AIDE Fermer

TRI DE RÉSULTATS


Pour trier les tableaux de résultats, il suffit de cliquer sur un des intitulés de colonne.



Vous pouvez également faire des tris sur plusieurs critères en cliquant sur plusieurs intitulés de colonne tout en maintenant la touche "majuscule" enfoncée.


Le nombre de critères de tri n'est pas limité.


aide
Accueil / Recherche session / Session 16801107 / Discours de l'un des commissaires du roi - R16801106(1)

Discours/Cérémonie


Discours de l'un des commissaires du roi - R16801106(1)

Nature Discours de l'un des commissaires du roi
Code du discours/geste R16801106(1)
CODE de la session 16801107
Date 06/11/1680
Cote de la source C 7208
Folio 19r-20r
Espace occupé 2,5

Locuteur

Titre Monsieur le marquis
Nom Montanègre, de
Prénom np
Fonction np


Texte :

Discours de M[r] le marquis de Montanegues. Messieurs, quelque heureux et quelque affermmy que soit l'estat ou sont les peuples, il n'est pas de longue durée et ce qui leur est donné par la disposition d'un temps leur est bientost arraché par celle de l'autre si leurs biens et leurs prosperités ne leur arrivent pas soûs la domination d'un souverain qui soit puissant et juste, nous avons le bonheur d'estre soûs celle du plus grand de tous les Roys de la terre de qui les sujectz ne respirent que la soûmission et le respect pour tous ses commandemens, de qui les alliés ne sont paisibles possesseurs de leurs Estatz que parce qu'ilz sont soûs sa protection, et de qui les antiens ennemys ne vivent en sureté que par l'observation des loys qu'il leur a imposées, cette grandeur qui environ[n]ne le roy et cette elevation ou la gloire l'a placé aydent à le faire paroitre plus juste contre ceux que l'enormité des crimes assujettit à la rigueur de ses loix, meilleur envers ceux que le merite ou la valeur rendent dignes de ses bontés et plus accessible à nos demandes et à nos prieres. Il y a longtemps que vous vous ressentez de celles que parmy tant de graces que vous en recevez elle vous fait encore celle de vous permettre de vous assembler, vous vous employés si aventageûsement pour son service ou pour le soulagement de ses peûples qu'elle vous continue avec plaisir ses marques de l'affection dont elle vous honnore, et de la satisfaction qu'elle a de vos services, ce seroit, Messieurs, affoiblir le merite de votre zele de vouloir vous persuader de luy rendre avec la meme passion et la meme fidelitté que vous avés toujours eûe, ce seroit vouloir retrancher de la gloire qui en revient à Son Eminence, Monseigneur le cardinal de Bonsy, qui par son illustre naissance et par de très grande qualités rend si dignement à la pourpre l'esclat qu'elle lui a donné et de qui le merite lui acquiert avec tant de distinction l'estime et la confiance de nôtre grand monarque, qui, donnant toûjours des marques de sa royalle bonté, n'a pas vouleû que son A[ltesse] Monseigneur le duc de Verneuil s'exposa au voiage qu'elle avoit resolû de faire dans la province, il seroit difficile, Messieurs, de vous faire moins ressentir ce que vous souffrés de son eloignement par le respect et l'amour que vous avés pour elle et que nous devons tous à sa naissance et à sa personne et je ne dois pas porter plus loing l'attente ou vous estes d'ouïr parler Mons[ieu]r l'intendant qui ne vous touche pas moins par sa vertu et par sa probité que par la force de son discours.