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Délibération 17890218(30)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17890218(30) |
CODE de la session |
17890115 |
Date |
18/02/1789 |
Cote de la source |
C 7648 |
Folio |
455-458 |
Espace occupé |
2,2 |
Texte :
Monseigneur l'évêque de Montpellier a dit : Que le sieur de Puymaurin continuant de rendre compte à la Commission des travaux du département du Haut-Languedoc, l'a priée de se rappeller que l'assemblée avoit été instruite le 31 décembre 1787 de l'état des ouvrages qui avoient été exécutés pendant la susdite année pour les réparations du pont de Toulouse.
Qu’il résulta du compte qui fut rendu à cette époque que les pluies fréquentes n'ayant point permis de fabriquer de la brique de la qualité qui peut seule convenir pour le pavé ou carrelage des trotoirs, & l'élévation continue des eaux de la riviere ayant empêché de faire aux avant & arriere-becs les réparations ordonnées, ces ouvrages resterent suspendus, & le sieur de Saget ne put en présenter que le toisé provisionnel.
Que le printemps & l'été dernier ayant été moins contraires, on a pu reprendre ces ouvrages ; que le compte de la dépense qu'ils ont occasionnée, en remontant jusqu'à l'époque où on les a commencées, a été arrêté & réglé par ce Directeur le premier octobre dernier.
Qu’il résulte des détails de ce compte qu'on a achevé de poser toutes les assises de pierre de taille qui forment la bordure des trotoirs, & de construire toutes les maçonneries & carrelements en brique qui doivent les recouvrir, pour tous lesquels objets il a été employé cinquante-six toises quatre pieds trois pouces cubes de maçonnerie de brique neuve, quinze toises cinq pieds neuf pouces cubes de maçonnerie de caillou, remanié deux mille sept cents six pieds cubes de vieille pierre, & employé mille quatre-vingt-neuf pieds cubes de pierre neuve des environs de Carcassonne.
Que l'on a de plus rempiété & rétabli l'arriere-bec de la premiere pile & l'avant-bec de la seconde, vers le fauxbourg Saint-Cyprien ; que l'on a de même réparé & rétabli la corniche du côté d'aval sur environ les deux tiers de sa longueur, & employé pour ces objets dix-neuf cents vingt-neuf pieds cubes de pierre de taille ; que les difficultés de ces deux opérations & l'attention qu'elles exigent n'ont pas permis de les pousser avec activité, d'autant qu'à fur & mesure de leur exécution, on découvroit des dégradations intérieures qu'il étoit urgent & indispensable de réparer.
Que les dépenses faites pour ces divers ouvrages s'étant portées, d'après le toisé général du sieur de Saget, depuis leur commencement jusques au premier octobre 1788, à la somme de vingt mille sept cents quatre-vingt-une livre treize sols dix deniers, & les entrepreneurs ayant été payés en 1787 & 1788, au moyen de divers à-comptes, de celle de seize mille sept cents quatorze livres huit sols neuf deniers, il leur reste dû quatre mille soixante-sept livres cinq sols un denier.
Que le sieur de Puymaurin, après avoir exposé ces détails a dit encore : Qu'indépendamment des réparations & des ouvrages dont il vient de parler, la Province fait entretenir la voie pavée de ce pont depuis l'abord du côté de la ville jusques à l'extrémité de la rampe vers les premieres maisons du fauxbourg Saint-Cyprien ; que cet entretien a été adjugé le 7 août 1787 au nommé Anglade, pour le terme de six années, au prix annuel & en bloc de trois cents quatre-vingt-dix livres.
Que l'assemblée peut se rappeller qu'au résultat du compte qui lui fut présenté le 31 décembre 1787, il restoit en caisse, le 22 novembre de la susdite année, sur les fonds précédemment imposés, une somme de huit mille cent livres, à laquelle, ajoutant celle de douze mille livres provenant de la derniere imposition, les fonds disponibles pendant l'année 1788 se sont élevés à la somme de vingt mille cent livres.
Les paiements ayant consisté, 1°. En celui de la somme de sept mille deux livres seize sols sept deniers fait au sieur Milan, à compte des ouvrages. 2°. En celui de deux cents livres fait au nommé Testou pour solde du bail d'entretien des pavés de la voie du pont, lequel a expiré le dernier septembre 1787. 3°. Et en celui de quatorze cents livres pour une année des honoraires de l'inspecteur échue le dernier septembre 1788 ; ces sommes produisant ensemble celle de huit mille six cents deux livres seize sols sept deniers, il résulte qu'il a dû rester en caisse sur lesdits fonds le 15 octobre 1788 une somme de onze mille quatre cents quatre-vingt-dix-sept livres trois sols cinq deniers ; & attendu que les sommes qui restent dues aux divers entrepreneurs se portent à celle de quatre mille quatre cents cinquante-sept livres seize sols un denier, ce résidu sera réduit après leur paiement à celle de huit mille trente-neuf livres sept sols quatre deniers.
Ce résidu étant insuffisant à l'effet de pourvoir aux dépenses qui peuvent avoir lieu en 1789 pour continuer les ouvrages, au paiement de l'entretien du pavé & de l'inspecteur, il paroîtra sans doute convenable d'imposer une somme de dix mille livres pour cet objet, dont la totalité de la dépense a été annoncée à la derniere assemblée devoir se porter à environ trente mille livres ; mais que le sieur de Saget présume devoir excéder ce montant d'environ dix à douze mille livres, d'après l'état de défectuosité où il a trouvé les parties intérieures des piles & des corniches, depuis qu'il a été possible de les découvrir.
Sur tous lesquels objets la Commission a été d’avis de proposer à l'assemblée.
1°. D'autoriser & d'approuver toutes les dépenses faites pour le pont de Toulouse en 1788.
2°. D'ordonner qu'il sera fait à la prochaine imposition un fonds de dix mille livres, à l'effet de pourvoir aux réparations & à l'entretien du pont de Toulouse.
Ce qui a été ainsi délibéré.
Economie |
17890218(30) |
Travaux publics |
Approbation des travaux faits au pont de Toulouse pour le réparer et le paver ; imposition de 10 000 l. pour son entretien |
Action des Etats
Travaux publics et communications |
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