt mille trois cents quatre-vingt-deux livres un sol un denier du résidu des fonds de l'année 1787 & à celle de cinquante mille livres d'un nouvel emprunt à ouvrir en 1788 formeroit celle de quatre-vingt-dix mille trois cents quatre-vingt-deux livres un sol un denier, qui seroit destinée à la continuation des travaux de cette route.
Pour remplir en conséquence le vœu des Etats, l’entrepreneur de la côte de Bedaroux (sic) en a repris les divers travaux, consistant particulièrement en maçonnerie à chaux & sable & à pierre sèche, qui bordent les précipices ; les premieres comprennent la construction de six pontceaux & de deux aqueducs, de même que celle du pont de Rioucros, dont l'ouverture est de quatre toises, & du pont de l'Ascle de neuf pieds de diametre, & dont l'élévation est de cinq toises ; les déblais de toute nature qu'on a fait sur l'étendue presque entière de cette côte, qui est de mille neuf cents cinquante-trois toises, en ont à peu-près ouvert la forme, & l'on s'y est également occupé des empierrements & engravements sur une longueur de huit cents toises, mais il reste à les continuer & à construire le pont de la Geline, de deux toises d'ouverture, ainsi que deux autres ponts de six pieds, non-compris un pontceau de trois pieds de diametre ; ces ouvrages, ainsi que les murs de leurs avenues, s'exécuteront à l'ouverture de la campagne prochaine, qui permettra vraisemblablement de terminer les entiers travaux de cette entreprise.
La totalité des dépenses faites à raison de cet attelier, y compris dix mille six cents dix-huit livres un sol deux deniers, déboursées pour des paiements d'indemnités, se porte à cent vingt-six mille sept cents trente-cinq livres dix sols, sur quoi il a été employé dans l'année vingt-deux mille sept cents quarante-sept livres quatorze sols quatre deniers, dont dix-neuf mille quarante-deux livres dix-sept sols deux deniers ont été comptées à l'entrepreneur, & trois mille sept cents quatre livres dix-sept sols deux deniers, ont servi à payer une partie de l'emplacement de la route.
Les travaux de l'attelier de Langogne, dont l'étendue totale est de seize cents quatre-vingt-dix-huit toises, ont été également continués ; l'entrepreneur s'est attaché surtout à ouvrir la nouvelle côte qui donne communication avec le village de Barre, en y construisant des murs à chaux & sable pour le soutien des chaussées, & en y faisant des déblais de toute nature, de même que sur l'avenue de cette ville, dont les pavés ont été mis sur les lignes de pente du projet ; il reste à y construire d'autres maçonneries pour le soutien des possessions dans les parties où il a été nécessaire de former des encaissements ; ce travail s'exécutera dès qu'il sera possible de reprendre les ouvrages de cet attelier, qui seront terminés définitivement dans le cours de l'année 1789 ; ce nouveau chemin est néanmoins ouvert au public.
Les dépenses de cet attelier se portent jusqu'à présent (y compris les paiements nécessaires en indemnités qui s'élèvent à trente-un mille six cents quatre-vingt-douze liv. six sols trois den. ) à la somme de quatre-vingt-treize mille trente-neuf livres dix-huit sols quatre deniers, sur laquelle il a été payé dans l'année celle de vingt-quatre mille cent quarante-huit livres un sol un denier, savoir : pour divers à-comptes à l'entrepreneur, vingt-deux mille neuf cents quatre-vingt six livres neuf sols un denier, & en frais d'indemnité onze cents soixante-une livres douze sols.
Pour satisfaire à la délibération des Etats, le sieur O-Farell a réitéré ses vérifications sur le meilleur emplacement à choisir pour la communication de Mende avec le pont de Montferrand & d'après les informations locales qu'il a pu se procurer sur la traversée du causse de la Canourgue en hiver, il paroît constant que ce passage est très-froid, étant exposé aux vents du nord contre lesquels il n'y a aucun abri, sur trois mille deux cents cinquante toises de longueur ; mais que cependant la partie la plus haute de ce causse est plus basse que le point élevé de la montagne de Boulene, que l'on seroit obligé de franchir sur le projet qui, en partant de Barjac, passeroit par Veirac, Berliere & Maruéjols ; que ce dernier projet offriroit à la vérité quelques abris dans ces parties élevées, mais qu'il auroit quatre mille deux cents quatre-vingt-sept toises de longueur de plus que celui passant par la Canourgue ; que d'ailleurs, cette étendue de quatre mille deux cents quatre-vingt-sept toises de plus ne seroit pas le seul inconvénient de cette route, puisqu'il faudroit y parcourir des terres argileuses & mouvantes que ce directeur a reconnu de nouveau, & qui ne permettent pas de s'en occuper.
