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Délibération 17781205(12)
Nature |
Délibération en séance plénière |
Code de la délibération |
17781205(12) |
CODE de la session |
17781029 |
Date |
05/12/1778 |
Cote de la source |
C 7600 |
Folio |
345-346 |
Espace occupé |
1,2 |
Texte :
Monseigneur l'évêque de Lodève a dit : Que le sieur de La Fage, syndic-général, a fait le rapport à la Commission d'un mémoire présenté aux Etats par l'Académie Royale de Peinture, Sculpture & Architecture de Toulouse.
Que l'objet de ce mémoire est de démontrer l'intérêt qu'a l'administration, non-seulement d'encourager, mais encore d'affermir un établissement auquel le Languedoc, autant que la ville de Toulouse, sont redevables de cette révolution qui a retiré les Arts de l'état d'enfance dans laquelle ils avoient toujours langui ; que cette Académie, dont les meilleurs artistes étrangers se sont déjà empressés de rechercher les places, a eu la satisfaction de voir trois sujets sortis de son sein remporter dans la même année les premiers prix à Rome, à Paris & à Madrid ; que de tels succès sont le fruit des soins assidus qu'elle apporte à faire fleurir des écoles où l'émulation attire une foule d'éleves, qui vont y puiser les principes de leur art & le bon goût du dessein & des ornements, & que ces écoles doivent leur existence & leurs progrès aux libéralités de la ville de Toulouse, qui, pour les vivifier & les soutenir, joint à une dotation de trois mille livres de revenu qu'elle leur donne un logement spacieux & commode, dont le loyer doit être regardé comme un objet de plus de deux mille livres ; mais que quelques considérables que soient ces dons, l'entretien de ces mêmes écoles occasionne des dépenses inévitables, qui excèdent de beaucoup les facultés de l'Académie, malgré l'extrême économie qui règne dans leur manutention ; qu'à la vérité, le zèle de ses membres les a toujours portés à suppléer à leur insuffisance ; mais que l'Académie seroit hors d'état de continuer à ses écoles les mêmes secours, dont la privation ne pourroit qu'être très-nuisible, si les Etats, toujours attentifs à favoriser les établissements utiles, ne daignoient assurer la durée & les succès de celui-ci par de nouveaux encouragements ; qu'au surplus, l'Académie ne forme aucune demande particulière pour elle ; la pension de mille livres dont les Etats ont bien voulu la gratifier depuis plusieurs années étant suffisante pour ses propres besoins ; qu'elle se borne seulement à solliciter leurs bienfaits en faveur de ses écoles ; & que dans l'espérance de voir de si justes réclamations écoutées, elle ne craint pas de demander encore à cette assemblée une somme de mille livres absolument indispensable, que l'Académie ose se flatter de mériter de la bienveillance des Etats.
Que d'après cet exposé, la Commission, depuis longtemps convaincue de l'utilité de l'Académie des Arts, non-seulement pour la ville de Toulouse, mais pour la Province en général, a été d'avis de proposer aux Etats d'accorder annuellement à cette Académie la somme de mille livres en-sus de pareille somme qu'elle en a déjà obtenu.
Ce qui a été délibéré, conformément à l'avis de MM. les Commissaires.
Culture |
17781205(12) |
Enseignement |
Les Etats accordent à l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse 1 000 l. en sus des 1 000 l. habituelles pour l'entretien de ses écoles, que la ville de Toulouse a déjà dotées d'un revenu de 3 000 l. & d'un logement commode |
Action des Etats
Culture |
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Culture |
17781205(12) |
Arts |
Trois artistes sortis de l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse, subventionnée par les Etats, ont remporté la même année les premiers prix à Rome, à Paris et à Madrid |
Action des Etats
Culture |
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