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Délibération 17890218(15)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17890218(15) |
CODE de la session |
17890115 |
Date |
18/02/1789 |
Cote de la source |
C 7648 |
Folio |
432-433 |
Espace occupé |
1,7 |
Texte :
Monseigneur l'archevêque de Damas, coadjuteur d'Albi, a dit : Que le syndic du pays d'Albigeois ayant demandé aux Etats, lors de leur derniere assemblée, leur consentement à un premier emprunt de vingt-cinq mille livres pour la construction de la quatrieme partie du chemin d'Albi à Graulhet, dont le projet est dirigé relativement à la construction d'un pont sur la riviere d'Adou au-dessous de Graulhet, quoiqu'il y en ait un dans cette ville sur la même riviere, les Etats, en permettant ledit emprunt de vingt-cinq mille livres, n'autoriserent la direction du chemin que pour la partie comprise entre le lieu des Graisses & la premiere limite des dioceses d'Albi & de Castres, laquelle s'adapte également aux deux projets, & renvoyerent à statuer sur le surplus dudit chemin, d'après le rapport qui seroit fait à cette assemblée du résultat des opérations nécessaires pour constater s'il seroit plus avantageux & plus économique de réparer le pont actuel de Graulhet ou d'en construire un nouveau.
Qu’en exécution de cette délibération, le sieur Ducros a fait dresser par le sieur Bonnavialle, inspecteur des travaux-publics de la province, & par le sieur Mariez, inspecteur des travaux du diocese d'Albi, tous les plans, profils & toisés estimatifs nécessaires pour connoître la dépense des deux projets : qu'il résulte de toutes ces opérations que le pont actuel n'ayant qu'environ deux toises de largeur, il seroit indispensable de l'élargir de deux côtés, en prenant sur les avant-becs, ce qui n'est pas sans difficulté, à cause de la mauvaise construction dudit pont ; que d'un autre côté, les rampes en étant très-rudes, il faudroit, pour adoucir celle du côté du fauxbourg Saint-Jean, faire des remblais d'une hauteur considérable, & par-là enterrer le rez-de-chaussée de plusieurs maisons ; & du côté de la ville, où la pente est encore plus forte, il faudroit monter depuis le heurt du pont & soutenir le chemin par un mur de quai, qui nécessiteroit ainsi que la suite dudit chemin dans la ville la démolition de plusieurs maisons.
Que de plus, il seroit nécessaire d'élargir le pont du ruisseau de Graulhet, dont le lit est extrêmement profond ; & qu'enfin, en suivant ce projet, il y auroit une dépense considérable à faire aux environs du ruisseau d'Agros sur lequel il faudroit encore construire un autre pont.
Que si l'on construisoit au contraire un nouveau pont, on arriveroit par une belle plaine & dans la direction la plus naturelle & la plus commode à un fauxbourg de la ville de Graulhet, sans traverser ni le ruisseau d'Agros ni celui de Graulhet.
Que les sondes qui ont été faites dans l'emplacement du nouveau pont ayant fait connoître que le terrein ferme se trouvoit à environ douze pieds au-dessous du niveau des basses-eaux, le toisé estimatif d'un pont à trois arches projeté pour cet emplacement en porte la dépense à environ quatre-vingt-dix mille livres ; & que d'un autre côté, il résulte du toisé estimatif des ouvrages qu'il faudroit faire pour réparer & élargir le pont de Graulhet & pour en adoucir les avenues dans la ville d'un côté, & dans le fauxbourg Saint-Jean de l'autre, qu'ils se porteroient à peu-près à la même somme, indépendamment de la dépense qu'il faudroit encore faire pour la construction du pont considérable sur le ruisseau d'Agros ; que ce dernier projet laissant subsister toujours des pentes rudes & des contours très-multipliés, & présentant d'ailleurs beaucoup d'embarras dans son exécution, à raison des maisons à enterrer en partie ou à démolir, il ne paroît pas y avoir à hésiter à donner la préférence à celui que désirent les dioceses d'Albi & de Castres ; mais, qu'en adoptant ce projet, il est convenable de n'autoriser celui du chemin du côté d'Albi que jusques au ruisseau d'Algouire où commenceroit l'avenue du nouveau pont, parce que la direction de cette avenue doit être subordonnée à celle du pont qui ne pourra être exactement déterminée qu'à l'époque où les Etats jugeront à propos d'en entreprendre la construction.
Sur quoi la Commission, considérant que les dépenses qui seroient à la charge de la Province, dans le cas que la direction qui conduit à l'ancien pont fût adoptée, ne sont point appréciées, ce qui ne permet pas de déterminer avec pleine connoissance de cause le choix & la préférence de l'une des deux directions proposées sur l'autre, a été d'avis de proposer aux Etats de renvoyer à l'année prochaine à y statuer, & d'ordonner au sieur Ducros de faire cette appréciation dans l'année, afin que les Etats prochains soient à portée de prendre une délibération à cet égard.
Ce qui a été ainsi délibéré.
Economie |
17890218(15) |
Travaux publics |
Les Etats renvoient à la session prochaine, après enquête du sieur Ducros, le choix à faire entre l'agrandissement du pont actuel de Graulhet (qui serait coûteux) et la construction d'un nouveau pont sur le Dadou, un peu au-dessous de la ville |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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