Le sieur O-Farell, pour prévenir de nouvelles réclamations à cet égard, s'est encore porté sur un autre projet tendant toujours de Barjac à Maruéjols, en passant par les mêmes points de Veirac, de Berliere, mais en se dirigeant de Barjac à Veirac par Recoulette & Rochefrache, & il a reconnu qu'au lieu de cerner la montagne de la Roche à droite, on la prendroit à gauche, ce qui allongeroit encore de huit cents toises & porteroit le détour que l'on seroit obligé de faire pour aller au pont de Montferrand, en passant par ladite ville de Maruéjols, à cinq mille quatre-vingt-sept toises, puisqu'en s'y rendant par la Canourgue, il n'y auroit que quartorze mille deux cents quatre-vingt toises, tandis que l'étendue par Maruéjols seroit de dix-neuf mille trois cents soixante-sept toises, & qu'outre cet inconvénient l'on y rencontreroit encore celui des terres mouvantes sur une longueur d'environ trois cents toises, de sorte que ce directeur estime qu'il n'y a pas à balancer d'abandonner cette direction par cette derniere ville, & qu'il ne reste qu'à opter sur le choix de deux directions, l'une par la Canourgue, & l'autre par Auxiliac, dont on a fait le rapport aux Etats dans leur derniere assemblée ; que celle par Auxiliac est plus courte à la vérité que la premiere de mille quarante-deux toises, mais plus chère de trois cents trente-deux mille six cents vingt-deux livres, puisque le projet par la Canourgue coûteroit quatre cents soixante-dix-neuf mille deux cents soixante-six livres, & celui par Auxiliac, attendu la nécessité de construire un pont sur le Lot, huit cents onze mille huit cents quatre-vingt-huit livres ; quant au passage du causse de la Canourgue, le sieur O-Farell observe que, dans des temps très-rigoureux, les voyageurs pourront y être retardés, comme ils le sont alors au passage de la Margeride & des hauteurs de la Vitarelle, entre Mende & Langogne ; mais que l'on sera toujours instruit à la Canourgue des moments où le causse sera praticable, l'étendue à parcourir sur ce causse n'étant d'ailleurs que de trois mille deux cents cinquante toises.
Cependant le député de la ville de Maruéjols a remis un mémoire par lequel il insiste sur un nouveau projet de direction à donner à cette route, & demande qu'il soit fait une troisieme vérification à cet effet ; à quoi la Commission a pensé que les Etats pourroient déférer, d'autant plus qu'il ne paroît pas possible d'ouvrir cette année aucun attelier sur cette partie.
En ablotant les sommes dépensées pendant l'année sur les deux atteliers de cette route, il en résulte qu'il y a été employé en ouvrages neufs la somme de quarante-deux mille vingt neuf livres six sols trois deniers, & qu'il a été payé pour des indemnités quatre mille huit cents soixante-six livres neuf sols deux deniers ; & en ajoutant à ces deux sommes celle de trois mille cinq cents soixante-quinze livres pour les frais d'inspection, & celle de seize cents soixante-six livres treize sols quatre deniers pour l'intérêt pendant l'année 1788 de l'emprunt de cinquante mille livres délibéré aux Etats derniers, elles forment un total de cinquante-deux mille cent trente-sept livres huit sols neuf deniers ; & comme le fonds qui y étoit destiné étoit de quatre-vingt-dix mille trois cents quatre-vingt-deux livres un sol un denier, il s'ensuit qu'il y a un résidu de trente-huit mille deux cents quarante-quatre liv. douze sols quatre den. qui servira à la continuation des travaux de cette route pendant l'année 1789.
D'après tous ces détails, MM. les Commissaires ont été d'avis de proposer aux Etats de délibérer,
1°. D'approuver l'emploi des sommes qui ont été dépensées pendant l'année sur les deux atteliers de cette route.
2°. Que l'on continuera les travaux, tant de ladite côte de Badaroux que de l'attelier de Langogne, pour en hâter la perfection.
3°. Que le sieur O-Farell vérifiera de nouveau le projet de communication entre Mende & le pont de Montferrand, proposé par le député de Maruéjols, où toute autre direction qui pourroit être indiquée, en observant d'appeller à cette vérification MM. les commissaires du Gévaudan, ainsi que les consuls de Maruéjols, de la Canourgue & des autres communautés qui pourroient y être intéressées.
4°. D'imposer cette année un fonds de vingt mille livres, pour, avec le résidu de trente-huit mille deux cents quarante-quatre livres douze sols quatre deniers, faire la somme totale de cinquante-huit mille deux cents quarante-quatre livres douze sols quatre deniers, qui servira tant à la continuation des ouvrages de ladite route qu'au paiement des intérêts des sommes empruntées, & aux frais d'inspection.
Ce qui a été ainsi délibéré.

Economie 17890212(03)
Travaux publics
Approbation des travaux des 2 ateliers (côte de Badaroux & Langogne) de la route du Puy à Rodez par le Gévaudan ; imposition de 20 000 l. qui s'ajoutent au résidu de 38 244 l. 12 s. 4 d. ; vérif. supplém. sur la direction proposée par un hab. de Marvejols Action des Etats

Travaux publics et communications

Institutions de la province 17890212(03)
Consultation des administrés
La vérification de la direction à donner à la route de Mende au pont de Montferrand sur le Lot proposée par un habitant de Marvejols se fera en appelant les commissaires du Gévaudan, les consuls de Marvejols, de La Canourgue et des communautés intéressées Action des Etats

Institutions et privilèges de la province